Crée le 10-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-10-2013 - 11H10 PAR : LE POTENTIEL
M. Tewodros Melesse
En visite à la clinique mobile de l'ABEF à Kimbanseke
Impressionnés par l'engouement des femmes à recevoir une méthode contraceptive à la clinique mobile à installée par l'ABEF/ND, une association appuyée par l'IPPF, Dr Babatunde Osotimehin et M. Tewodros Melesse ont estimé qu'il faut augmenter davantage le service tout en promettant l'appui de leurs institutions. Et ce, à l'issue d'une visite de terrain au centre de santé Maréchal dans la commune de Kimbanseke.
La réduction de la mortalité maternelle a été l'une des raisons de la visite du directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Dr Babatunde Osotimehin, en RDC. Dans ce cadre, il a mis un accent particulier sur la planification familiale, mieux la contraception comme moyen efficace pour éviter les décès des femmes.
C'est ainsi qu'il avait associé à son voyage en terre congolaise M. Tewodros Melesse, le directeur général de la Fédération international de planification familiale (IPPF) qui appuie, en RDC, l'Association pour le bien-être familial/Naissances désirables (ABEF/ND) qui en est membre.
Les deux personnalités se sont rendus, le mardi 8 octobre 2013, sur le terrain pour palper du doigt, non seulement le travail abattu par cette ONG, mais aussi s'enquérir de la réalité en vue de mieux planifier les actions afin de satisfaire la population en ce qui concerne la planification familiale. Ils étaient accompagnés de la secrétaire générale adjoint des Nations unies en charge des violences sexuelles et basées sur le Genre, Mme Zainab Bangura.
Le cadre choisi pour cette inspection, c'est le centre de santé Maréchal dans la commune de Kimbanseke où, après une sensibilisation d'une semaine par les agents distributaires des contraceptifs à base communautaires, des couples ont adopté une méthode contraceptive. Ainsi 250 femmes se sont présentées avec engouement à ce centre de santé où l'ABEF/ND a installé sa clinique mobile pour recevoir la méthode contraceptive adoptée.
M. Allo Richard, administrateur de l'ABEF délégué par l'IPPF, a fait savoir que la majorité de ces femmes ont souscrit pour une méthode de longue durée, notamment la Jadelle, un implant qui a une durée d'action de 5 ans.
Satisfaire les besoins
Visitant la clinique mobile de l'ABEF/ND, les hôtes ont apprécié l'engouement des femmes et la manière dont les prestataires s'appliquent à administrer les méthodes contraceptives. Au terme de cette visite, Dr Babatunde a estimé qu'il faut augmenter ces services et aller au-delà de la ville de Kinshasa. Il a également insisté sur l'éducation des filles qui a une influence positive en matière de contraception. « Le taux de mortalité maternelle est très élevé ici, il faut donner l'opportunité aux jeunes filles d'aller à l'école », a-t-il souligné.Il a émis le vœu de voir ce service s'étendre vers les zones en conflit en rassurant que l'UNFPA et l'IPPF vont continuer de travailler en collaboration dans ce sens.
De son côté, M. Tewodros Melesse a appelé à mobiliser davantage les communautés ainsi que les voies et moyens pour les rendre responsables de leurs actes. Il a insisté sur l'implication de la Société civile dans les activités de sensibilisation.
S'adressant à cette aréopage, un agent de distribution à base communautaire a fait savoir que le service se rendait dans une aire de santé urbano-rurale qui compte 8 zones de santé couvertes seulement par 8 centres de santé. La zone de santé où se situe le centre de santé à l'honneur compte 262 136 habitants, dont 80% sont pauvres. La zone de santé connaît un taux de mortalité très élevé du fait du difficile accès aux soins de santé.
L'occasion a été donnée pour lancer un SOS à l'UNFPA qui a cessé, il y a 5 ans de les appuyer en médicaments et autres commodités de santé de la reproduction.
Pour les bénéficiaires, le service de l'ABEF est une opportunité qu'il ne fallait pas rater pour autant qu'ils éprouvent des besoins en panification familiale, mais ils ne savent pas où se référer, ni comment procéder. « J'ai 18 ans et 3 enfants. Je suis venue recevoir l'implant pour me reposer un peu afin de mieux m'occuper de ceux que j'ai déjà », a déclaré l'une des bénéficiaires.
Il convient de souligner que l'ABEF n'a pas dérogé à sa mission d'assurer une éducation sexuelle de qualité à la jeunesse. Pendant que les femmes étaient servies en contraceptifs, une séance d'éducation sexuelle se déroulait dans une école secondaire juste à côté du centre où l'association a installé sa clinique mobile.
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