Crée le 19-08-2013 10H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 18-08-2013 - 10H10 PAR : RADIOOKAPI
Nord-Kivu
La Société civile du Nord-Kivu accuse le M23 d'avoir kidnappé, le jeudi 15 août 2013, son coordonnateur dans le territoire de Rutshuru, Saïdi Kasongo. Cette organisation citoyenne affirme que son membre a été amené vers une destination inconnue.
La famille biologique de Saïdi Kasongo rapporte que ce dernier vivait dans la clandestinité à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où il avait trouvé refuge depuis quelques temps. Selon la même source, il a été intercepté à la barrière de Kibumba pendant qu'il se rendait à Rutshuru pour régler urgemment un problème familial.
Saïdi Kasongo serait tombé entre les mains des rebelles du M23, après que ces derniers aient fouillé systématiquement le véhicule à bord duquel il se trouvait. Au moment de cette fouille, l'infortuné a été retrouvé avec une carte l'identifiant comme animateur de la société civile.
Par ailleurs, la Société civile du Nord-Kivu signale également les intimidations de ses membres dans la province par les responsables du M23. Contacté, le porte-parole du M23, Amani Kabasha rejette en bloc ses allégations.
Actions de plus grande envergure
C'est ainsi que la population de la ville de Goma demande à la Société civile de mener des actions de plus grande envergure en vue d'un rétablissement de la sécurité au Nord-Kivu. Alors que la coordination urbaine de la Société civile de Goma était réunie en plénière extraordinaire le samedi 10 août 2013, un groupe de jeunes motocyclistes a fait un sit-in devant la salle, attendant d'elle un mot d'ordre pour le lancement de ces actions. La Société civile, de son côté, affirme qu'elle oriente la population vers des manifestations pacifiques dans la ville où la tension reste vive.
Une frange de la population menace toujours de manifester pour faire pression, notamment sur la Monusco pour la contraindre à lancer des opérations offensives contre le M23.
Consciente de cette tension, la société civile urbaine de Goma envisage de sensibiliser la population pour éviter des débordements, a déclaré le président de cette structure, Me Gautier Muhindo. « Vous le savez bien. La population a manifesté… Il y a des gens qui ont jeté des pierres sur les véhicules de la Monusco. Ce sont des actions violentes. Mais personne n'avait appelé la population à mener ces actions. Nous orientons la population vers des actions pacifiques et non violentes », a-t-il souligné.
La Société civile urbaine exige toujours au gouvernement congolais et à la Monusco de trouver une solution urgente à la question de la sécurité qui se pose dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, occupés par plusieurs groupes armés dont le M23. La société civile promet des actions de pression si rien n'est fait.
De son côté, le président de la Société civile du Nord-Kivu, Thomas d'Aquin Mwiti, avait appelé la population de la province à observer, le mardi 13 août, une «journée-ville morte», en mémoire des victimes de la guerre du M23. Il a lancé cet appel le jeudi 8 août 213 à Goma, au terme de l'ultimatum de sept jours que son organisation a lancé à la brigade d'intervention de la Monusco. La Société civile du Nord-Kivu a demandé à cette brigade de lancer, endéans ce délai, les opérations offensives contre les groupes armés dont le M23.
Radiookapi.net/LP
0 comments:
Post a Comment