Thursday, September 12, 2013

AFRIQUE REDACTION Site d'actualité africaine et internationale . Rédacteur en chef : BONGOS Roger: Actualité LIMITES ET PORTÉE DES MISSIONS DES NATIONS UNIES AU CONGO

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Actualité LIMITES ET PORTÉE DES MISSIONS DES NATIONS UNIES AU CONGO
Sep 12th 2013, 09:06

Crée le 12-09-2013 02H13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le  jeudi 12-09-2013   -11H15PAR :LE POTENTIEL


Depuis 2002, les Nations unies sont impliquées dans la résolution de la crise multiforme en République démocratique du Congo. Dans leur tentative de juguler cette crise, les Nations unies ont mis en place deux missions. La première, Monuc  (Mission de l'Organisation des Nations unies au Congo). La deuxième, Monusco (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo).Cette présence de l'Onu au Congo suscite plusieurs interrogations dans l'opinion congolaise quant à sa mission et sa capacité de résoudre la crise multiforme qui sévit dans ce pays. Ne va-t-elle pas contribuer à la balkanisation ou l'implosion de la RDC comme cela a été le cas en ex-Yougoslavie et au Soudan ? Voilà  la préoccupation de plusieurs analystes.  Pour répondre à ces interrogations, il faudra analyser la présence des Nations unies au Congo depuis l'Onuc (Opération des Nations unies au Congo) à la Monusco en passant par la Monuc, afin d'avancer certaines considérations.

La présence des forces des Nations unies sur le territoire congolais ne date pas d'aujourd'hui. En 1960, quelques jours après l'indépendance l'Onuc a été dépêchée sur place sous la guerre froide.

ONUC  (OPERATIONS DES NATIONS UNIES AU CONGO)

L'Opération des Nations unies au Congo (Onuc) fut créée par la résolution du Conseil de Sécurité S/4387 du 14 septembre 1960 à la suite de l'intervention des troupes belges sur le territoire congolais dix jours après l'indépendance. Cette intervention qualifiée d'agression par le gouvernement congolais a poussé ce dernier à demander l'intervention des Nations unies.

Le seul objectif de l'Onu dans cette opération fut d'aider le gouvernement du Congo  à  restaurer la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire congolais.

Après le retrait des troupes belges du territoire congolais, l'Onuc va s'atteler à mettre l'ordre dans la province du Katanga. En effet, Moïse Tshombe, élu de la province du Katanga, fait la sécession avec le soutien du gouvernement belge et de la Société générale de Belgique, et  proclame l'indépendance du Katanga le 11 juillet 1960. Les Nations unies ont fini par réagir. Avec ses 19.828 hommes déployés sur le territoire congolais, l'Onuc mit fin à la sécession katangaise.  Et l'intégrité territoriale du jeune Etat congolais fut préservée.

Cependant, l'Opération des Nations   au Congo va coûter la vie à deux personnalités de premier plan : le Premier ministre congolais Patrice Emery Lumumba et le Secrétaire général de l'Onu, le Suédois  Dag Hammarskjöld.

Patrice Emery Lumumba fut assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga. Sous la barbe des casques bleus de l'Onuc, le premier Premier ministre congolais Lumumba fut arrêté et transféré au Katanga par Mobutu et son groupe de Binza. Dans ses mémoires, Larry Delvin, ancien chef de poste de la Cia à Kinshasa (Léopoldville) durant la guerre froide, souligne en ce qui concerne la mort de Lumumba que « le commandant ghanéen avait demandé à son QG l'autorisation de récupérer Lumumba mais le général suédois Von Horn, le commandant militaire des forces de l'Onu, répondit que la requête avait été refusée, sans doute après que Dayal eut consulté Hammarskjöld à New York (on peut imaginer ce qu'avait été la recommandation personnelle de Dayal).

Par ailleurs, l'ex-patron de la Cia au Congo fit des révélations quant aux relations entre l'Onuc, la Cia et la Force Publique (armée congolaise).  Plus d'un million de dollars ont été versés par l'Onuc pour payer les militaires afin de les désolidariser du gouvernement de Lumumba.  Cela démontre que l'Opération des Nations unies au Congo n'était pas neutre.

