Friday, November 9, 2012

AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger: De l'eau dans le gaz. «Kabila»-Matata : Bonjour la méfiance !

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De l'eau dans le gaz. «Kabila»-Matata : Bonjour la méfiance !
Nov 9th 2012, 13:17

Crée le 09-11-2012 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 09-11-2012 - 13H35 PAR: CONGO-INDEPENDANT

 

 En «visite de travail» en Europe, fin octobre, le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo dû interrompre précipitamment son séjour. Le vendredi 26 octobre, il était le dernier passager à faire enregistrer ses bagages à Zaventem, disent des témoins. Rentré à Kinshasa dans la soirée, l'homme attendrait toujours d'être reçu par «Joseph Kabila».

Un communiqué de la Présidence de la République est venu confirmer ce qui se murmurait dans le landerneau politique kinois. A savoir qu'une grave «crise de confiance» affecterait les relations entre les deux têtes de l'exécutif national. En cause, des affaires de "gros sous" et d'ambitions.

Analyse

Dans son édition datée du jeudi 8 novembre, le quotidien kinois «Le Potentiel» - réputé très proche du conseiller spécial du chef de l'Etat en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo -, publie un étrange «avis au public», daté du 6 novembre 2012, sous la signature du directeur du cabinet présidentiel, Gustave Beya Siku. Celui-ci est docteur en droit.

Le directeur du cabinet présidentiel note dans cet «avis» que «depuis plusieurs mois, le Bureau central de coordination (BCECO) rend publics des avis d'appel d'offres se rapportant, soit au recrutement des consultants en vue des audits dans certains services de l'Etat, soit aux marchés publics dont ces derniers et certains ministères seraient bénéficiaires». Il attire l'attention du «public» sur la «non-conformité de ces avis aux statuts du BCECO d'une part, et aux prescrits de la loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics et du décret n°10/22 du 2 juin 2010 portant manuel des procédures de la loi relative aux marchés publics, d'autre part». Beya d'inviter «le public à ne pas y prêter foi» au motif que «tous les avis d'appel émis par le BCECO se rapportant soit au recrutement des consultants en vue des audits dans certains services de l'Etat, soit aux marchés publics sont frappés de nullité et ne peuvent nullement engager l'Etat congolais». Il conclut en invitant «le procureur général de la République à ouvrir une information judiciaire à cet effet».

Arbitraire

Sur le site www.bceco.cd, on peut lire que le Bureau central de coordination (BCECO) est une «agence d'exécution née de la volonté commune du gouvernement congolais et de la Banque mondiale». Créée par un décret présidentiel, l'agence a pour objectif «de répondre au défi d'assurer une utilisation rapide et efficiente des ressources financières extérieures octroyées au gouvernement congolais sous forme de dons et de crédit, et destinées à financer des projets d'intérêt public dans tous les secteurs de la vie nationale.» Le BCECO a notamment pour mission "la gestion des fonds d'aide d'urgence mis à la disposition de la République Démocratique du Congo par les divers bailleurs de fonds à l'appui de son programme d'urgence de relance et de développement". Le BCECO est placé sous la tutelle du ministère des Finances.

Sans vouloir verser dans le juridisme tant reproché aux Congolais, la démarche du directeur du cabinet présidentiel n'a aucun fondément juridique. Beya Siku qui est tout sauf un "analphabète juridique" s'est arrogé le pouvoir d'édicter des décisions exécutoires sans justifier d'un texte légal. Le titre de directeur du cabinet du chef de l'Etat autorise-t-il son détenteur à fouler aux pieds les principes constitutionnels? S'il est vrai que le gouvernement définit en concertation avec le président de la République la politique de la nation, il n'en demeure pas moins vrai que c'est le gouvernement, seul, qui en assume la responsabilité devant la représentation nationale (article 91). Politiquement irresponsable, le chef de l'Etat n'est pas habilité à poser des actes de gestion. Rappelons que chaque ministre est responsable de son département (article 93). La Présidence de la République devait-elle pas interpeller le Premier ministre?

Le précédent Muzito

Ce n'est pas la première fois que "Joseph Kabila" prenne des libertés avec la Constitution qu'il a promulguée de manière théâtrale en février 2006. Par lettre datée du 28 mai 2009, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Nsefu, alors directeur du cabinet présidentiel, transmettait au Premier ministre de l'époque, Adolphe Muzito, une "instruction" émanant de la "Haute hiérarchie". Entendez : "Joseph Kabila". « (…), j'ai l'honneur de vous informer que sur instruction de la «Haute Hiérarchie», désormais, tout ordonnancement des dépenses publiques devra, avant paiement, requérir l'autorisation préalable de son excellence Monsieur le président de la République. Il en est de même des plans de trésorerie mensuels», écrivait Lumanu. Politiquement irresponsable, "Joseph" usurpait ainsi une prérogative que la loi fondamentale ne lui reconnaissait pas. Dans un communiqué, l'association de défense des droits de l'Homme «Asadho» l'avait invité à «faire rapporter» la lettre de son directeur de cabinet du fait de son inconstitutionnalité. En vain.

