Tuesday, October 15, 2013

La Référence: La diaspora congolaise en Afrique du Sud dit non à la révision…

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La diaspora congolaise en Afrique du Sud dit non à la révision…
Oct 15th 2013, 19:38, by Patrick Mbuyi

Mouvement Congo Paradis (MCP)

La diaspora congolaise en Afrique du Sud dit non à la révision de l’article 220 de la Constitution

Le Mouvement Congo Paradis, MCP en sigle, a organisé le 10 août dernier, en la Cathédrale de Johannesburg, une conférence débat, en réaction au livre écrit par le Professeur Evariste Boshab, et qui s’intitule  » Entre la révision de la Constitution et l’inhumation de la Nation « .
Ladite conférence a été animée par le Professeur MBATA, expert en Droit Constitutionnel et ancien professeur de l’université de Kinshasa, invité par le MCP.
L’orateur du jour avait introduit son discours par un mot sur les mandats présidentiels en Afrique, qui sont normalement limités, selon la Constitution de chaque pays. Cependant ceux qui sont au pouvoir, a-t-il fait remarquer, ont tendance à s’y maintenir le plus longtemps possible. Ils cherchent à modifier la Constitution lorsqu’ils s’aperçoivent que leur mandat tire à la fin, constat fait par l’orateur.  » Le pouvoir corrompt. Le pouvoir absolu, corrompt absolument  » dit-on.
Il a cité un cas précis, celui du Gabon sous le règne de Omar Bongo qui avait changé la Constitution en ôtant un mot de sa phrase : « le président peut être réélu une seule fois  » devint  » Le Président peut être réélu.  » ce qui sous-entend  » autant de fois que possible « , et donc le mandat devient illimité.
La RDC, actuellement connait presque la même situation, a-t-il poursuivi, avec le pouvoir en place qui cherche à modifier la Constitution, et mène déjà une campagne visant à accorder au Président actuel un troisième mandat.
Selon le Professeur MBATA, plusieurs réactions sont déjà enregistrées dans le pays, notamment :
- la CNCO qui a déjà fait entendre sa voix,
- le Conclave de l’Opposition avec Kamhere comme tête d’affiche,
- l’Association des professeurs de l’Unikin avec une vibrante déclaration, mais un livre est également en chantier pour corriger les hérésies relevées dans le contenu du livre de Boshab, telles que :  » Le pouvoir constitutionnel originaire (Peuple) équivaut au pouvoir constitutionnel dérivé (parlement) « . Boshab veut dire que le parlement peut changer la Constitution au nom du peuple, et non pas obligatoirement par Referendum ;  » La Constitution est révisable à tout moment « , évoquant le cas de la Belgique avec le fédéralisme, Mobutu en 1974, la Suisse …), mais sans pour autant faire mention de l’article qui stipule que cela doit se faire sur consentement du peuple.
La diaspora congolaise en Afrique du Sud, la plus importante dans le monde, en qualité et en diversité, présente à ce rassemblement des congolais, a déclaré ce qui suit :
- Au lieu de vouloir modifier la Constitution, la majorité au pouvoir peut si elle le veut, propulser un autre acteur comme candidat président ;
- Les professeurs d’université doivent demander pardon au peuple congolais pour s’être corrompus en devenant des garçons de courses des dictateurs ;
- La diaspora sud-africaine envoie un message contrariant à ceux qui sont en consultations à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Elle s’engage à contrecarrer l’action de la majorité en signant la pétition proposée par Martin Fayulu, président de l’Eucide, car selon l’article 218 de la constitution, avec 100 milles signatures on peut arrêter cette action (la campagne du PPRD) ;
- L’heure est à la préparation de la conscience des congolais, en vue de faire frein à la révision constitutionnelle, mais de penser déjà aux élections 2016.

Brève présentation du MCP
Le MCP est un mouvement citoyen de revendications des droits humains, civils et politiques de la nation congolaise. Il est l’initiative de Monsieur Bruno KATUMPA, ancien de la Gécamines Lubumbashi et Likasi, et résidant en RSA.
Le MCP n’est pas un parti politique ni une église ; il rassemble les congolais, toute tendance confondue (pouvoir, opposition, ONG, Société civile …), se focalise sur la Nation Congolaise et se préoccupe de sa  » résurrection « . C’est une vision qui habite son initiateur depuis de longues années.
Position officielle du MCP sur les pourparlers qui se tiennent actuellement en RDC.
Se considérant comme l’église au milieu du village, Le MCP évite de prendre une position politique ou partisane en faveur des uns ou des autres. Par souci de la nation dont il souhaite vivement la renaissance, il va au-delà des considérations politiques en privilégiant l’intérêt supérieur de la Nation par le dialogue et les concertations, car estime-t-il ce sont là des principes qu’une nation normale, qui veut évoluer harmonieusement, doit exercer entre les tenants du pouvoir et ceux qui sont dans l’opposition. Le dialogue et les concertations aident pour la cohésion du pays, pour avoir n une armée ainsi qu’une économie fortes.
Cependant, le MCP souhaiterait que ce dialogue soit inclusif, impliquant tous les acteurs politiques afin d’éviter les erreurs du passé. Autrement la nation serait toujours paralysée et incapable de défendre son intégrité territoriale. La responsabilité collective est que tous s’engagent à la recherche des voies et moyens pour sortir le pays du gouffre ; les leaders politiques sont appelés à se débarrasser de leurs appartenances politiques pour revêtir le costume de vrais hommes d’état. Enfin, au regard du livre écrit par le professeur Boshab, le MCP qui a toujours prôné la résurrection de la nation congolaise, pense que la nation a cessé d’exister depuis longtemps, car les paramètres socio-politico-économiques sont éloquents et démontrent à suffisance que le Congo reflète un état d’enfer.