Quant à Dag Hammarskjöld, il décéda dans un accident d'avion à Ndola en Zambie le 17 novembre 1961.  Contrairement aux informations officielles, certaines sources crédibles parlent d'un avion de chasse de l'Etat Indépendant du Katanga, piloté par un mercenaire belge qui a tiré sur l'avion du Secrétaire général de l'Onu à quelques km de l'aéroport d'Elisabethville (Lubumbashi).

En tout état de cause, Patrice Emery Lumumba et Dag Hammarskjold furent les victimes de la guerre froide. Les forces de l'Opération des Nations unies au Congo, qui ont coûté au total  400.130.793 dollars, quitteront le territoire congolais le 30 juin 1964 après la stabilisation de la situation politique. Le 24 novembre 1965, le général Mobutu fait un coup d'Etat et installe une dictature pendant 32 ans. Il sera chassé du pouvoir le 17 mai 1997 par les forces de l'Alliance  Démocratique de Libération du Congo (Afdl), une rébellion créée et soutenue par le Rwanda, l'Ouganda avec le soutien de l'Amérique de Bill Clinton et la Grande Bretagne de Tony Blair.  

MONUC (MISSION DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES AU CONGO)

Le 2 août 1998, une crise éclate entre Laurent Désiré Kabila avec ses parrains rwandais et ougandais. Ils ne sont plus d'accord sur la suite à réserver à leur aventure guerrière. Du coup, le tombeur de Joseph Désiré Mobutu et président autoproclamé de la République démocratique du Congo se brouille avec ses parrains, le Rwandais Paul Kagame et l'Ougandais Museveni.

En voulant se libérer de cette double  tutelle, le président Laurent Désiré Kabila va  être confronté aux rébellions créées et soutenues par le Rwandais Paul Kagame et l'Ougandais Museveni.  Il s'agit du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) soutenu par Kigali et le MLC (Mouvement de la Libération du Congo) soutenu par Kampala. Ces deux groupes armés occupaient presque la moitié du territoire congolais.

Sous pressions américaines et britanniques, un accord fut signé le 10 juillet 1999 à Lusaka (Zambie) entre le gouvernement congolais et ces rebelles congolais qui ne cessaient de monter les enchères.  Ledit accord prévoyait le déploiement d'une force de maintien de la paix avec mission d'en assurer  la mise en œuvre. Sur la base de la Résolution du Conseil de Sécurité 1258 du 6 août 1999, la Monuc (Mission de l'Organisation des Nations unies au Congo) est créée avec le mandat d'observation.

Après les élections de 2006, une autre résolution du Conseil de Sécurité- la résolution 1756 du 31 décembre 2007-sera votée avec la prétention de modifier le mandat de la Monuc. Les nouvelles missions de la Monuc consistaient à accompagner la réforme du secteur de la sécurité et la mise en œuvre du programme  national de désarmement, démobilisation et réinsertion(DDR) ainsi qu'à soutenir l'Etat congolais dans la consolidation des institutions démocratiques.

Du 6 août 1999 au 31 décembre 2007, les résultats de la Monuc restent marqués par un contraste. D'un côté, elle  fait un travail remarquable, mais de l'autre, elle a du mal à remplir les missions qui lui ont été assignées par le Conseil de sécurité.

Côté face (travail remarquable), on peut relever deux réalisations importantes. En premier lieu,  grâce aux Nations unies, l'intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo a été préservée. En deuxième lieu,  les élections présidentielles et législatives organisées en 2006, de même que la mise en place des institutions républicaines se sont passées dans le calme.

Côté pile, la présence de la Monuc est un échec. Contrairement aux chercheurs allemands Ingo Badoreck et Karin Müller qui estiment dans Manfred Schulz, les porteurs du développement durable en RDC, que la Monuc peut être considérée comme une mission de paix réussie des Nations unies, Sévérine Autesserre démontre que cette mission dans l'ensemble est un échec.

