Friday, November 9, 2012

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Congo-Rwanda : Un incident qui meurtrit une nation et son armée
Nov 9th 2012, 14:00

Crée le 09-11-2012 15h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 09-11-2012 - 15H35 PAR: ARTV-NEWS

 

 

La carte d'identité militaire du défunt caporal Nzaza Numa Nyabigoro brandie devant les caméras par un militaire rwandais. La carte d'identité militaire du défunt caporal Nzaza Numa Nyabigoro brandie devant les caméras par un militaire rwandais.

 Ce n'est pas une «histoire belge»! Le caporal des FARDC (Forces armées de la RD Congo), Nzaza Numa Nyabigoro, âgé de 24 ans, a été abattu le samedi 3 novembre par un soldat rwandais. Le jeune homme s'était rendu sur le territoire rwandais pour... acheter de la bière ou du lait. Les Rwandais, eux, parlent de «mission de reconnaissance» qu'ils qualifient aussitôt de «provocation». Cet incident pose la question de la qualité de la formation prodiguée aux hommes et femmes qui servent sous le drapeau au "Congo libéré". De nombreux combattants issus des bandes armées qui fleurissent dans les deux Kivu ont été intégrés dans l'armée nationale en l'absence d'une rigoureuse sélection. "Au nom de la paix". Le caporal Nzaza pouvait-il ignorer qu'il se trouvait au Nord Kivu dans une zone opérationnelle et que les relations entre le Congo et le Rwanda n'était plus au beau fixe? Cet incident qui a ôté la vie à un soldat qui allait "acheter de la bière" en pays hostile et non dans une cantine de l'armée pose également la question de la «modernisation» de l'armée nationale promise par «Joseph Kabila» en janvier 2001.

Mourir pour une bière

«Comment pouvez-vous envoyer des troupes en opération en leur donnant seulement un sac de haricots secs ?». Cette phrase ironique a été prononcée par le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe. Celui-ci expliquait à sa manière les causes des contre-performances des éléments des FARDC déployés dans la province du Nord Kivu face à 200 mutins du CNDP-M23. Dans son discours d'investiture, prononcé le 26 janvier 2001, «Joseph Kabila» avait pourtant pris l'"engagement" de transformer l'armée nationale en «une armée moderne, forte, bien équipée» et «capable de défendre la nation en toutes circonstances».

Six mois après le déclenchement de la mutinerie éléments FARDC étiquetés CNDP laquelle s'est muée en rébellion, un accrochage grave a opposé deux soldats congolais à ceux du Rwanda. Porte-parole des FARDC dans le Nord Kivu, le colonel Olivier Hamuli a donné la "version congolaise" des faits. Sans rire, celui-ci a reconnu que le commando congolais a été «surpris en territoire rwandais où il était allé acheter de la bière». «Les militaires rwandais ont tiré sur le commando et ont tué l'un de ses hommes. Le commando a alors répliqué et tué un soldat rwandais», ajoutait Hamuli.

"Mission de reconnaissance"

Maîtrisant à merveille l'art communicationnel autant que la manipulation médiatique, les autorités militaires rwandaises ont fait venir des attachés militaires et des représentants de la presse internationale sur le lieu de l'accroc. C'est devant le corps recouvert du malheureux caporal congolais que le porte-parole de l'armée rwandaise, le brigadier général Joseph Nzabamvita, a fait son «show». Selon lui, les soldats congolais se trouvaient en territoire rwandais «en mission de reconnaissance». C'est ainsi «qu'il y a eu un échange de tirs, qu'il y a bien eu un mort côté congolais, mais que côté rwandais, seul un blessé a été enregistré». Pour lui, cet accrochage est considéré comme un «acte de provocation». Le dimanche 4 novembre, le corps du caporal Nzaza a été rapatrié au Congo. La frontière entre les pays ne se trouvait qu'à deux cent mètres.

A Kinshasa, les «aboyeurs» de la République se taisent non seulement en français mais aussi dans les quatre langues nationales. La «patate chaude», comme disent les Belges, est restée entre les mains d'Olivier Hamuli qui s'est empressé de jouer le «démineur» en clamant que «l'échange des tirs n'impliquait pas les commandements des deux pays». Mardi 6 novembre, cette affaire était au centre de toutes les discussions dans certains milieux de la capitale congolaise. «Tout en compatissant à la mort d'un être humain, je ne peux m'empêcher de constater qu'il y a eu violation de consigne dans le chef de ce caporal. Je me pose la question de savoir s'il avait obtenu l'autorisation de sa hiérarchie». L'homme qui parle est un de ces officiers des FARDC qui passent la journée à se tourner les pouces. Faute d'occupation. Joint au téléphone mardi soir dans la capitale congolaise, il dit : «Ici, les ex-Faz continuent à être mal vus sauf ceux qui jouent aux flagorneurs en baragouinant quelques mots de swahili». Sur un ton aux allures de réquisitoire, l'officier de poursuivre : «La majorité des soldats déployés dans les deux provinces du Kivu n'a pas suivi une formation militaire digne de ce nom. Aucun militaire formé ne peut poser l'acte imputé au défunt caporal». Pour cet officier, ce qui s'est passé samedi dernier met à nu la "déliquescence" de l'armée congolaise. «Et ce par la volonté de Joseph Kabila», souligne-t-il. Selon cet interlocuteur, des informations encore difficiles à vérifier laissent entendre que le «commandant suprême des FARDC» se propose de «faire éclater» les deux bataillons formés par les Belges en éparpillant les éléments qui y sont issus aux quatre coins du pays.

Crise de leadership

Un autre officier contacté ne dit pas autre chose : «Les militaires congolais ne sont pas motivés faute de formation, de commandement efficient ainsi que des conditions sociales dignes d'une armée moderne impliquant le salaire, le logement, la nourriture et les soins médicaux». Pour cet officier, il est "criminel" d'envoyer au front des militaires qui ignore la cause pour laquelle ils se battent. «Les militaires en opération dans les deux Kivu, s'enrage-t-il, sont démotivés notamment par l'ambiguité du comportement de leurs chefs hiérarchiques à l'égard du Rwanda. Cette ambiguïté s'illustre par des ordres les plus irrationnels qu'ils reçoivent sur le terrain». L'homme adopte un discours politique : «Joseph Kabila a peur des militaires formés. Il préfère s'entourer de petits voyous qui peuplent sa garde prétorienne et la police. L'incident qui a lieu sur le sol rwandais a meurtri la nation congolaise et son armée. Notre pays souffre d'une crise de leadership. La population congolaise comptait sur Etienne Tshisekedi. C'est bien dommage de voir que le président de l'UDPS continue à croire qu'il pourrait accéder au pouvoir sans devoir tirer un coup de feu. Des habitants des territoires de Kabeya Kamwanga et Mupompa sont brimés par les sbires du régime Kabila. Il ne dit pas un mot. Trouve-t-il normal de solliciter l'autorisation du général Charles Bisengimana chaque fois qu'il a envie d'aller humer l'air frais ? Il est temps que Tshisekedi comprenne que Joseph Kabila ne respecte que ceux qui lui opposent de la résistance violente. La non-violence prônée par l'UDPS est une plaisanterie qui distrait la population». Et de conclure : «Doter la République démocratique du Congo d'une armée moderne, équipée et bien commandée n'a jamais fait et ne fera jamais partie des priorités de Joseph Kabila. Celui-ci a montré suffisamment que ce pays n'est pas le sien. Il n'y a que les naïfs Congolais qui tardent à regarder la réalité …»

Baudouin Amba Wetshi

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