Crée le 19-06-2012- 08h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 19-06-2012 - 08H05 PAR: LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le procès en appel qui s'ouvre aujourd'hui devant la Haute cour militaire devra sonner la fin du régime des intouchables, selon le collectif des associations de défense des droits de l'homme. En rapport avec le début en appel du procès Floribert Chebeya, les ONG ont animé hier une conférence de presse au siège de la Voix des sans-voix pour les droits de l'homme (VSV). « Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur ce double assassinat et que l'on indique où se trouve le corps de Fidèle Bazana », a expliqué le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs, Sylvain Lumu Mbaya.
Dans le mémo rendu public, ces ONG ont sollicité du chef de l'État la commission des magistrats militaires ayant le même grade que le principal suspect, le général John Numbi, contre lequel elles ont déposé une plainte en partenariat avec la veuve Chebeya. Elles ont exigé que le général soit entendu comme prévenu et non comme un simple renseignant, comme cela a été le cas au premier degré. « Au-delà de toutes ces inquiétudes et craintes, les ONG estiment que la fixation du dossier devant la Haute cour militaire ne constitue pas une distraction de l'opinion publique », ont-elles indiqué. Pour elles, cette occasion devra permettra aux pouvoirs publics notamment de lutter effectivement contre l'impunité de crimes contre les défenseurs des droits de l'homme dans le pays et de faire la lumière sur les circonstances réelles de l'assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana.
Ce procès en appel serait aussi, à l'avis de ce collectif, une opportunité pour l'identification de tous les commanditaires, auteurs intellectuels et exécutants du double assassinat des deux activistes des droits de l'homme. « Nous attendons vivement cela de la justice congolaise pour nous affirmer qu'elle est indépendante et à même de protéger le peuple », a souligné Me Sylvain.
Une marche prévue pour le 26 juin
Les ONG ont également confirmé la tenue de la marche prévue le 26 juin, dans plusieurs villes du pays. Cette manifestation qui sera organisée le jour de l'enterrement de Floribert Chebeya est une façon pour ces associations d'honorer la mémoire de celui-ci et de faire pression en vue d'une « justice juste ». « Nous rappellerons aux autorités, notamment celles de la ville de Kinshasa, qui veulent interdire la marche qu'en vertu de la Constitution, nous ne sommes plus sous le régime d'autorisation mais de celui d'information »,a insisté le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs. Pour ces associations, la liberté et la justice passent également sur la levée de l'interdiction du film sur Chebeya. « Nous allons, de notre côté, projeter ce film », ont-elles soutenu.
Lucien Dianzenza
Photo : Les membres du collectif des ONG devant la presse
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