Crée le 10-12-2012 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 10-12-2012 - 10H45 PAR: LE POTENTIEL
Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a vanté vendredi 7 décembre à Kinshasa la « stabilité macroéconomique soutenue par une gestion budgétaire orthodoxe et de meilleures perspectives de croissance économique » de son pays, en réaction à la décision du FMI de suspendre 240 millions USD de prêts à la RDC pour n'avoir « pas publié les contrats miniers », comme il l'avait requis.
« L'esprit, la lettre du programme du FMI étaient respectés. Tous les critères de réalisation quantitatifs étaient respectés avec des marges confortables. Sur plus de 130 contrats publiés à ce jour, un seul a fait l'objet de divergences d'interprétation entre le gouvernement et les services du FMI », a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
Le Premier ministre congolais a estimé « disproportionnée » la décision du FMI, arguant de la « volonté » de son gouvernement d'exécuter ce programme.
Selon le FMI, le programme interrompu remonte à un accord de décembre 2009 comprenant six étapes et portant sur 561,1 millions USD. Seules trois étapes ont été réalisées. Il aurait dû se terminer le 9 décembre 2012 avec les trois derniers décaissements.
« Le gouvernement a demandé une extension de six mois mais nous ne pouvons pas l'accepter », a dévoilé mardi le représentant du FMI en RDC, Oscar Melhado, ajoutant son organisme répondrait « favorablement si les explications sur la transaction avec la Gécamines étaient jugées satisfaisantes ».
Dans l'entendement de Matata Ponyo, le rejet de la demande de prolongation n'est pas dû au fait que les reformes structurelles n'ont pas été appliquées, jugeant « excellente » l'exécution de ce programme.
Le FMI a justifié sa décision annoncée lundi 3 décembre par le fait que la publication par les autorités congolaise de la note sur la vente en 2011 de leur participation dans une mine gérée par le groupe Khazake ENRC était « insuffisante ». Il avait conditionné ses prêts à la RDC à des exigences de « plus grande transparence du secteur minier ».
« La RDC espérait que la note suffirait à convaincre le FMI de prolonger le programme de prêts, qui expire le 10 décembre avec trois tranches restantes du total de 560 millions de dollars. Le Fonds avait suspendu les prêts en 2011 après la cession par la RDC de sa participation de 25% dans un projet minier à une société des îles Vierges britanniques », selon BC Afrique.
« Insuffisances »
En concluant le 24 septembre les consultations de 2012 au titre de l'article IV avec la RDC, le Conseil d'administration du FMI a noté que « les faiblesses récemment observées dans le processus budgétaire, les projections trop ambitieuses des recettes et une enveloppe de dépenses tout aussi volumineuse, présentent un risque pour la crédibilité budgétaire ».
« Pour autant, d'autres réformes ont accusé des retards et de nouvelles difficultés sont apparues, notamment les lacunes de la gestion de la dette extérieure (apparition d'arriérés de paiement extérieurs) et de la responsabilisation et de la transparence des opérations des entreprises d'Etat dans les industries extractives. Ces insuffisances pourraient saper les progrès récemment réalisés et sont à l'origine des retards dans l'achèvement des quatrième et cinquième revues de l'accord au titre de la Facilité élargie de crédit », a-t-il averti.
Satisfaction
Lors de son point de presse, le Premier ministre congolais a également annoncé un taux de croissance de la RDC de 7,2% fin novembre. Il a projeté un taux de 8,3 % en 2013. Maintenue à 2,63% fin novembre 2012, l'inflation devrait atteindre 2,85 % fin décembre, a-t-il déclaré.
0 comments:
Post a Comment