CEPAS
Atelier de développement du plan d'action pour la mise en place d'un système national de surveillance des forêts
La salle Père Boka du Centre d'études pour l'action sociale (CEPAS), a servi de cadre le week-end dernier, à la tenue de l'atelier de développement du plan d'action pour la mise en place d'un système national de surveillance des forêts
en effet, pour répondre aux exigences de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les pays qui souhaitent participer à la REDD+ (Réduction des gaz à effet de serre dus à la déforestation et à la dégradation des forêts), doivent élaborer un Système national de surveillance des forêts (SNSF). L'objectif de cet atelier est donc de procéder au démarrage des activités devant concourir à l'élaboration du plan d'action pour la mise en place dudit système.
Dans son mot de circonstance, le Représentant adjoint de la FAO, Serge Tissot, a indiqué que dans le cadre de renforcer l'effort international consenti depuis plusieurs années pour atténuer les changements climatiques et la pauvreté rurale, la Commission des Forêts de l'Afrique Centrale (COMIFAC) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont demandé à FAO et à l'Institut national de la recherche spatiale du Ministère des sciences et de la technologie de la République Fédérale du Brésil (INPE), de préparer conjointement une proposition de projet complète pour amener les pays du Bassin du Congo à suivre, notifier et faire vérifier leurs efforts visant la Réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts, par la conservation des stocks de carbone forestier, la gestion durable des forêts et le renforcement des stocks de carbone forestier, initiative autrement appelée REDD+.
Dans le même contexte de la lutte contre les changements climatiques poursuit-il, la FAO, une des agences des Nations Unies œuvrant avec le PNUD et le PNUE, dans le cadre de l'ONU-REDD, apporte son appui à la mise en place du Système de surveillance des forêts de la RDC, par le financement mis à la disposition de la Direction des Inventaires et des Aménagements Forestiers (DIAF) et de celle du Développement Durable (DDD) du Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.
Cette intervention de l'ONU-REDD qui s'articule sur le 5ème pilier de l'UNDAF (Plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au Développement de 2013 à 2017) et repose sur le Domaine Prioritaire 3 du Cadre de programmation pays (CPP), à savoir : la protection de l'environnement et lutte contre les changements climatiques, arrive à termes à la fin de l'année en cours.
Selon lui, la nouvelle initiative pour la Surveillance des forêts et, Mesure, Notification et Vérification (S&MNV) pour le REDD+, financée par la BAD et confiée pour gestion à la FAO, pour le compte de la COMIFAC, tombe à point nommé, en vue de préparer et produire, avec la participation de toutes les parties prenantes, un plan d'action qui relayera les résultats obtenus jusque- là et conduire à moyen terme, à la mise en place effective d'un système national de surveillance des forêts, capable de notifier au Secrétariat exécutif de la Convention Cadre des Nations unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), tous les efforts que la RDC consent pour réduire ses émissions du secteur agricole et forestier et mieux, pour servir de puits à carbone au profit de l'humanité toute entière. « Les attentes du pays dans ce cadre sont justifiées, étant donné sa vaste couverture en forêts, le plaçant directement après le Brésil », a-t-il dit, ajoutant que la FAO s'engage à œuvrer aux côtés du Gouvernement de la république et ses autres partenaires dans ce domaine, en vue d'accompagner la RDC jusqu’à la mise en place d'un système de surveillance, de mesure, de notification et de vérification, fonctionnel, pouvant amener la Communauté internationale à reconnaitre et rétribuer les efforts menés par les congolais pour le bien-être de toute l'humanité.
Maintenir les forêts de la RDC
De son côté, le Conseiller chargé du développement durable au ministère de l'Environnement, conservation de la nature et tourisme, Clément-Isidore Mbumba Kanda Dinganga qui a lu le mot du ministre Bavon N'sa Mputu empêché, a rappelé que de faibles taux de déforestation de l'ordre de 0,25%, mais une surface boisée de 145 millions d'ha, placent la RDC dans les 10 premiers pays qui perdent les surfaces les plus importantes de couvert forestier au niveau mondial chaque année. Devant l'urgence du changement climatique, et l'enjeu important lié au maintien des forêts de RDC, le pays s'est déjà engagé rapidement dans une démarche résolument tournée vers l'action.
Poursuivant le mot du ministre, M. Mbumba Kanda explique que la RDC, non seulement qu'elle regorge de plus de la moitié de la couverture forestière du Bassin du Congo, mais elle est aussi pionnière par la mise en place de son Plan de Préparation à la REDD (R-PP) et de sa Stratégie cadre national REDD. « Au sein de mon ministère, fonctionnent déjà les trois piliers indispensables pour la mise en place d'un Système national de surveillance de forêts à savoir : Estimation des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique et leur séquestration par les puits de carbone ; Mesure des changements de superficie des terres forestières (via images satellites) ainsi que les changements de stocks de carbone (via inventaires forestiers) liés aux activités REDD+ ; Notification des performances d'atténuation des GES à la CCNUCC », renseigne le mot du ministre, qui apprécie à juste titre, l'appui des partenaires tant nationaux qu'internationaux dont la FAO, dans la mise en œuvre progressif de ce système, bien que le chemin soit encore long. « Mais, je voudrais encore une fois, rappeler, le leadership du gouvernement dans la mise en œuvre du système. En effet, par son essence, un Système national de surveillance des forêts répond à trois principes : Propriété nationale: sur la base de la situation nationale et des priorités nationales de développement, le pays doit exercer un plein contrôle sur l'ensemble du processus de création du SNSF et assumer la pleine responsabilité de la mise en œuvre du système. Les organisations internationales partenaires et les institutions étrangères se limiteront à fournir un soutien en matière de transfert de technologie, création de capacités techniques et développement des capacités institutionnelles ; Tirer parti de systèmes et capacités existants : l'un des principes clés consiste à exploiter les capacités, programmes et initiatives existant dans le pays et Cohérence avec la CCNUCC : le pays devra intégrer pleinement le SNSF, conformément à son engagement au titre de la CCCC. Le pays devra également s'inspirer des recommandations méthodologiques du GIEC », explique le mot du ministre, qui souhaite que le concours des uns et des autres puisse être canalisé par le Gouvernement, pour réussir le pari de faire profiter à la RDC, le fruit de ses efforts pour assurer le bien-être de l'humanité toute entière.
A noter que cet atelier a regroupé les représentants de tous les partenaires : étatiques, de la société civile, du monde scientifique, des ONG internationales et du secteur privé intéressés par la gestion des forêts, dans le cadre de l'initiative REDD+ .
0 comments:
Post a Comment