A l'UMP, la guerre des chefs fait des ravages : en un mois, François Fillon et Jean-François Copé ont dégringolé tous deux de 18 points dans l'opinion, selon un sondage de OpinionWay pour Métro publié dimanche 9 décembre.
Le pourcentage de personnes satisfaites de l'ancien premier ministre est tombé à 33 % (59 % de mécontents), tandis que le président proclamé et contesté de l'UMP se retrouve à 17 % (73 % de mécontents), nettement derrière Marine Le Pen (31 % de satisfaits et 61 % de mécontents). La chute est encore plus marquée chez les sympathisants de droite : - 37 points chacun par rapport au mois dernier.
Alors que les deux rivaux doivent se retrouver au début de la semaine pour leur cinquième tête à tête depuis lundi dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand les ont tous deux appelés dimanche à conclure un accord et se sont prononcés pour un nouveau vote.
Tous deux, pratiquement dans les mêmes termes, ont mis en garde Jean-François Copé contre l'attitude consistant à dire "j'y suis, j'y reste", et François Fillon contre la tentation de pérenniser son groupe parlementaire, Rassemblement-UMP.
"REVOTER TRÈS VITE"
Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP qui se revendique "non-alignée" dans la crise actuelle de l'UMP, a affirmé attendre "avec une très grande impatience", lors de l'émission "Tous politiques" FranceInter/LeMonde/AFP, un accord entre François Fillon et Jean-François Copé.
"Je ne trouve pas que les discussions" entre le président proclamé de l'UMP et l'ancien premier ministre, soient "une fin en soi. Ce n'est pas satisfaisant", a-t-elle affirmé. L'ex-ministre a réaffirmé que "la seule solution" était de "revoter", ajoutant que la pétition qu'elle avait lancée dans ce sens sur Internet avait rassemblé "plus de 40 000 signatures".
Relisez le live de l'émission Tous politiques avec Nathalie Kosciusko-Morizet
Pour sa part, Xavier Bertrand, qui avait soutenu en fin de campagne M. Fillon et ambitionne de se présenter à la primaire présidentielle de l'UMP en 2016, a demandé sur BFMTV/RMC/Le Point aux deux adversaires de "faire dans les jours qui viennent des propositions communes de sortie de crise".
Le député de l'Aisne s'est déclaré favorable à ce que l'"on revote très vite", "avant les élections municipales" et "avec les deux mêmes, pour trancher définitivement". Ce qui barrerait la route à ceux qui, comme Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire, n'avaient pas réuni suffisamment de parrainages de militants pour se présenter lors de la première campagne. "Si vous décidez de rouvrir tout le processus électoral", cela va prendre "encore des mois et des mois et des mois", a-t-il fait valoir.
PRIORITÉ POUR LA RÉDUCTION DES DÉFICITS PUBLICS
Du côté du gouvernement, la proportion de personnes mécontentes de François Hollande et Jean-Marc Ayrault est restée stable en un mois, à un niveau élevé, toujours selon OpinionWay. 58 % des sondés, comme en novembre, se disent mécontents de l'action du président de la République, contre 36 % satisfaits (stable) et 6 % sans opinion. 54 % (- 1 point) critiquent celle du premier ministre, contre 35 % satisfaits (stable) et 11 % sans opinion.
Dans une liste de mesures que le gouvernement doit "prioritairement mettre en œuvre", la "réduction des déficits publics" arrive en premier, citée par 54 % des sondés (qui pouvaient choisir plusieurs mesures), juste devant la "lutte contre la fraude fiscale" (50 %). A l'inverse, dans cette même liste, "le mariage pour tous" est en tête des mesures que "le gouvernement devrait renoncer à mettre en œuvre dans les mois qui viennent" (46 %), devant "la réévaluation de la TVA" (41 %).
Sondage réalisé par téléphone du 30 novembre au 5 décembre auprès d'un échantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Marge d'erreur de 2 à 3 points.
0 comments:
Post a Comment