Crée le 10-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-10-2013 - 11H10 PAR : LE POTENTIEL
Pour la sécurité des personnes et des biens à bord des unités flottantes
Les nombreux cas de naufrage enregistrés sur le fleuve Congo et ses affluents ainsi que sur les rivières Ubangi et Sangha ont amené Cicos à élaborer un règlement soumis à l'expertise du bureau Veritas de Belgique. Une mission est revenue dernièrement de Bruxelles. La restitution a eu lieu en présence du ministre des Transports et Voies de communication.
Les vingt-cinq mille km des voies navigables de la RDC sont dans un niveau de navigation déplorable. Il en est de même de l'armement. Le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana-Ngongo, l'a fait savoir mardi au cours de la restitution de la mission que des membres de la Commission internationale du Bassin Congo-Ubangi-Sangha (Cicos), ont effectuée dernièrement à Bruxelles en Belgique auprès du Bureau Classification Veritas. Mission à laquelle ont été associés deux membres de cabinet du ministre Kalumba.
Il s'est agi effectivement du déplacement de Bruxelles où Cicos est allé présenter le travail sur les normes de navigation qu'elle a élaborées afin qu'elles soient entourées de garanties avec l'assistance du bureau Veritas, un leader mondial dans le domaine, a reconnu le secrétaire général de la Cicos.
Qui a souligné l'importance du transport fluvial en Afrique centrale. Et un délégué de ce bureau, Nzengu wa Nzengu, accompagné de Thierry Van Frachen de Meuse et Sambre, responsable de quatre chantiers navals en Belgique, sont venus à Kinshasa présenter, à leur tour, le travail tel que revu et corrigé.
Saisissant cette opportunité, le ministre des Transports et Voies de communication a salué l'initiative de Cicos, avant de relever le fait que la navigation sur le fleuve Congo et les cours d'eau navigables en RDC s'effectue sans normes. Cette situation, a-t-il souligné, doit être améliorée. C'est ainsi qu'il est venu plus écouter, savoir comment procéder à cette amélioration. Car « nous tenons à faire du fleuve et de cours d'eau un secteur porteur de croissance », a soutenu Justin Kalumba.
MISE A NIVEAU DU PERSONNEL
Pour sa part, M. Frachen a parlé de la rédaction du règlement technique pour la construction et la maintenance des bateaux et dit avoir discuté de l'application pratique de ce règlement. Il a rappelé qu'en RDC, l'absence de la réglementation technique date de l'après-indépendance. Et il a fait remarquer que l'ensemble de la flotte congolaise est dans un état déplorable. C'est ainsi qu'il a énuméré les tares qui minent le secteur de la navigation intérieure de la RDC.
Il est question notamment de l'insuffisance de flotte, l'absence de compétences techniques que l'on trouve dans le chef des opérateurs du secteur. Il n'a pas oublié les problèmes de gouvernance et de tracasseries qui freinent le développement économique.
Il a également présenté, au moyen de diapositives, les quatre chantiers qu'il gère et les sortes de navires qu'on y fabrique en relevant leur tonnage et la capacité d'accueil pour les bateaux de transport des passagers. Cela avant de faire observer que Meuse et Sambre fabriquent des navires et autres unités flottantes de coque en bois et en acier.
Concernant les unités flottantes en construction en 2013 pour la RDC, Thierry Van Frachen a évoqué les bacs de passage « Bulungu », « Isangi » et « Masia » commandés par la Coopération technique belge pour le compte de l'Office des routes. Il a aussi présenté une maquette d'un bateau pour le transport urbain et d'un bateau pour le tourisme fluvial. Et dans le cadre des accords que Meuse et Sambre ont signé avec le port de Bruxelles, a-t-il indiqué, une étude technique a été menée pour le compte du chantier naval de Ndolo. Cela en vue de former et mettre à niveau le personnel de celui-ci.
UNE MISSION EDIFIANTE
Entre autres services que Meuse et Sambre peuvent offrir, a-t-il signalé, l'organisation d'un audit, le coaching, la création de business plans à partir de ce qui existe, l'aide aux transporteurs fluviaux privés tant du secteur formel qu'informel, la recherche des financements, l'identification des projets et la mise en œuvre d'un programme d'assistance dans le secteur du transport fluvial en RDC.
Quant au délégué du bureau Veritas, il a retracé l'historique de celui-ci, notant qu'il a été créé en 1828. Au départ, Veritas ne s'occupait que de la classification des bateaux, a-t-il dit, avant de relever qu'avec le temps, il a étendu ses activités jusqu'à la certification, par exemple.
Pour le règlement Cicos que le bureau Veritas a développé, a poursuivi Nzengu wa Nzengu, il a été intégré les règles de conception et de construction des bateaux. C'est un règlement qui ne couvre pas les domaines qui relèvent de la responsabilité des armateurs. Il contient aussi des règles pour les parties dont la conception et la construction des coques en bois et en acier les machines et les systèmes et installations électriques.
Pour faciliter l'application de ce Règlement Cicos, a avancé Nzengu wa Nzengu, deux versions ont été adaptées aux petits bateaux en zone 3, c'est-à-dire naviguant sur les rivières. Il a fait valoir que ces mesures ne peuvent être appliquées qu'avec des experts de terrain. La restitution terminée, le ministre Justin Kalumba s'est dit édifié et a salué l'originalité du travail abattu notamment en ce qui concerne le volet règlement technique. Il a jugé opportune la mission de Cicos en Belgique dans la mesure où le taux de mortalité est encore fort sur le fleuve et les cours d'eau où l'on navigue sans normes.
La Société commerciale des transports et des ports (SCTP), a-t-il laissé entendre, est un chantier de l'expérience. Aussi la RDC a-t-elle besoin du concours de la Cicos, du bureau Veritas et de Meuse et Sambre pour que tout soit certifié. Et d'ajouter qu'il faut que le règlement technique s'applique à tous les bateaux et autres embarcations en construction, tel que ITB/Kokolo.
Le ministre des Transports et Voies de communication a demandé qu'un règlement spécifique sorte du règlement général en mettant l'accent sur la sécurité des personnes, des biens et de l'environnement. Ce, pour ne pas laisser libre cours aux cas de naufrage que l'on déplore. Pour cela, a-t-il insisté, comment traiter l'existant et le futur.
De son côté, le secrétaire général de la Cicos a fait savoir que le rapport final de ce règlement de navigation intérieure sera déposé le 10 décembre 2013. Et qu'il a prévu l'organisation, au mois de janvier 2014, d'un atelier régional des ministres de la Cicos. Pour la mise en application de ce règlement, il faut une période de transition, au regard du coût que cela représente. S'agissant de normes de sécurité, leur application peut être imminente.
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