Crée le 29-01-2013 22H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 29-01-2013 - 23H15 PAR :OBSERVATEUR
" Vivre sans lèpre, c'est aider les autres à vivre ", c'est le thème de la 60ème journée mondiale de la lèpre célébrée le dimanche 27 janvier. En RDC, le ministre de la Santé Publique, Dr Félix Kabange Numbi s'est adressé pour la circonstance à la nation. Dans son message, il a tenu à souligner qu'en dépit de l'élimination de cette maladie invalidante sur le plan national, le nombre de nouveaux cas en RDC oscille autour de 5000 nouveaux cas par an. " Ce qui représente 20% du nombre de nouveaux cas de la région Afrique de l'OMS ", a-t-il souligné après avoir laissé entendre que si la lèpre est éliminée aujourd'hui au niveau national, il n'est pas de même au niveau provincial voire périphérique, car certaines provinces telles que le Katanga, le Bandundu, l'Equateur et la province Orientale contiennent des districts voire des zones de santé hyper endémique en matière de la lèpre.
Pour lui, c'est à ces niveaux que les efforts seront plus déployés dans les prochaines années. Déjà pour cette année, le ministre de la Santé Publique rassure que " des ressources additionnelles seront mobilisées par le gouvernement de la République afin que l'élimination de la lèpre soit effective dans les provinces encore endémiques ".
Même si actuellement, la situation de la lèpre en RDC a évolué, il va sans dire que les efforts doivent être conjugués pour éviter les conséquences graves qui découlent de cette maladie telles que les amputations des membres inferieurs et supérieurs. Pour éviter ces conséquences irréversibles, Dr Félix Kabange Numbi insiste sur le fait que le diagnostic et le traitement précoces restent la clé de voute de la lutte anti lépreuse. Mais, reconnait-il, il faut prévenir les infirmités, les prendre en charge quand cela est nécessaire, réinsérer les handicapés guéris et continuer à soutenir la recherche. Pour gagner cette lutte, le ministre de la Santé Publique invite la communauté à s'impliquer dans le dépistage et dans la prise en charge des malades souffrant de la lèpre.
L'adoption d'une stratégie mondiale
Sur le plan mondial, l'OMS et ses partenaires ont adopté une stratégie mondiale renforcée pour la période allant de 2011 à 2015. Cette nouvelle stratégie vise à réduire davantage la charge de la morbidité due à la lèpre. En outre, elle accorde un accent particulier sur la qualité des services ainsi que sur le principe d'équité et de justice. Grâce à cette nouvelle stratégie, toute personne atteinte de la lèpre, indique Dr Félix Kabange Numbi, devrait avoir facilement l'accès au diagnostique et à un traitement gratuit par la poly chimiothérapie et ceci sans discrimination ni stigmatisation. En outre, cette nouvelle stratégie met à l'avant plan la prévention et la prise en charge des infirmités dues à la lèpre " qui doivent être l'un des piliers pour la lutte contre cette maladie invalidante.
Par rapport à la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre la lèpre, le ministre de la Santé Publique fait savoir qu'elle arrive au moment où la RDC est déjà engagée dans la mise en œuvre du plan national de développement sanitaire (PNDS) 2011-2015.
La lèpre est une maladie chronique causée par le bacille de Hansen. Cette maladie se manifeste par des tâches et des nodules insensibles sur la peau. Avec une période d'incubation très longue, la lèpre n'est pas très contagieuse. Elle est transmise par des gouttelettes d'origine buccale ou nasale, lors des contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté et non traité. Faute de traitement, la lèpre peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs, des membres et des yeux. Un diagnostic précoce associé à un traitement par poly chimiothérapie (PCT) reste les éléments clés pour éliminer la maladie en tant que problème de santé publique. La lèpre est une maladie guérissable et un traitement précoce permet d'éviter les incapacités.
Blandine Lusimana T.
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