Après des décennies de galère
Enfin, un transport en commun humanisant pour les Kinois
Il avait promis, lors de son discours d'investiture le 20 décembre 2011, d'améliorer la qualité de nos voies de communication ainsi que la circulation des hommes et des biens. Avec la cérémonie ce 30 juin 2013, de l'inauguration de nouveaux bus de la nouvelle société de transport en commun TRANSCO, le président Joseph Kabila vient de marquer un pas de plus dans l'atteinte du pari qu'il s'était fixé. Les installations de l'ex-SOTRAZ au quartier III de la commune de Masina sur la route Siforco ainsi que les officiels et la population qui s'y étaient fixés rendez-vous ont expérimenté la significative phrase « Croyez au moins à mes œuvres ». Des bus d'un confort de haut niveau qui permettent de se déplacer avec dignité. Ce sont donc 200 bus qui ont été inaugurés et lancés sur les lignes au bénéfice de la population kinoise. Elle qui va désormais et progressivement se désenvouter de « l'esprit de mort », du terme générique qui désignait un certain type de bus privés commis au transport en commun. Sur les 28 lignes identifiées, deux ont été lancées. Ngiri-Ngiri- Gare Centrale et Gare Centrale- Kintambo Magasin. Les 26 autres le seront au fur et à mesure de la formation des conducteurs et de l'amélioration de la voirie. D'ici la fin de l'année en cours, une autre gamme s'ajoutera afin de ramener le charroi à 500 bus en plus de 70 autres que le gouvernement provincial mettra sur les routes dans plus au moins deux semaines. Faire les choses autrement Le ministre des Transports et Voies de Communication, Me Justin Kalumba Mwana Ngongo, bras exécuteur de ce programme du gouvernement, a rappelé que cette expérience n'est pas la première du genre. Il a existé TCL (Transport en commun de Léopoldville) dans les années 1950 ; TCC (Transport en commun du Congo) dans les années 1960 ; OTCC/OTCZ (Office des transports en commun du Congo/ Zaïre) dans les années 1970 ; TRANZAM, STK, SOTRAZ, UTIC, GESAC. Toutes, bien mortes de leur belle mort. Plus proche de nous il y a la STUC et City Train qui agonisent. La différence que veut établir le ministre Kalumba entre ces vieilles gloires et TRANSCO se situe justement au niveau de deux constances qui ont conduit à la mort des premières citées : l'insuffisance et la mégestion. Toutes les dispositions ont donc été prises pour que TRANSCO ne connaisse pas le triste sort de ses prédécesseurs. Un contrat d'assistance technique a été conclu avec la Régie Autonome des Transports Parisiens(RATP). Des moyens alternatifs de transport urbain (chemin de fer urbain, transport urbain sur le fleuve) sont envisagés. Plusieurs autres dispositions pratiques et managériales ont été prises sur le plan des infrastructures, de l'exploitation, de la maintenance, de l'outil de gestion ainsi que des ressources humaines. Le ministre Kalumba avise cependant. « En impliquant une structure étrangère (RATP) qui a une expérience incontestable en matière de gestion de transport urbain dans une mégapole mondiale comme Paris, dans le recrutement du personnel, le traçage du réseau et la maintenance des bus, nous avons fait le choix pragmatique de la prévention d'une grande partie de ces causes des décès prématurés de nos entreprises publiques de transport. Cependant, cette prévention seule ne saurait suffire tant on connaît l'impact de l'incivisme et du vandalisme sur le bien public… En tout cas, ceux de nos concitoyens qui s'adonneront à la destruction méchante de ces biens communs se verront appliquer toute la rigueur de la loi. Il en sera de même pour ceux qui s'amuseront à ne pas respecter le règlement dans ces bus, notamment en ce qui concerne la détention d'un titre de voyage valide avant l'accès à bord » Signalons que le processus va crescendo. Il s'étendra sur l'ensemble de grandes villes du pays. Entretemps, le ministère des Transports et Voies de Communication se propose d'appuyer les propriétaires privés des taxis-bus à travers un mécanisme de crédit-véhicule qui permettra à l'exploitant privé d'acquérir, à ce crédit, sous garantie bancaire, un mini-bus neuf en remplacement de son « esprit de mort ». Le prix de la course à bord de bus de TRANSCO est de 500 Fc, quelle que soit la longueur de la ligne.
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