Crée le 09-11-2012 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 09-11-2012 - 20H15 PAR: BSERVATEUR
Les pluies diluviennes qui s'abattent ces derniers jours dans le district du Haut Uélé, en Province Orientale, sont à la base des inondations, laissant ainsi des centaines de familles sans abris. Dungu et Niangara, deux territoires du district du Haut Uélé, sont particulièrement les touchées. Ce sont surtout les habitations situées le long de différents cours d'eau de la région qui ont payé le plus lourd tribut.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) précise que, outre les huit quartiers touchés dans les cités de Dungu et Niangara, ces inondations affectent également une dizaine d'autres villages dont Amadi, Gbaga et Tundulu.
" Dans la seule cité de Dungu, la société civile a déjà enregistré 343 ménages, soit 1796 personnes, ayant tout perdu dans ces inondations. Bien qu'il n'y ait pas encore d'estimations globales pour le moment, près de 20 % des 85000 personnes habitant la région seraient toutefois affectées, soit 17000 personnes reparties dans 3400 ménages ", a indiqué mercredi dernier à la presse, Médard Lobota, le chargé des affaires humanitaires associé auprès de OCHA.
Selon Médard Lobota, cette catastrophe naturelle a déjà provoqué des déplacements forcés des populations, détruit des habitations et autres moyens de substance, pollué les sources d'eau et exposent ces populations à des risques sanitaires dont le choléra et le paludisme.
Déjà en proie à plusieurs épidémies, ces inondations viennent ajouter une équation de plus sur la situation sanitaire critique du district du Haut-Uélé. A la lumière de ce qui procède, cette situation devrait donc être prise très sérieux par les autorités provinciales et nationales ayant en charge la santé.
269 cas de rougeole contre 17 décès enregistrés en Province Orientale
Alors que l'intervention des autorités du pays traîne, en attendant des évaluations multisectorielles programmées dans les prochains jours, les humanitaires basés à Dungu élaborent un plan d'assistance pouvant leur permettre de répondre aux besoins urgents des personnes sinistrées.
Il convient de relever que cette situation n'est pas la première du genre. Les territoires de Dungu et de Niangara font souvent face aux inondations entre les mois de septembre et de novembre.
Toujours dans la Province Orientale, 269 cas de rougeole y ont été enregistrés, dont 17 décès en une semaine, soit du 29 octobre dernier au 4 novembre courant, dans trois zones de santé du district de la Tshopo : Basoko, Opienge et Yahuma.
A en croire OCHA, la situation de la maladie observée dans la zone de santé d'Opienge est inquiétante avec déjà 5 décès sur un total de 25 cas rapportés, soit un taux de létalité de 20 %. " Cette situation est d'autant plus inquiétante qu'il n'y a aucun acteur d'appui qui y intervient ", a déploré Médard Loboto.
Cette épidémie qui sévit dans une grande partie de l'Est de la RDC, touche également le district du Bas Uélé où 250 cas dont 8 décès ont été recensés au courant la période ci haut indiquée. D'ailleurs, rapporte OCHA, une équipe d'une ONG internationale y conduit des évaluations sur le terrain et pourra au besoin organiser la prise en charge.
Depuis le début de l'année, la Province Orientale, note-t-on, est confrontée à plusieurs problèmes sanitaires demandant des interventions d'urgence dont l'épidémie de choléra et celle de la fièvre Ebola qui sévit dans les districts du Bas Uélé et du Haut Uélé.
Par ailleurs, dans la province du Nord Kivu, le Programme alimentaire mondial (PAM) a débuté depuis le 1er novembre courant, la distribution de vivres à plus ou moins 14000 personnes déplacées internes installées dans le camp de Mugunga III.
La quantité de l'aide à fournir à ces personnes vulnérables est de 180 tonnes de vivres. Cette assistance couvrira les besoins alimentaires de ces déplacés internes pendant un mois, soit 30 jours. Elle s'étendra ensuite sur l'ensemble des 31 camps de déplacés sous la coordination du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), au Nord Kivu.
Dovin Ntelolo Diasonga
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