Concertations nationales proposées par Joseph Kabila
Mary Robinson, juge le format
pas assez inclusif
Pour la représentante du S.G. de l’ONU, la forme des concertations nationales annoncées par M. Kabila ne correspond « pas précisément » à l’engagement pris par ce dernier au sommet d’Addis-Abeba, en février dernier, prélude à la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU
* Enfonçant le clou au sortir d’un entretien avec la ministre Belge des Affaires Etrangères, Didier Reynders, elle a ajouté que Le Conseil de sécurité avait chargé le représentant du SG de l’Onu pour le Congo, l’Allemand Martin Kobler, de « promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive
IL est très important pour la RDC (République démocratique du Congo) d’avoir de bonnes » consultations nationales » (ces deux derniers mots prononcés en français) », a indiqué mercredi à l’agence Belga, Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour les Grands lacs.
Mme Robinson parlait de ce qu’on appelle au Congo les « concertations nationales ». Il s’agit d’assises annoncées (sans date fixée) par le président Kabila, début juillet, pour « rétablir davantage la cohésion nationale pour consolider l’unité nationale et mettre fin aux cycles de violence à l’est du pays ».
L’opposition parlementaire et extraparlementaire refuse d’y participer parce que, telles quelles, elles sont trop étroitement balisées par la majorité kabiliste et ne correspondent pas, estime-t-elle, à la demande de la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu (mars 2013). Le Conseil y chargeait le représentant du secrétaire général de l’Onu pour le Congo, l’Allemand Martin Kobler, de « promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive entre toutes les parties prenantes congolaises en vue de favoriser la réconciliation et la démocratisation et encourager l’organisation d’élections provinciales et locales crédibles et transparentes ».
Aux yeux de l’opposition congolaise, M. Kabila s’est substitué au représentant du secrétaire général de l’Onu pour le Congo en organisant lui-même ces assises, au format qui lui permet d’en garder le contrôle.
Mme Robinson qui sortait d’une rencontre avec le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a admis que la forme des concertations nationales annoncées par M. Kabila ne correspondait « pas précisément » à l’engagement pris par ce dernier au sommet d’Addis-Abeba, en février dernier, prélude à la résolution onusienne. L’envoyée spéciale a souhaité que ces concertations soient « plus inclusives » et mieux préparées.
De son côté, M. Reynders a assuré avoir décelé au Congo une « véritable volonté pour davantage de réformes » un des engagements pris par M.Kabila à Addis-Abeba notamment en matière de restauration de l’autorité de l’Etat à l’est du pays et de réforme de l’armée et de la police.
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