Dans un ouvrage publié en 2010 à Cambridge Studies in International Relations, intitulé The Trouble with the Congo, Local violence and the failure of international peacebuilding, Sévérine Autesserre souligne que l'intervention de la communauté internationale n'a pas atteint les deux objectifs qui lui étaient assignés, à savoir construire la paix et installer la démocratie au Congo. 

Pour cette auteure, les intérêts contradictoires de certains  contributeurs  seraient à la base de l'échec de la Monuc dans la mesure où le personnel militaire et civil des pays contributeurs travaillent pour la sauvegarde des intérêts de leurs pays d'origine. Le Congo est devenu un champ de bataille où chaque pays veut garder ou étendre son influence paralysant ainsi le bon fonctionnement de la Monuc.

Il suffit d'observer l'affrontement entre les occidentaux et les autres puissances pour la désignation du représentant de Secrétaire général de l'Onu à la tête de la Monuc ou Monusco.  Dans la plupart des cas, les représentants du Secrétaire général en Rdc sont d'origine occidentale, surtout  anglo-saxonne.

Par ailleurs, d'autres éléments peuvent expliquer ce fiasco. D'abord, l'affairisme de certains membres du personnel militaire et civil. Certains casques bleus ont profité de leur présence en RDC pour s'adonner au  trafic des matières premières allant jusqu'à vendre des armes et des munitions aux rebelles. Ensuite, l'incapacité de la Monuc  frise la complicité. En effet, du 2 au 9 juin 2004, les troupes de Laurent Kunda et Jules Mutebusi - intégrés dans l'armée congolaise grâce à l'opération de brassage conseillée par la Monuc -  ont occupé Bukavu sous la barbe des casques bleus.

Il a fallu des manifestations des populations à Kinshasa, qui sont allées jusqu'à saccager les bureaux de la Monuc,  pour que ces rebelles se retirent du chef-lieu du Sud-Kivu avant de se replier au Rwanda.  Enfin, une grande tache rouge, qui marquera à jamais la présence de la Monuc, c'est l'assassinat, le 16 janvier 2001 à Kinshasa, du Président Laurent Désiré Kabila. Presque à la date anniversaire de l'assassinat du Premier ministre Patrice Emery Lumumba.

Ainsi, ayant constaté l'échec de sa mission au Congo, à savoir la construction de la paix et de la démocratie dans notre pays, le Conseil de Sécurité liquide la Monuc et met en place la Monusco avec des nouvelles tâches. Chose curieuse, le personnel militaire et civil de la Monuc se trouve éparpillé à travers toutes les provinces du Congo, même là où il n'y a pas la guerre.

Le coût des opérations de la mission onusienne en RDC s'élève à 1.3 milliard de dollars par an. Il s'agit de la plus grande mission de paix du monde, forte d'un effectif de 18.351 dont 17.175 soldats, 732 observateurs militaires et 1.033 policiers, 1.500 membres du personnel civil international et près de 2.000 collaborateurs locaux. 
 
MONUSCO (MISSION DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LA STABILISATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO)

Suite aux difficultés rencontrées pour atteindre ses objectifs, le Conseil de Sécurité a adopté le 28 mai 2010 la Résolution 1925 qui crée la Monusco (Mission de l'organisation des nations unies pour la stabilisation de la République Démocratique du Congo) en remplacement de la Monuc. Cette résolution est assortie d'une modification du mandat  justifiée par le fait qu'il reste encore des défis qui empêchent la stabilisation de la République Démocratique du Congo.

A travers cette résolution, le Conseil de Sécurité a accordé de l'importance à la consolidation de la paix pour raffermir et faire avancer la stabilisation de la Rdc. Ainsi la Monusco s'est fixé deux objectifs, à savoir la protection des civils, la stabilisation et la consolidation de la paix.  Mais sur le terrain, le bilan provisoire demeure catastrophique : plus de 6 millions de morts, au moins 2 millions de déplacés et plus de 40.000 femmes violées.

