Crée le 10-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-10-2013 - 11H10 PAR : LE POTENTIEL
Omar El-bechir
Pour une fois les dirigeants africains, très souvent taxés des marionnettes au service des intérêts des puissances occidentales, veulent en finir avec le diktat de ces dernières, maquillé par les mandats d'arrêt international émis contre eux par la Cour pénale internationale. Ils vont se réunir vendredi pour discuter de la possibilité de leur retrait de cette institution judiciaire.
L'idée des chefs d'Etat africains de penser à un retrait collectif de la Cour pénale internationale sonne véritablement la révolte. C'est une grande première quand bien même qu'on n'en est pas encore là. En tout cas si cela se confirme, ça sera un tournant de l'histoire et éventuellement le début d'une nouvelle Afrique : véritablement indépendante.
L'on n'est pas loin de fameux dicton de l' « arroseur arrosé ». Car, ça sera le tour de la CPI qui n'a jugé et condamné que les dirigeants même en fonction, d'être pris elle-même au dépourvu. Il s'ensuivra alors sa « mort » si l'on en croit à ceux qui pensent que cette institution ne vit que des jugements rendus contre les Africains.
L'Union africaine ainsi que d'autres responsables politiques de ce continent avaient en leur temps décrié ce qu'ils ont qualifié d'une Cour « raciale ». Le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l'UA, Hailemariam Desalegn, avait parlé d'une « chasse raciale ». Seuls des Africains ont jusqu'ici été inculpés ou condamnés à La Haye. Comme si de l'autre côté du monde c'est le paradis, et que tout va bien au-delà des crimes de guerre commis directement ou indirectement sur le sol africain par certains sujets occidentaux du fait de leur soutien en matériels de guerre aux groupes armés.
Ceux qui ne veulent plus que l'Afrique fasse partie de la CPI, affirment que cette institution judiciaire sert sans le démontrer d'une caisse de résonance des puissances occidentales en vue de régler les comptes aux dirigeants africains intransigeants à leur diktat. Laurent Gbagbo est un exemple. Ils se disent étonnés de voir la CPI ne poursuivre que des Africains, comme si de l'autre côté du monde tout était clean.
Aussi curieux que cela puisse paraître, la plupart des Organisations de défense des droits de l'Homme n'ont pas hésité à mettre en garde les dirigeants africains contre leur décision de retrait, alors que plusieurs rapports publiés par ces mêmes Organisations tiennent certains politiques de l'autre côté du monde, responsables des crimes de guerre, sans que celles-ci ne puissent solliciter un mandat de la CPI contre eux. Des signes d'une défense des droits de l'Homme à deux vitesses.
Loin d'encourager la commission des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, cette idée des dirigeants africains, pourra outre mesure, interpeller la Cour pénale internationale. Autant la justice internationale s'applique aux Africains, autant elle doit s'appliquer à toute autre personne quelle que soit sa nationalité ou sa couleur.
Depuis sa création, la CPI a inculpé une trentaine de personnes pour des crimes survenus dans huit pays d'Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d'Ivoire, Mali).
Au total, 34 pays africains ont ratifié le Statut de Rome. Le Kenya serait le premier pays du monde à s'en retirer, s'il suivait la demande en ce sens votée récemment par son Parlement.
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