Crée le 12-09-2013 02H13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 12-09-2013 -11H15PAR :LE POTENTIEL
L'amélioration de la gestion des ressources naturelles rassure avec des résultats satisfaisants, dans une échéance raisonnable. Mais, il existe encore des compartiments parmi les plus stratégiques qui échappent aux articulations mises en place par l'Etat. C'est le cas de l'exploitation et du commerce illicite du bois provenant de la République démocratique du Congo.
Mukoko Samba, vice-Premier ministre et ministre du Budget, considère que ces pratiques irrégulières sont « un véritable fléau qui appelle à une conjugaison des efforts pour le contenir ». Ainsi se tient l'atelier de trois jours, lancé par le vice-Premier ministre en charge du Budget portant sur « l'exploitation illégale et le commerce illicite de bois d'œuvre et des espèces de faune et de flore en RD Congo».
Bavon N'Sa Mputu, ministre de l'Environnement dresse un état des lieux sans complaisance : « En dépit d'un potentiel immense constitué de 155 millions d'hectares des forêts, la RD Congo, notre pays, présente l'illustration atypique et en même temps un paradoxe en termes de son développement socioéconomique ». D'où, le révolte : « Il est, en effet, inadmissible qu'avec autant de potentialité que représente le secteur forestier, que celui-ci soit à la traîne des autres secteurs productifs avec une contribution marginale au PIB, estimée à seulement 1%, représentant le taux le plus faible observé pour l'ensemble de pays de l'espace Comifac.
Certes, plusieurs concours de circonstance notamment, le faible niveau de production dû à la fois à l'enclavement de l'important massif productif de la cuvette centrale, à l'insuffisance d'infrastructures de manutention, de transport et de transformation y sont pour beaucoup ».
Le ministre de l'Environnement ne s'avoue pas vaincu pour autant. « Mais il faut admettre également qu'il existe une importante déperdition de recettes que ce secteur engendre actuellement, quoiqu'encore nettement faibles au regard du potentiel sur pied. Nous en sommes conscients et plusieurs mesures d'encadrement sont en train de se mettre progressivement en marche pour mieux encadrer ce secteur et le rendre réellement contributif au développement socioéconomique de notre pays ».
Le ministre Bavon N'Sa Mputu détermine le périmètre d'un exercice rassurant pour tous les intervenants. « Ainsi, en ce qui concerne la maîtrise de la production forestière industrielle, il est désormais clair que toute exploitation doit se faire sur la base d'un plan d'aménagement approuvé. Celui-ci détermine à la fois les superficies à exploiter périodiquement ainsi que le volume à y prélever. L'implication des communautés riveraines dans ce processus, à travers le cahier des charges, rendue obligatoire, leur permettent de suivre le niveau de réalisation de la production planifiée et ainsi, de s'assurer des dividendes qui leur reviennent.
Ce système qui est en train de se mettre progressivement en place, permettra à terme, d'améliorer considérablement la transparence en matière de déclaration de la production forestière réalisée dans ce cadre formelle. Par ailleurs, le système d'information et de gestion forestière en cours de déploiement dans notre ministère ainsi que le renforcement de contrôle forestier permettront, dans leur phase de consolidation, de suivre en temps réel la production forestière réalisée, de prévenir et constater toute infraction et d'opérer les pénalités requises pour permettre l'Etat de renter dans ses droits ».
Le même constat est dressé par Daniel Mukoko Samba : « A ce jour, nous constatons, fort malheureusement, que la cible pour laquelle ce système a été conçu, à savoir les exploitants forestiers, industriels comme artisanaux, tarde encore à se mettre sur les pas, sans doute du fait d'un revirement drastique impulsé par le gouvernement pour mettre fin, une fois pour toute, au laxisme longtemps observé dans le contrôle de la production forestière ».
Bavon N'Sa Mputu le reconnaît et promet d'intensifier des mesures d'encadrement : « Quant à l'exploitation artisanale, nous devons encore admettre que celle-ci reste encore, fort malheureusement, un point névralgique dans le cadre des réformes que nous sommes en train de mettre en place. Il va nous falloir redoubler des efforts pour à la fois formaliser cette exploitation et l'encadrer par des mesures réglementaires appropriées.
En effet, avec une production estimée à 10 plus que celle réalisée par l'exploitation industrielle, l'on devra donc envisager un recadrage des stratégies de gestion afin que ce type d'exploitation, qui prélève annuellement entre 3-4 millions de m3, ne constitue pas la voie détournée pour les exploitants forestiers véreux, dont le seul souci est de s'enrichir au détriment de la communauté et au mépris de toute considération sur la pérennité de forêts ».
Cette recommandation du vice-Premier ministre Mukoko sonne encore comme la cloche d'église : « Le développement auquel nous aspirons tous, ne peut être durablement acquis que si nous arrivons à concilier l'exploitation des ressources naturelles avec leur capacité à se régénérer ».
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