Le constat est que la communauté internationale ne réagit pas proportionnellement à la tragédie ; c'est pourquoi ils sont nombreux, ceux qui la taxent d'être restée insensible au génocide des Congolais. Curieusement, la RDC est présentée dans les milieux occidentaux comme source des crises dans la Région des Grands Lacs, alors qu'elle est la victime. Face à cette mauvaise perception de la communauté internationale, ne va-t-on pas une nouvelle fois vers l'échec de la Monusco ?  

Pour répondre à cette question, il suffit d'analyser la prise de la ville de Goma par les rebelles de M23 et la résolution 2098 du Conseil de Sécurité créant la brigade d'intervention de la Monusco. Selon certains observateurs de la politique congolaise, la chute de Goma a démontré l'échec des Nations Unies. Cette occupation de la ville de Goma par les ex-CNDP devenus M23 a démontré que la stabilité et la consolidation de la paix en RDC par le biais de la mission onusienne est un leurre.

Soutenus par les troupes rwandaises, les rebelles ont fait fuir les forces  de la Monusco qui se sont repliées sur la province de Sud-Kivu alors que le commandant de la Monusco avait quelques jours auparavant déclaré que La Ville de Goma ne tomberait pas aux mains des rebelles M23.  Il a fallu des pressions des parrains américains et britanniques pour que ces derniers se retirent de Goma pour se déployer  à 20 Km de la ville. Entretemps, les rebelles du M23 installent une administration dans la partie de la province de Nord Kivu sous son contrôle.     Et l'utilisation du chapitre VII du Charte de l'Onu a été totalement ignorée.

Suite au fiasco des forces de la Monusco, la résolution 2098 du Conseil de Sécurité créant la brigade d'intervention a été votée. La mission offensive assignée à cette brigade consiste à combattre toutes les rébellions dans l'Est dont le M23, que la résolution du Conseil de Sécurité considère comme force négative.   Cependant, dès la création de la brigade d'intervention, les déclarations contradictoires des responsables de l'Onu et de la communauté internationale sèment la confusion.

Pour le Secrétaire général Ban Ki-moon, cette brigade dotée d'un mandat offensif devrait renforcer la Monusco, combattre et désarmer les groupes armés qui pullulent dans l'est de la RDC, au premier plan desquels se classe  le M23.

De son côté, Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, interrogé par Maha Fayek de la Radio des Nations unies à New York estime que « la brigade d'intervention est un outil qui, pour la première fois, va être un outil d'imposition de la paix puisqu'il s'agit de neutraliser les groupes armés, d'empêcher leur expansion, […] ».

Mary Robinson, envoyée spéciale de l'ONU pour la Région des Grands Lacs, interrogée par Bruno Minas de Rfi, a déclaré que la brigade d'intervention était une force de prévention. Elle estime que la solution à la crise dans la Région des Grands Lacs est politique et non militaire.

Cette vision est partagée par l'Ambassadrice suédoise en RDC,Mette Sunnergren qui souligne que « la solution à long terme à la situation dans l'Est de la RDC n'est pas de nature militaire».

L'Union africaine  est même allée plus loin en saluant «l'engagement du gouvernement de la RDC (...) à prendre en compte toute revendication légitime du M23".

Cette confusion a atteint son paroxysme lorsque les autorités onusiennes ont demandé aux autorités congolaises de négocier avec le M23 alors que celui-ci est désigné comme une force négative à combattre, aux termes de la résolution 2098. Ainsi, on peut prédire que la mission de la Monusco est vouée à l'échec. Dans ces conditions, que se passera-t-il ?

Pour répondre à cette question, plusieurs considérations peuvent être avancées.   
 
Première considération : des missions floues.

Dès le départ les objectifs poursuivis par l'Onu en RDC restent flous. Le politologue belge Jean Claude Willame, dans son ouvrage intitulé l'Accord de Lusaka, chronique d'une négociation internationale, démontre qu'il y avait deux options pour l'Onu de rétablir la paix en RDC. La France envisageait de rétablir la paix en mettant sur pied une opération crédible de l'Onu dans le cadre du chapitre VII de la Charte. Pour les Américains, il s'agissait plutôt de conférer à la Monuc un mandat autre que celui d'une mission d'observation.