Des observateurs indiquaient à l'époque qu'une histoire de "gros sous" était à la base de la correspondance venue de la Présidence de la République. Cette décision pour le moins arbitraire est tombée au lendemain du passage à Kinshasa de Dominique Strauss-Kahn, alors directeur général du FMI. Selon ces observateurs, le "clan kabiliste" aurait accusé Muzito d'avoir confié au Français que le Premier ministre qu'il était n'avait aucun contrôle sur la Banque Centrale du Congo (BCC). Ce qui n'était pas faux. Tout le monde sait que le gouverneur de la BCC obéit plus au chef de l'Etat qu'au "Premier". Il va sans dire que d'importants décaissements d'argent public peuvent avoir lieu à l'insu du chef du gouvernement. Et ce y compris, la mise en route de la planche à billets. Un autre grief articulé à l'encontre de Muzito est la destination donnée aux 175 millions $ US versés par les «Chinois» au titre de «pas de porte». La Gécamines avait encaissé 50 millions. Il semble que la Présidence de la République ne voulait pas que le solde passe par le compte du trésor. De peur sans doute de laisser des traces. Les institutions financières internationales veillaient au grain. Muzito qui n'était pas un "saint homme" était d'un avis contraire. D'où l'ire présidentielle.

Matata et "l'horizon 2016"

Nommé au poste de Premier ministre le 28 avril 2012, Augustin Matata Ponyo a été investi le 9 mai. Dans un premier temps, le nouveau "Premier" a adopté la posture d'un "humble serviteur" du président de la République. Dans ses premières interventions à la presse internationale, l'homme répétait comme un "perroquet" que "les priorités" de son gouvernement "reposent sur les missions assignées par le président de la République". Ancien directeur général du BCECO et ministre des Finances, Matata a gardé se deux secteurs "juteux" dans son giron. Le ministère des Finances est dirigé par un ministre-délégué auprès du Premier ministre.

Au cours des premières semaines de sa "mandature", Matata a surpris l'opinion par sa tendance à s'occuper des tâches réservées aux autorités administratives subordonnées. On l'a vu ainsi débouler au Port de Matadi pour supprimer des "taxes illégales et illicites". A Kinshasa, il est sur le terrain pour "inspecter" les travaux de réhabilitation des infrastructures. Au grand dam d'André Kimbuta.

A l'occasion du sommet de la Francophonie qui s'est tenu du 12 au 14 octobre dernier à Kinshasa, l'hebdomaire "Jeune Afrique" a publié dans son numéro 2700 un dossier sur le Congo-Kinshasa. On y découvre un Matata nouveau. L'homme paraît sûr de lui. Il y est d'ailleurs présenté comme le nouvel "homme de la rigueur". Il arrive à la Primature entre 5 heures et 6 heures. "(...), j'ai décidé de bloquer tous les circuits par lesquels passe la corruption et qui empêchent ainsi l'Etat de percevoir ce qui lui est dû", dit l'intéressé. Un communiqué du cabinet du Premier ministre enfonce le clou: "Depuis sa nomination à la tête du gouvernement, il (Ndlr : Matata) a piloté avec succès plusieurs réformes importantes (...). C'est le cas du Code des douanes, la loi sur les Finances publiques, le nouveau Code des marchés publics et la TVA". Les kabilistes auraient-ils pris ombrage face à un homme qui semble jouer "sa propre carte"?

Selon des observateurs, il est reproché au "Premier" de "manger tout seul". Il semble que Matata a le "grand défaut" de n'appliquer les règles de bonne gouvernance qu'aux autres. Il se raconte qu'il a fait renover l'Hôtel du conseil ainsi que la résidence du Premier ministre via un contrat de gré à gré avec le Groupe Malta Forrest. Alors que la loi impose un appel d'offres. Il lui est reproché également de nourrir des "ambitions présidentielles" pour l'horizon 2016. Il y aurait une "guerre pour le contrôle des ressources" entre les natifs du Katanga et ceux du Maniema. Le premier groupe serait conduit par le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu.

Le lundi 22 octobre dernier, le "Premier" congolais entamait une "visite de travail" qui l'a conduit à Bruxelles et à Berlin. Une visite à Anvers et une conférence à Bruxelles devaient clôturer cette tournée. C'est en catastrophe que Matata Ponyo est rentré à Kinshasa par un vol de Brussels Airlines du vendredi 26 octobre. Au moment où nous couchons ces lignes, il semble bien que le chef du gouvernement congolais n'a pas encore été reçu par "la haute hiérarchie". Quelle serait la raison de cette colère présidentielle? Matata a-t-il confié à ses interlocuteurs sa volonté de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2016? Qui oserait dire que Matata est un saint? Une chose paraît néanmoins sûre : l'"avis au public" publié par le directeur du cabinet présidentiel, Gustave Beya Siku, n'est nullement motivé par le souci de préserver l'intérêt général...
Baudouin Amba Wetshi

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