Crée le 29-01-2013 22H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 29-01-2013 - 22H50 PAR : LE PALMARES
Tout était prêt pour mettre définitivement fin à la crise congolaise à l'occasion de la 20ème session de l'Unité africaine à Addis-Abeba.
Apporté dans les mallettes du Secrétaire général de l'Onu, un projet d'accord-cadre sur la paix à l'Est possédait tous les ingrédients pour imposer la paix et la stabilité à l'Est du Congo.
Le document que Ban Ki-moon devait soumettre à la signature des Chefs d'Etat de l'Afrique centrale et de la CIRGL, était d'autant plus efficace qu'il pivotait autour de deux axes majeurs. Le premier axe concernait l'éradication sans exclusive de toutes les forces négatives à l'Est du pays, le M23 principalement inclus. Le second axe visait à contraindre tous les Etats voisins de la Rdc à ne pas prêter leur soutien, sous quelque forme que ce soit, aux forces déstabilisant le pays.
L'enjeu était de taille. Ban Ki-moon a personnellement décidé d'effectuer le déplacement d'Addis-Abeba. Il comptait, à l'issue de la signature du document, annoncer l'exploit avec enthousiasme au monde entier. Une conférence de presse était même prévue pour la circonstance. Le Secrétaire général de l'Onu allait se charger de l'animer personnellement, assisté de différents Chefs d'Etat, intervenus dans la signature du document.
Mais, arrivé dans la capitale éthiopienne, la situation a connu un revirement inattendu. Le Secrétaire général de l'Onu a été incapable d'arracher la moindre signature au bas du document en sa possession. De manière fort timide, un des porte-paroles a annoncé à l'opinion que la situation du Congo est fort complexe et nécessite que l'on s'y penche, avec beaucoup de précaution. Les pourparlers vont donc se poursuivre, selon le préposé de Ban Ki-moon qui a fait savoir, par la même occasion, que la signature de l'accord-cadre sur la Rdc était renvoyée sine die.
Chimère
La grande question qui se pose en ce moment est celle de savoir comment, en quittant New York, Ban Ki-moon était très optimiste sur la fin de la guerre en Rdc, au point d'annoncer au préalable un point de presse, mais arrivé en Ethiopie, on apprend que le dossier congolais était complexe et nécessitait de s'y pencher encore plus.
Si tel était le cas, l'Onu n'aurait pu s'engager publiquement au 20ème sommet de l'UA, à travers la personne de son S.G. On aurait laissé le dossier Rdc mûrir avant de se lancer dans la campagne d'Addis-Abeba.
La vérité, c'est que Ban Ki-moon est très faible devant Kagame et Museveni. Ce sont les deux qui l'ont menacé de représailles, si jamais il s'entêtait à faire signer son document.
L'intervention des troupes rwandaises au Darfour constitue la corde par laquelle Kagame tient le S.G. de l'Onu.
Chaque fois que ce dernier essaye de relever la tête et de faire appliquer le droit international, les despotes que sont Kagame et Museveni le font chanter. Comme cela a été le cas à la faveur de la signature de l'accord-cadre annoncée pour Addis-Abeba.
Ban Ki-moon a capitulé et a préféré sacrifier la Rdc sur l'autel du conformisme en vigueur au sein des instances internationales de décision. Par cet acte de haute gravité, l'Onu, par son Secrétaire général, a accordé un second souffle au M23 qui voit la menace de son éradication s'éloigner pour un long bail. Tout ce qu'on nous raconte après, concernant par exemple une force spéciale de l'Onu à l'Est, n'est que leurre et fausse lueur.
LP
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