Sunday, June 16, 2013

La Référence: Les députés provinciaux menacent les intérêts de la…

La Référence
Un blog utilisant WordPress
Les députés provinciaux menacent les intérêts de la…
Jun 16th 2013, 22:33

A travers une crise en leur sein

Les députés provinciaux menacent les intérêts de la Province Orientale

Une crise couve à l'Assemblée provinciale de la Province Orientale à la suite de l'acte de retrait de confiance au bureau de cet organe délibérant par un groupe des députés provinciaux.

Une cinquantaine de signatures ont été récoltées pour faire virer le bureau Massikini et procéder à l'élection pour son remplacement.

D'une motion incidentielle…

Le tout est parti de la séance plénière du 04 juin 2013 dont les deux points inscrits à l'ordre du jour étaient : l'adoption des procès-verbaux des séances plénières du 30 mars, du 29 avril, du 30 avril et du 24 mai 2013 et l'audition du rapport d'enquête de la commission socioculturelle à l'Hôpital général de Référence de la Makiso à Kisangani.

Cependant, au moment où le président de la séance, l'honorable Philippe Massikini Kamango s'apprêtait à faire adopter cet ordre du jour par la plénière, l'honorable Urbain Agenonga Pakuba est intervenu par une motion incidentielle.

L'élu Palu du territoire de Mahagi a mis à charge du bureau deux griefs importants, selon lui. Il s'agit de la léthargie et de la violation du Règlement intérieur de l'Assemblée par la non présentation à la plénière du rapport de la gestion depuis 3 ans.


Etant donné que selon le Règlement intérieur de l'Assemblée provinciale de la Province Orientale la motion prime, le Président Philippe Massikini a déclenché la procédure en soumettant cette motion incidentielle au débat. Deux députés devaient intervenir pour l'appuyer et deux autres pour la

contester. Personne ne s'est présenté pour la première ni pour la deuxième possibilités.

C'est alors que l'honorable Gaspard Bosenge Akoko, élu RCD de la ville de Kisangani est intervenu pour réfuter la motion.

Reprenant la parole, Philippe Massikini a estimé qu'il ne valait pas passer aux voix. Et la séance a été levée dans la confusion.

…au retrait de confiance

Comme il fallait s'y attendre, des tractations ont commencé et la motion incidentielle de l'honorable Urbain Agenonga a été transformée en acte de retrait de confiance aux membres du bureau. 56 signatures ont été récoltées sur les 98 députés que compte l'Assemblée provinciale de la Province Orientale.

En l'absence du Président Philippe Massikini Kamango en séjour privé à Kinshasa, c'est son Vice-président, l'honorable Augustin Panamoya Ekopele qui fait l'intérim. Depuis, toutes les tentatives de convoquer une séance plénière sont vouées à l'échec. Il en est autant de plusieurs missions de médiation dont celle du gouverneur de province, Jean Bamanisa Saidi. La crise semble s'enracine dans l'hémicycle de Kisangani.

Le Vice-président Panamoya souhaite que ce dossier soit gelé en attendant le retour du président titulaire et qu'entre temps d'autres matières soient examinées.

Appel au respect de la procédure

S'exprimant sur la Radio Okapi antenne locale de Kisangani le vendredi 14 juin dernier, le Secrétaire exécutif provincial de la CENI a conseillé aux députés de suivre la procédure. Pour Jean-Pierre Makakaro, il y a plusieurs étapes avant la déchéance d'un bureau qui est l'émanation des députés eux-mêmes. Il y a cité notamment les réunions dans les groupes parlementaires et dans les commissions.

Et puis, il faut une séance plénière où les auteurs de l'acte de retrait de confiance au bureau vont exposer leurs charges et le bureau va présenter ses moyens de défense. Ce n'est qu'après cette étape que la plénière va se prononcer pour ou contre la déchéance du  bureau. En entendant, Jean-Pierre Makakaro demande aux députés de mettre de l'eau dans leur vin au lieu de chercher les têtes de gens. Il a appelé le bureau à la souplesse. Il a promis de proposer ses conseils aux élus avec qui il a cheminé depuis 2006.

Course au pouvoir

Mais au-delà de cette crise, c'est une véritable course au pouvoir qui se serait engagée pour le bureau. D'abord dans la famille politique de la Majorité présidentielle, MP. La bataille se situerait entre le PPRD et le MSR.

Le parti majoritaire de la MP voudrait cette fois être porté au perchoir du bureau. Le MSR qui préside cette institution provinciale depuis 2006 (Léon Déhon Basango  puis Philippe Massikini) ne voudrait pas en entendre de cette oreille.

Ensuite dans l'espace géographique de la Province Orientale. Le district de l'Ituri voudrait placer le sien dans le fauteuil de président de l'Assemblée provinciale en lieu et place de la Tshopo. Il compterait sur le ralliement du Haut-Uélé et du Bas-Uélé.

Niet, aurait rétorqué le district de la Tshopo qui soutiendrait que ce serait une incompabilité géopolitique étant donné que le gouverneur de province est de l'Ituri. Et puis, il voudrait maintenir l'équilibre qui a toujours caractérisé les institutions de la Province Orientale depuis la Première Législature de la 3ème République où la présidence de l'Assemblée provinciale est confiée à la Tshopo et le gouvernorat à l'Ituri.

La province préjudiciée

Cette guéguerre au sein de l'Assemblée provinciale ne va qu'à l'encontre des intérêts de la population de la Province Orientale. Car cette crise n'épargnerait pas l'institution gouvernement provincial.

En effet, les honorables députés provinciaux ont des priorités sur lesquelles ils doivent concentrer leurs efforts à quelques jours de la clôture de la session ordinaire de mars 2013 qui interviendra le 29 juin prochain. Il s'agit entre autres du projet d'édit portant révision du budget pour l'exercice 2013 et du projet d'édit portant restructuration de la Direction des Recettes de la Province Orientale (DRPO). Ce sont des outils importants qui doivent donner à l'Exécutif provincial les moyens de sa politique.

La paralysie de l'appareil de l'Exécutif provincial tomberait mal à propos au moment où de « petits signes » de changement commencent à se manifester moins de quatre mois seulement depuis l'arrivée aux affaires du gouvernement Bamanisa et qu'il faut une sérénité d'esprit du gouverneur de province et de son équipe pour maintenir le cap.

A en croire certains observateurs, les raisons de cette crise seraient ailleurs. Elles seraient plus politiques que celles mentionnées dans l'acte de retrait de confiance au bureau Massikini qui seraient un peu malencontreuses d'évoquer sur la place publique. Il y aurait des tireurs des ficelles dans l'ombre.

Par ailleurs, il se constate un cycle triennal non écrit qui guiderait le fonctionnement de l'appareil législatif de la Province Orientale. Pour faire tomber le bureau Basango en 2009, les députés provinciaux avaient évoqué le même grief : absence de rapport de la gestion depuis 3 ans. En réalité, il y avait des raisons cachées. Cette équipe avait alors résolu de rendre le tablier.

You are receiving this email because you subscribed to this feed at blogtrottr.com.

If you no longer wish to receive these emails, you can unsubscribe from this feed, or manage all your subscriptions

Related Posts by Categories



0 comments:

Post a Comment

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...