L'initiative russe de placer sous contrôle international l'arsenal chimique peut constituer une vraie issue de la crise syrienne. Qui plus est, elle donne l'espoir que Washington renonce à une frappe militaire contre Damas.
La Russie propose de soumettre au contrôle international les armes chimiques syriennes afin d'éviter la menace d'une guerre en Syrie, a annoncé lundi soir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
« Nous exhortons le gouvernement syrien à accepter de placer les stocks d'armes chimiques sous contrôle international. La Syrie devrait les démanteler et adhérer à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. »
Damas a tout de suite soutenu l'initiative de Moscou. Selon le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, le président du pays Bachar al-Assad acceptera la proposition russe appelée à « désarçonner » les partisans de l'agression contre la Syrie.
« Je déclare que la République arabe syrienne salue l'initiative russe compte tenu du soin que nous portons à la sécurité des citoyens et du pays. Qui plus est, nous avons la confiance dans la volonté de la partie russe d'éviter une agression américaine contre le peuple syrien. »
La première réaction de Washington était discrète. Si Damas réalise la proposition de la Russie, les Etats-Unis renonceront à toute intervention militaire, a déclaré mardi soir Barack Obama dans ses interviews à six chaînes de télévision.
« La proposition, si elle est appliquée telle qu'elle a été formulée par la Russie, offre de bonnes opportunités pour éviter la guerre. C'est une solution positive du conflit. La Russie a su convaincre la Syrie de trouver une solution. C'est exactement ce que nous avons prôné depuis ces deux dernières années. Cette idée aura sans doute de bons résultats dans la perspective. Cela ne serait pas possible, si nous n'avions pas menacé d'une frappe militaire. »
S'il soutient l'initiative de Moscou, Barak Obama pourra reculer sans perdre son autorité et prestige. Son rating connaît une baisse brutale dans le domaine de politique extérieure. Selon les sondages, la plupart des Américains, fatigués dans les campagnes d'Afghanistan et d'Iran, ne soutiennent pas l'intervention militaire en Syrie. De même que l'épouse du président Michelle Obama.
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