Voici in extenso la déclaration du MCP faite par son Président, Monsieur Bruno Katumpa

MCP
Réunion populaire du 14 septembre 2013
Thème: La cohésion nationale sans réconciliation est une chimère
Le point de vue du MCP sur la situation politique actuelle de la RDC

1. INTRODUCTION
Parmi les principes fondamentaux qui constituent sa philosophie politique, le Mouvement Congo Paradis (MCP), qui est un mouvement citoyen et spirituel de revendication des droits humains, civils et politiques de la nation de la RDC, enseigne le dialogue permanent. Celui-ci est le facteur comportant le plus grand potentiel de sortir la jeune mais complexe nation congolaise de ce que la tradition politologique depuis Thomas Hobbes appelle l »état de nature’, c-a-d le chaos primitif, vers la civilisation. L’exemple le plus éloquent d’un dialogue réussi dans notre pays est la Table Ronde de Bruxellles, au cours de laquelle les pères de l’Indépendance, transcendant leurs divergences, avaient constitué un front commun contre le colonisateur belge et arraché le souveraineté internationale du Congo avec une rapidité inespérée. De même, en ce moment où le pays lutte pour accéder à un véritable état de droit démocratique, le MCP a jugé impérieux d’émettre son point de vue dans un souci d’objectivité et un élan de patriotisme afin de contribuer à un développement politique positif pour notre nation. Cette opinion est articulée en trois points: (1) la leçon que la classe politique congolaise doit tirer des rendez-vous manqués dans le passé tragique de la RDC; (2) la responsabilité des deux ténors principaux de la scène politique dans l’impasse ou le dénouement de la crise du Congo: le Président Joseph Kabila et le Docteur Etienne Tshisekedi; et (3) la nécessité pour les deux politiciens précités de se dépasser et d’engager un dialogue sincère afin de mettre fin à la crise.

2. LES RENDEZ-VOUS MANQUES
DU PASSE
La RDC a connu dans son passé tragique des rendez-vous manqués d’un dialogue politique constructif, c’est-à-dire celui qui donne naissance à un pacte républicain considéré comme la garantie d’un Etat-nation moderne et durable. Pendant la Ière République, lors des tables rondes de Tananarive et de Coquilhatville et du Conclave de Lovanium, les dirigeants congolais échouèrent de regarder dans la même direction pour un Congo uni et prospère; et cet échec prépara la voie à l’avènement de la longue et corrompue dictature de Joseph-Désiré Mobutu. Le même échec se répéta en 1992 à la Conférence nationale souveraine, lors de laquelle la classe politique avait raté le train de la réconciliation nationale et de la démocratie.
Cette situation malheureuse favorisa l’avènement du régime de l’AFDL en 1997, qui fut totalement sous le contrôle du Rwanda et de l’Ouganda. Et la tentative du Président Laurent-Désiré Kabila de se libérer de l’emprise de ces deux pays voisins entraina la première guerre mondiale africaine, la plus meurtrière au monde depuis la Seconde Guerre mondiale. Le dernier rendez-vous majeur de Sun City (2001-2003) n’avait pas pu échapper au drame traditionnel.
La méfiance entre les acteurs politiques, exacerbée par l’interférence intéressée des grandes puissances étrangères, entraina l’élimination de certains protagonistes importants (y compris Tshisekedi) de la gestion de la Transition, aggravant ainsi la crise de la légitimité qui demeure à ce jour la question la plus épineuse de la politique congolaise.

