Crée le 08-11-2012 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 08-11-2012 - 10H05 PAR: LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'ONG craint de cautionner, par sa participation, une parodie de justice et de contribuer à la consécration de l'impunité dans le pays ainsi que la pérennisation du régime des intouchables et des personnes au dessus de la loi. La Voix des sans-voix pour les droits de l'Homme (VSV) a affirmé, au cours d'une conférence de presse tenue le 7 novembre à son siège, à Ngaliema, sa détermination de porter l'affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana devant la justice internationale. « Si la mauvaise foi perdure en RDC, justice sera faite au niveau international », a souligné le secrétaire exécutif de la VSV, Dolly Ibefo Mbunga.
En entendant, l'ONG a annoncé sa décision de se retirer de ce procès, jusqu'à la prise en compte de ses revendications par cette instance judiciaire. Elle a estimé que les perspectives de procès en appel devant la Haute cour militaire (HCM) étaient sombres. « Cependant, elle ne pourra reprendre sa place à ce procès en tant que partie civile que jusqu'à la satisfaction par une justice réellement indépendante de ses exigences », est noté dans la déclaration lue par Mme Irène Monama Motakwa.
Dans cette réaction à l'arrêt avant dire droit rendu le 23 octobre par la HCM, la VSV a affirmé avoir fait appel pour obtenir justice. Mais, selon cette ONG, le déroulement des évènements la fait déchanter. « Nous sommes allés en appel pour que justice soit faite Mais, si nos revendications ne sont pas prises en compte, à quoi bon continuer ? », s'est interrogé le secrétaire exécutif adjoint de la VSV, Rostin Manketa.
Des revendications et inquiétudes
L'ONG s'est dite non surprise de l'arrêt avant dire droit rendu par la HCM. Elle soutient sa position par le rejet de la demande des parties civiles de convertir le général John Numbi, considéré par elles comme le principal suspect dans ce double assassinat, en prévenu. « La VSV rappelle à l'opinion que l'appel interjeté par elle à la HCM pour mal jugé avait, entre autres, pour objectif, la comparution du général John Numbi devant la justice en qualité de prévenu au regard des fortes présomptions de son implication dans l'assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana », a noté cette ONG.
La VSV s'est, par ailleurs, dite inquiète que dans ce procès pénal, le ministère public appuie la République, voire les accusés, au lieu d'être avec les parties civiles.
L'ONG voit, par le déroulement des faits, confirmées ses inquiétudes manifestées le 10 septembre sur « le report du prononcé de l'arrêt avant dire droit sur les exceptions relatives à la saisine et requêtes tendant à obtenir des mesures conservatoires ainsi que la surséance à statuer sur le fonds et des manœuvres dilatoires frisant le déni de justice et la consécration de l'impunité caractérisée par le refus de faire comparaître et de convertir le général John Numbi en prévenu en sa qualité du suspect n°1 dans l'assassinat de deux défenseurs des droits humains ».
Lucien Dianzenza
Photo : Rostin Manketa, Irène Monama et Dolly Ibefo
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