Crée le 10-10-2013 06H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 10-10-2013 - 11H10 PAR : LE POTENTIEL
Démolition des constructions anarchiques
A voir l'allure qu'a prise l'opération de démolition des bâtiments et autres constructions anarchiques dans la ville de Kinshasa, on est enclin à croire que l'Hôtel de ville est décidé de relever le défi que lui a lancé la commission interministérielle regroupant les ministères des Affaires foncières, de l'Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction, du Transports et Voies de communication.
L'opération de démolition des constructions anarchiques fait son bonhomme de chemin. Hier mercredi 9 octobre, les engins de l'Office des voiries et drainage (OVD) ont tout rasé sur leur passage au quartier I de la commune de N'Djili, plus précisément sur le site connu sous l'appellation d'Eucalyptus, et le long de la route des Poids Lourds au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete.
Cette opération, conduite par l'ingénieur Bony Kimina, conseiller technique du gouverneur de la ville de Kinshasa, s'est déroulée sans accrocs. En principe, il était prévu que l'on puisse commencer par l'emprise de la RVA dans la commune de Masina. Mais, selon certaines informations, ceux qui avaient construit anarchiquement sur ce site-là était en train d'aiguiser leurs machettes pour en découdre avec les démolisseurs, les policiers et quiconque les accompagnerait.
A N'Djili, le site ciblé par le ministère des Affaires foncières est situé là où il y avait de nombreux eucalyptus, plus précisément entre le dépôt de l'entreprise chinoise de génie civil CREC et le parc d'attraction « Planet J ». Cet endroit était transformé jadis en une sorte de garage où des jeunes gens venaient se débrouiller en réparant les véhicules des tiers. Mais un bon matin, ils ont été chassés par des militaires ; et des constructions ont commencé à y pousser.
Pourtant, ce terrain n'a jamais été loti par le ministère des Affaires foncières. C'est ainsi que tous les habitants de ce coins étaient en liesse en voyant que ceux qui y avaient construit anarchiquement avaient plus fort qu'eux. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, des jeunes téméraires se sont mis à emporter les tôles des maisons rasées. A voir leur joie, on pouvait conclure qu'ils étaient d'accord avec la décision prise par la commission interministérielle.
Après N'Djili, l'équipe de démolition s'est transportée sur la route des Poids Lourds, au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete. Là, le conseiller technique du gouverneur a expliqué que la volonté du gouvernement est de nettoyer toutes les constructions qui empiètent sur la voie publique.
C'est ainsi que la pelle mécanique, protégée par les policiers, s'est mise à arracher l'enclos érigé devant la société AFRITRANS. C'était la fête pour les badauds qui s'en sont donnés à cœur joie en volant des tôles broyées et des tuyaux métalliques déracinés de leurs socles en béton.
Livrant ses impressions sur cette opération, un citoyen a déclaré que c'est bien pour améliorer l'environnement et changer le milieu, afin que la capitale congolaise puisse revêtir une belle robe. Mais, a-t-il fait remarquer, il vaudrait quand même mieux avertir les concernés au moins 48 heures avant pour qu'ils puissent prendre leurs dispositions. Il a fini par dire : « Cela fait mal au cœur pour toutes ces mamans dont les échoppes sont rasées, et qui ne vivent que de cela pour supporter la scolarisation de leurs enfants. Voyons voir sur la même mesure sera appliquée aux Libanais et Indiens… ».
Comme si les démolisseurs avaient entendu ce vœu, ils sont allés sur la 11ème Rue Limete. Là, l'excavateur à chenille a été mis au sol. Il s'est pointé devant l'entreprise « INALCA » qui contient des chambres froides et beaucoup d'autres produits et qui est la propriété des Libanais ? Directement, les fourches de l'excavateur se sont mises à arracher la clôture en tôle noire comme de la paille sèche. Et cela, sous les acclamations de la population.
Pour ce jeudi 10 octobre, c'est le site SOCOPAO qui est visé.
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