Crée le 10-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-10-2013 - 11H10 PAR : LE POTENTIEL
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a déposé lundi une plainte à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) contre la société britannique SOCO international PLC, dont ce dernier a rejeté ces accusations dans un communiqué rendu public mardi dernier.
« SOCO n'a pas commencé les activités opérationnelles et n'envisage pas de le faire jusqu'à ce que toutes les études environnementales seront complètement achevées. Cela laissera un temps considérable pour poursuivre des opportunités d'engagements ouverts significatifs », a indiqué dans un communiqué la firme britannique.
Selon ce communiqué, SOCO collabore avec les autorités des parcs nationaux également connus sous le nom de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), gestionnaire du Parc national des Virunga et de l'Environmental Studies Group Congo (GEEC) qui ont approuvé les études de base de mollusques et sur l'impact d'exploration potentielle dans la région. « SOCO voudrait qu'il soit clair que ses activités respectent toutes les lois et règlements établis par le gouvernement de la RDC », a poursuivi le communiqué.
En juin 2010, la firme SOCO a obtenu un accord des autorités rd-congolaises sur le projet d'exploration et de production du pétrole dans le bloc 5 du rift albertin dans le parc des Virunga. Environ 200 gorilles de montagne sont installés dans le parc des Virunga, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO avec une superficie de 790 000 hectares et abrite des écosystèmes très variés.
D'après le directeur national de WWF en RDC, Raymond Lumbuenamo, les études ont montré qu'il peut y avoir des conséquences néfastes en termes de pollution qui risquent de nuire à la population. Invité de radio Okapi hier matin, Raymond Lumbuenamo a expliqué que les activités d'exploration de SOCO mettent en danger les populations locales vivant dans le parc, ses animaux et leurs habitats. « L'exploitation pétrolière pollue l'environnement.
Cette pollution peut amener à la contamination du lac qui sert de ressource primaire pour l'alimentation de plusieurs personnes autour et à l'intérieur des Virunga, notamment les pêcheurs, ceux qui vendent les poissons, ceux qui en mangent, donc des millions de personnes », a indiqué le directeur national de l'ONG WWF en RDC.
Alors que la polémique s'amplifie entre la société britannique SOCO International et WWF, l'ONG congolaise de défense des droits des journalistes, Journaliste en danger (JED) exprime ses très profondes inquiétudes à la suite de l'attaque, par des hommes armés, dont a été victime un journaliste correspondant d'un média étranger, à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Gaïus Kowene, journaliste indépendant et correspondant de la Radio Neederland, a été attaqué, vendredi 4 octobre 2013 vers 19 heures, à son domicile par un groupe de six personnes armées en tenues militaires. Selon les témoignages reçus par JED, le journaliste venait d'effectuer dans la journée, un reportage sur l'exploration pétrolière dans le parc des Virunga, lorsqu'il a été attaqué devant la porte de son domicile par des hommes armés en tenues militaires surmontées des gilets noirs. Kowene a été dépouillé de son sac contenant son matériel de travail (ordinateur portable, enregistreur zoom, passeport, etc.). Il a été par la suite copieusement passé à tabac par les assaillants avant que ces derniers ne s'éclipsent dans la nature.
Contacté par JED, Gaïus Kowene a déclaré qu'avant son agression, son sac a été systématiquement fouillé par ces hommes armés. « Je me suis présenté que j'étais journaliste. Cette présentation a sérieusement énervé le chef de ces hommes armés. C'est alors qu'ils m'ont braqué des armes dans le but de confisquer mes biens.
J'ai contacté les autorités militaires et politiques de la province en leur demandant de mettre la main sur ces hommes armés. Le porte-parole de la 8ème région militaire, le colonel Olivier Hamuli, m'a dit qu'il suivait mon dossier et me mettrait au courant dès qu'ils auront récupéré mes biens. J'ai porté hier (mardi 8 octobre 2013, ndlr) plainte contre ces militaires commandos à l'auditorat militaire ».
JED considère qu'une telle attaque ciblée contre un journaliste, dans une province en proie à la violence et à l'insécurité ambiante, constitue une menace sérieuse contre l'intégrité physique des journalistes œuvrant dans cette zone. JED demande instamment à toutes les autorités politico-administratives et militaires de la province du Nord-Kivu de tout mettre en œuvre pour retrouver et sanctionner ces assaillants armés et assurer la sécurité physique du journaliste Gaïus Kowene.
0 comments:
Post a Comment