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| LES DESSOUS DE LA MENACE DE RETRAIT DES SOLDATS OUGANDAIS DE LA MINUSOM - M23 : Face à l'Onu, Yoweri Museveni fait monter les enchères Nov 8th 2012, 10:05 Crée le 08-11-2012 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 08-11-2012 - 10H05 PAR: FORUM DES AS
* Kampala impose au Conseil de sécurité de désavouer le rapport de ses experts sur la RDC. Le Président ougandais Kaguta Yoweri Museveni a démontré à la face du monde qu'il a encore plus d'un tour dans ses manches en matière de ruse. Alors qu'il est à ce jour acculé par le deuxième rapport des experts de l'Onu qui met clairement son armée en cause dans l'appui opérationnel au profit des rebelles congolais du M23 dont on souligne que l'état-major politique a installé ses pénates à Kampala, l'homme à court d'argument comme Kagame a trouvé une belle parade. Il n'a trouvé mieux que de toucher la corde sensible qui est la menace faite à l'Onu de retirer tous ses contingents de toutes les missions de la paix principalement la Minusom en Somalie.
On sait que la charpente de la Minusom est assurée par l'armée ougandaise dont la performance a été indiscutable sur un théâtre des opérations très glissant et où rares sont les Etas disposés à y fournir leurs troupes. C'est là dans la nef des shababs somaliens d'où Museveni menace de retirer ses bidasses. Du vrai chantage fait à l'Onu qui tient à la poursuite de cette mission qui contribue à stabiliser la situation sécuritaire très volatile dans la corne de l'Afrique.
Par ce chantage Kaguta Museveni tient à mettre le Conseil de sécurité à genoux en l'obligeant comme il l'a soutenu dans ses propos hier, à désavouer le rapport des experts le mettant en cause. Plus explicitement Kampala demande fermement au Conseil de sécurité de se désolidariser du rapport des experts. Faute de quoi, a-t-il encore répété pour mieux se faire entendre il mettrait un terme à toutes ses missions de paix.
Or ce chantage a un impact direct dur sur la guerre de l'est et la balkanisation de fait de la Rdc. Si le Conseil se plie et y donne droit, on serait parti pour la gloire dans le Nord-Kivu où Museveni qui est un puisant pourvoyeur du M23 poursuivra allégrement son aide à cette rébellion dans la mesure où le Conseil de sécurité aurait invalidé le rapport de ses propres experts. Ceux-ci n'auraient plus de crédibilité ni en Rdc ni ailleurs sur les autres théâtres des opérations où ils sont tenus à produire des rapports techniques comme celui de l'est de la Rdc qui cite même des généraux ougandais qui travaillent avec le M23.
Le même désaveu aurait également des répercussions fâcheuses par rapport à Kigali, autre mentor du M23 qui poursuivrait alors impunément son travail de sape de l'intégrité de la Rdc comme il le fait à ce jour. Le Rwanda qui a été cité dans tous les rapports des experts de l'Onu ainsi que des Ong de défense des droits de l'homme come " Human rights watch " (HRW) serait donc à ce titre le premier bénéficiaire d'un éventuel retournement de veste du Conseil de sécurité.
Ce serait une grande première qui verrait cette instance suprême internationale céder pour des raisons fallacieuses en l'occurrence des pressions du pouvoir ougandais et qui renverrait ses propres experts à leurs études en ce qui concerne la guerre de l'est de la Rdc, là où tout le monde reconnaît les implications de Kampala et Kigali.
Etonnant tout de même que les autorités ougandaises qui avaient été irritées par les précisions contenues dans ce rapport et qui avaient promis de les démonter point par point car, disaient-elles, il ne s'agissait que des allégations et non des faits, n'aient pas comme promis démonté les mensonges du rapport. Mais que, au contraire, que Kampala ait usé d'un vil chantage comme dans la maffia. Cette attitude est une preuve éloquente que l'Ouganda comme autrefois le Rwanda n'a aucun argument défendable contre le rapport des experts de l'Onu. Raison pour laquelle il use de la voie de la facilité : le chantage.
Pourtant le meilleur moyen pour l'Ouganda de prouver sa bonne foi par rapport à la rébellion du M23 est d'empêcher ces derniers d'utiliser comme base arrière son pays par la frontière de Bunangana. Et d'autoriser une action militaire des FRDC pour prendre de biais le M23 par le territoire ougandais. Ils ne l'ont jamais fait. A Kampala on n'ignore pas que tant que le rapport des experts de l'Onu serait valide, les Congolais ne prendront jamais au sérieux un sommet de la CIRGL présidé par son Président en exercice, l'Ougandais Museveni Kaguta qui a un parti pris dans le conflit et qui ne peut par conséquent jouer au médiateur. Car il est juge et partie. Il est en incompatibilité. Kandolo M. |  |
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