Crée le 10-12-2012 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 10-12-2012 - 10H45 PAR: LE POTENTIEL
Les négociations entre le gouvernement de la RDC et le M23, prévues pour débuter vendredi 7 décembre à Munyonyo Commonwealth Resort de Kampala (Ouganda), sont reportées à une date ultérieure à cause de l'absence des mutins « encore en route » depuis leur départ le « matin » de la localité congolaise de Bunagana (Nord-Kivu) frontalière avec l'Ouganda, à environ dix heures de voyage. Le CNDP, signataire de l'Accord de paix de Goma, est bien présent.
« Je ne suis pas sûr de quand exactement les négociations commenceront. Peut-être dimanche » 9 décembre, a indiqué à la presse française le président du M23 Jean-Marie Runiga, disant que sa délégation « partie depuis ce matin » serait « encore en route ».
Conduite par le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, la délégation envoyée par Kinshasa est arrivée mercredi dans la capitale ougandaise et est composée de 26 personnes. Parmi elles, le vice-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Défense Charles Muando Nsimba, les présidents de la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, les opposants Christian Badibangi et Francois Mwamba, l'Abbé Apollinaire Malu Malu à la tête d'un groupe d'experts ainsi que le président national du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) Philippe Gafishi.
« Violation des accords », selon le CNDP
En 2010, le président du CNDP Gafishi avait dénoncé le non respect par le gouvernement des accords de paix de Goma, à cause de « l'absence » de ses représentants dans la 2ème équipe gouvernementale du Premier ministre Muzito publiée vendredi 19 février.
« Cette absence constitue une violation des accords de paix signés à Goma en 2009. Nous constatons que le point qui concerne l'intégration politique du CNDP qui était attendu n'a pas été le cas. Il est donc tout à fait normal que la non participation au nouveau gouvernement qui vient d'être formé soit une déception de sa part », avait-il affirmé lors d'une conférence de presse lundi 22 février à Goma.
« Le CNDP estime que sa participation dans les institutions du pays est un des points de ces accords qui devraient être mis en œuvre dans sa globalité. Nous sommes résolus à continuer à accompagner le processus de paix. Nous sommes un parti politique, nous avons un autre champ de bataille qui est une bataille politique. Et donc la reprise des armes il n'en est pas question », avait-il rassuré.
Négociations de « peut-être deux semaines »
Dans le grand complexe touristique de Munyonyo Commonwealth Resort qui abritera les négociations, les Congolais vont de conciliabules en conciliabules, car le plus dur sera de « fixer un cadre de discussions » et d'« établir un ordre du jour ».
Du côté de la délégation de Kinshasa, il s'agit de « réévaluer l'Accord du 23 mars 2009 » signé par le gouvernement congolais et le CNDP alors que le M23 se présente avec une « liste de 21 griefs ».
« Nous sommes là pour quelque temps, peut-être deux semaines. On attend avec une certaine appréhension ce que voudra obtenir le M23. Mais, il n'est pas question de refaire le Congo, ici, à Kampala », disaient en fin de matinée un négociateur et un officiel de Kinshasa cités par Reuters.
A la question de savoir si Kinshasa va accepter les « nouvelles revendications » du M23 portant sur des points « hors de l'Accord de Goma », le sénateur Thekys Mulaila du parti présidentiel PPRD estime que « c'est trop tôt pour le savoir ».
« Il faut avoir des termes de référence, explique le sénateur. Ici, les termes de référence c'est l'accord du 23 mars. Pour les autres éléments, je crois que le gouvernement va apprécier. Je suis très optimiste. La paix la plus durable, c'est la paix autour d'une table », a-t-il déclaré à la presse française.
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