En effet, alors que l'on se trouvait au début de l'année 2000 dans une situation de « peace enforcement – avec la désignation de deux pays agresseurs devant se retirer du territoire congolais , ce sont des directives et des dispositions de  peace making qui furent mises en œuvre : déploiement d'une force d'observateurs protégés par des gardes armés, dont le nombre est dérisoire, refus d'un positionnement de casques bleus le long des frontières des Etats belligérants, etc…

En d'autres termes, on met à la disposition d'un processus de paix qui n'est pas encore engagé le même type de dispositif que celui qui existe dans l'Ile de Chypre pourtant formellement pacifiée depuis plusieurs décennies et où la communauté internationale a dû accepter en définitive un état de fait, celui de l'occupation turque d'une partie de l'Ile, remarque Jean Claude Willame. 

Deuxième considération. La Monusco devient un problème pour la RDC au lieu d'être une solution comme le prévoit la résolution 2098 du Conseil de Sécurité. Dans ces conditions, trois cas méritent d'être posés.

Premier cas de figure. La Monusco doit quitter le territoire congolais et laisser les Congolais ainsi que les Africains régler leurs problèmes. A cet égard, le cas de l'Angola reste un bon exemple. Le départ des forces des Nations Unies décidé par les  autorités angolaises a permis la neutralisation des forces de l'Unita et l'assassinat de son leader Jonas Savimbi. Aujourd'hui l'Angola est en paix et se construit.

Deuxième cas de figure.

La Monusco reste en RDC jusqu'à la fin des conflits. Or, l'histoire nous renseigne que nulle part l'Onu n'a mis fin aux conflits armés. Les deux cas de réussite restent l'ex-Yougoslavie et le Soudan. Cette réussite s'est traduite par l'implosion de ces deux pays. La Yougoslavie a disparu tandis que le Soudan a été scindé en deux Etats : le Soudan et le Sud Soudan.

Il s'ensuit que si les Congolais ne sont pas vigilants, leur pays risque de voler en éclats. D'ailleurs, l'ancien sous-secrétaire d'Etat chargé des questions africaines était clair à ce sujet en déclarant que « la seule manière de procéder consiste à adopter une solution subtile bénéficiant de l'appui de la communauté internationale ».

Cette solution-miracle, selon Johnnie Carson, est celle que les Nations Unies ont expérimentée en Yougoslavie (Europe) et au Soudan (Afrique). Devant les Think thank du parti démocrate, Bookings Institution, Jhonnie Carson a été plus explicite : « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l'ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton.

Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu'ait connue l'Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l'Accord de paix global négocié par les États membres de l'EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne.

Troisième cas de figure.

Les Congolais décident lors de la prolongation du mandat de la Monusco de s'impliquer afin de peser sur ce mandat au profit du Congo et fixer la date du départ de troupes des Nations Unies de leur territoire. L'engagement d'un débat au parlement et dans l'opinion doit être engagé.

Troisième considération. Les Usa détiennent la clé de la crise dans les Grands Lacs.   Comme un grand pays contributeur aux dépenses de fonctionnement de la Monuc, les Usa restent la seule puissance qui peut peser dans la résolution de la crise dans les Grands Lacs africains. A cet égard, la fin de la crise en Sierra Leone suite à l'arrestation de Charles Taylor du Libéria est un exemple éloquent.

Dans son ouvrage intutilé « Non Higher Honour, A memoir of my years in Washington, Mme Condoleezza Rice, l'ancienne Secrétaire d'Etat souligne que c'est grâce à son intervention et celle de Colin Powel, deux Afroca-américains, auprès de l'ancien président Bush Fils, que la crise en Sierra Leone a été résolue. Cependant, l'intervention des Usa seule ne suffit pas pour résoudre la crise dans les Grands Lacs.

Il faut des nouveaux acteurs et un nouveau leadership dans la sous région de pour arriver à une paix durable.

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