Crée le 02-10-2012 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 02-10-2012 -11H30 PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La visite du président français dans la capitale de la RDC ne changera pas la donne politique au pays ni l'ordre institutionnel en place, selon des analystes. À quelques jours de la tenue du quatorzième sommet de la Francophonie à Kinshasa, de nombreux compatriotes se perdent encore en conjectures quant à l'éventualité d'une rencontre Étienne Tshisekedi-François Hollande. S'inscrivant dans cette perspective, des sources proches de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont allégué que les contacts étaient très poussés dans ce sens avec l'Élysée.
Abondant dans le même sens, le secrétaire général intérimaire de l'UDPS a, au cours d'un récent point de presse, confirmé que le président français pourra recevoir le leader de l'UDPS le 13 octobre à la résidence de l'ambassadeur de France. Au quartier général de ce parti politique, l'on se prépare fiévreusement à cette rencontre au sommet qui passe, aux yeux des militants, pour une sorte de reconnaissance tacite de leur leader, ci-devant président autoproclamé.
Le secrétariat adjoint du parti vient, de ce fait, de publier un communiqué dans lequel il enjoint la population à accompagner le « lider maximo » à cette rencontre. Le fait que l'ambassadeur de France en RDC Luc Hallade se soit personnellement déplacé le 26 septembre à la résidence d'Étienne Tshisekedi, n'aura fait que renforcer les certitudes sur sa rencontre avec François Hollande. Et pourtant rien n'a filtré de l'entretien de plus de deux heures qu'ont eu les deux personnalités. Pour Bruno Mavungu, cette entrevue entre dans le cadre des préparatifs de la rencontre Étienne Tshisekedi-François Hollande. Dans son point de presse, le secrétaire général intérimaire a tenté de recadrer la position de l'UDPS en rapport avec la tenue du sommet de la Francophonie à Kinshasa. « L'UDPS n'est pas contre la Francophonie. Au contraire, elle se réjouit que la RDC, qui se trouve être le plus grand pays francophone de par sa superficie en soit naturellement membre », a-t-il précisé. Et Bruno Mavungu d'ajouter que son parti restait convaincu que le maintien de la tenue du 14e sommet de la Francophonie à Kinshasa constituerait une atteinte grave et flagrante à l'image et aux nobles objectifs poursuivis par cette organisation, allusion faite aux valeurs et recommandations contenues dans la charte de Bamako (Mali) du 3 novembre 2010.
L'enthousiasme des militants de l'UDPS est, toutefois, édulcoré par maints analystes qui estiment que la rencontre Tshisekedi-Hollande ne changera en rien la donne au niveau institutionnel, encore moins la cartographie politique du pays. « Les militants de l'UDPS risqueraient de déchanter lorsqu'ils réaliseront, après le départ du président français, que rien de fondamental n'aura été modifié au plan politique et que l'impérium ne sera toujours pas à portée des mains de leur leader », fait savoir un analyste. Pour lui, l'UDPS devrait plutôt chercher à canaliser ses efforts dans l'optique d'une réorganisation du Parti en perspective des élections législatives provinciales et celles générales de 2016.
Alain Diasso
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