3. LA RESPONSABILITE DE JOSEPH KABILA ET D’ETIENNE TSHISEKEDI DANS LA CRISE ACTUELLE
Le Président Joseph Kabila, d’une part, est responsable de l’impasse politique actuelle en RDC. Quand bien même il est enrichi de l’expérience de Sun City, qui avait en grande partie libéré la nation du marasme laissé par Laurent Kabila, son père, en emmenant le peuple congolais au référendum constitutionnel et aux élections générales de 2006, l’on ne comprend pas pourquoi il n’a pas acquis le réflexe du dialogue permanent avec les opposants et a dû attendre près de deux ans après les élections controversées de 2011 pour convoquer des concertations nationales. Pourtant que l’opposition en prenne conscience il reste incontournable dans la résolution de la crise actuelle parce qu’il demeure légalement le Chef de l’Etat et il jou?t de l’impérium étatique. Qu’à cela ne tienne, le MCP se félicite deson geste de convoquer les concertations en vue de la cohésion nationale. Il souhaite en effet que ce forum soit le premier dans une série des pourparlers politiques inter-congolais afin que le pays voit le bout du tunnel.
Le Docteur Etienne Tshisekedi, d’autre part, est au coeur de la tragédie congolaise. Etant un des rares survivants de la première génération des dirigeants du Congo indépendant, il a, plus que tout autre acteur politique actuel, acquis l’expérience de la politique active de notre pays. En plus, il est le père de la démocratie et l’incarnation de la légitimité populaire en RDC.
Ainsi donc, c’est à lui de prendre le bâton du pèlerin pour sauver à tout prix la nation de l’inanité. C’est à lui que revient le devoir dans un sens de sacrifice suprême d’initier un dialogue permanent jusqu’à ce que la démocratie véritable voit le jour dans notre pays. Et le pouvoir en place doit avoir à l’esprit que, tant que le leader de l’opposition est toujours exclu de la gestion de la chose publique, aucune décrispation du climat politique ne sera possible. Il est fort malheureux de constater qu’au lieu d’inspirer lanation vers une transition bénéfique Tshisekedi se contente de jouer la victime du pouvoir, de mener une vie de réclusion et d’être passif et indifférent au sort tragique de notre peuple.

4. POUR QUE LE CONGO VOIE LE
BOUT DU TUNNEL
Le constat fait ci-haut expose la responsabilité collective de la classe politique de notre pays, représentée par Kabila et Tshisekedi, dans la tragédie congolaise. En conséquence, la fin de celle-ci exige un engagement collectif du leadership congolais sous l’impulsion de ces deux personnalités. La transition de la dictature à la démocratie a un prix à payer. Le MCP les invite ainsi à être plus spirituels, c’est-à-dire à se faire violence, à se libérer de leur orgueil et de l’otage de leur entourage respectif maléfique, et à sauver la nation Du cercle infernal. Kabila doit réaliser que, loin d’appartenir à la majorité présidentielle, il est le leader de tous les congolais et qu’il aura à répondre de ses actions au tribunal de Dieu, de l’Histoire et des générations congolaises futures. Tshisekedi mêmement doit savoir qu’il n’appartient plus à l’Union pour la démocratie et le progrès social. Il est le leader moral de la nation, l’incarnation de l’espoir de tout un peuple pour l’avènement de la démocratie et d’un Etat de droit au Congo. Si tshisekedi mourait aujourd’huit étant donner son âge avancer il aurait manqué d’achever une lutte acharnement menée sansarriver a destination. A quoi celaservirait-il le peuple congolais ? même s’il obtenait un prix Nobel de la paix de son vivant ou a titre posthume.
Pour ce faire, il est urgent que les deux personnalités dialogue de manière continuelle et décisive, et qu’il gère dès aujourd’hui le gouvernement de la République pour baliser la voie vers des élections apaisées, crédibles, démocratiques et transparentes dans notre pays en 2016. Tshisekedi et les forces du changement doivent même négocier une sortie honorable de Kabila du pouvoir, au lieu de se complaire dans des discours populistes incendiaires de type: « Moi au pouvoir, Kabila devra finir en prison ». Et ici les deux familles politiques doivent s’inspirer de l’expérience sud-africaine. La transition de l’apartheid à la démocratie a eu un prix en Afrique du Sud. Nelson Mandela avait dû faire des concessions aux Blancs: ceux-ci devaient garder leurs privilèges économiques, sociaux et fonciers, n’en déplaise aux radicaux du Congrès national africain (ANC) et alliés; il ira loin jusqu’à pardonner les Blancs pour toutes les souffrances infligées à lui et aux combattants de la liberté, et à prêcher la réconciliation nationale. Et pour couronner le tout, il formera, après les élections démocratiques de 1994, un gouvernement d’union nationale, incluant l’ancien président Frederick de Klerk comme vice-président, et Mangosutu Buthelezi, l’ennemi juré de l’ANC et chef des Zoulous, comme ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui, l’Afrique du sud est fière d’appartenir au G20, le club de vingt pays les plus développés au monde, et d’être compté parmi les décideurs du monde, le Congo en sa qualité de gâchette du continent africain est appelé à devenir un Paradis pour ses fils et filles et tous les étrangers qui ont choisi d’y vivre et partager ses abondantes bénédictions au reste d’Afrique et du monde.
Que Dieu ait pitié de la RDC !
Fait à Johannesbourg, le 9 Octobre 2013.

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