Crée le 18-06-2012- 13h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 18-06-2012 - 13H25 PAR: LA PROS
Après 5 mois d'intenses travaux parlementaires, les Honorables députés ont assisté vendredi 15 juin 2012, à la cérémonie de clôture de la session ordinaire de mars 2012. Les députés Jean Kimbunda Mudikela, élu de Massimanimba et Clément Kanku Bukasa, élu de Dibaya, ont bien voulu dresser à votre journal le bilan de ladite session.
Parlant du contrôle parlementaire par exemple, l'Honorable Jean Kimbunda Mudikela de la majorité, ce contrôle parlementaire a été fait de manière cavalière en direction des différents ministres. Les députés ont peut être très vite mis la charrue devant le bœuf. Ces ministres viennent d'arriver, ils sont entrain de prendre en mains les charges qui viennent de leur être confiées, ceci malgré les principes sacro-saints de la continuité de services publics de l'Etat. Ces nouveaux ministres ne seront jamais en mesure de répondre des actes de gestion qui ont été posés par leurs prédécesseurs. Tout ce qu'ils pouvaient faire c'est dresser l'état des lieux de ce qu'ils ont trouvé dans leurs différents ministères. Il pense que c'est plutôt durant la session d'octobre que les Députés vont exercer un véritable contrôle parlementaire. Pour sa part Clément Kanku Bukasa de l'opposition rejette cette assertion. Pour ne parler que du ministre des Transports, qui a commencé par prendre des mesures au sujet des bus Esprit de mort, il a été pris dans son propre piège, puisqu'il le sait bien, le gouvernement n'a pas des bus. Le ministre n'a donc pas attendu qu'il soit évalué après les mois, non ! Il a pris des résolutions.
Lisez en intégralité le jeu des questions- réponses.
Photos de Kimbunda
La Prospérité : Nous venons d'assister à la clôture de la session ordinaire qui a été précédée de la session extraordinaire. Quelle lecture faites- vous de ces deux sessions auxquelles vous avez pris part ?
Jean Kimbunda : C'est pour vous démontrer que les députés nationaux de cette législature sont déterminés à travailler pour que nos institutions permettent et favorisent le bien être de notre population, nous devons pleinement nous assumer en tant que législateur, en tant que contrôle parlementaire. Nous devons aussi travailler pour nos circonscriptions non pas seulement à travers le budget, pour financer la bonne marche du pays et son développement mais aussi nous devons contacter d'autres partenaires qui peuvent venir en appui pour nous aider dans l'épanouissement et la protection de notre électorat. Il faut dire que pour moi, nous avons abattu un travail digne, durant la dernière session. Nous avons démarré le travail en retard, compte tenu de ce qui s'est passé dans l'organisation des élections. On devrait en effet attendre la liste complète des élus. Tous les mécanismes juridiques ayant été vidés, la chambre basse a pu entrer en fonction conformément à la loi.
La Prospérité : Tout au long des travaux quelles sont les séances qui vous ont le plus marqué et pour quel type des matières ?
Jean Kimbunda : Ecoute toutes les séances sont utiles, du moment où il s'agit de la mission noble qui est la nôtre, que nous reconnaît la constitution. Je pense que toutes les séances y afférentes sont utiles, bien sûr que nous avons commencé de manière cavalière le contrôle parlementaire en direction des différents ministres mais je me dis que nous avons peut être très vite mis la charrue devant le bœuf. Ces ministres viennent d'arriver, ils ont entrain de prendre en mains les charges qui sont les leurs. Même si nous savons qu'il y a des principes sacro-saints de la continuité de services publics de l'Etat, certes, mais ils ne pourront pas répondre des actes de gestion qui ont été posés par leurs prédécesseurs. Ils ne pourront l'être que par le fait de continuité de services de l'Etat et donc les ministres viennent en fait nous faire l'état des lieux de ce qu'ils ont trouvé dans leurs différents ministères. Moi je pense que c'est plus pendant la session d'octobre que nous allons exercer un véritable contrôle parlementaire. Bientôt nous allons analyser et mettre en place le budget qu'il faut pour l'exercice 2012. Ca sera plus un budget de régularisation que de fonctionnement normal, mais alors ils viendront nous rendre compte de ce qu'ils auront déjà accompli pendant ces quatre mois. Et, alors seulement nous pourrons voir qui sont les ministres qui après les 100 jours de l'exercice ont véritablement mérité de la nation. Vous savez que ces ministres ont une feuille de route qui est la leur et que le premier ministre a mis à la disposition du parlement et nous pensons que c'est sur base de tous ces éléments qui sont des repères de contrôle pour nous.
Photo : Clément Kanku Bukasa
La Prospérité : Bonjour Honorable. Nous avons tous assisté à la clôture de la session ordinaire, quel est le bilan de ces travaux que vous avez amorcé depuis le mois de février ?
Clément Kanku : c'est un bilan plus ou moins positif dans la mesure où on a pu faire l'essentiel qui était d'abord la validation de mandat des députés. Puis il fallait installer les commissions permanentes, ça été fait pour que les gens se mettent au travail, il fallait donc jeter les jalons pour que la chambre basse puisse bien fonctionner. Pour le reste, c'est vrai que la moisson n'était pas abondante, surtout en terme des lois, nous n'avons pas voté beaucoup de lois, c'est vraiment très insignifiant. Mais nous allons nous rattraper certainement. Nous commençons une session extraordinaire qui est consacrée au budget, comme vous le savez, on ne peut pas construire le pays sans cet instrument qui est tout à fait indispensable pour assurer la bonne gestion des finances de l'Etat. Je crois que nous allons en même temps terminer avec le budget de l'Etat et pourquoi pas aussi ramasser quelques lois qui restent. En terme de contrôle parlementaire, c'est vrai qu'on pas eu beaucoup de temps mais il y a quand même quelques cas de contrôle parlementaire dont le dernier a porté sur le transport et qui a suscité l'intérêt de beaucoup de députés. C'est la première fois que nous voyons dans cette salle plus de 80 interventions, même moi-même j'étais un peu dépassé. C'est normal ! Car le transport est un facteur important pour le développement de notre pays et qui touche au quotidien la vie de la population. C'est normal que les gens réagissent en fonction de leur préoccupation.
A ce stade, je dirais que il y a eu de couac, quelques remous, quelque frustration notamment quand on nous a imposé le huis clos par le président de l'Assemblée nationale, même si c'était réglementaire dans la mesure où le Président pouvait le faire mais vu la complexité de cette situation et sa gravité à l'Est du pays, on a pensé que cette question devrait être traitée au grand jour. Voila aujourd'hui, la situation à l'est du pays ne fait que s'aggraver et s'empirer. Probablement que d'ici demain ou après demain on sera encore amené à reparler sur la même situation.
Je crois que les collègues de la MP pour des raisons qui leur sont propres ont essayé d'imposer une espèce d'embargo sur toutes les informations qui tournent autour de la guerre de l'Est. Nous ne sommes pas d'accord avec eux quand ils soutiennent que c'est pour des raisons d'ordre sécuritaire.
Le refus d'examiner l'interpellation de notre collègue Martin Fayulu nous a laissé un goût amer, mais pour le reste, je crois que le Président a plus au moins fait l'essentiel. Nous n'avons pas à la date d'aujourd'hui quelque chose à lui reprocher.
Prospérité : Par rapport au contrôle parlementaire, ne pensez-vous pas avoir mis la charrue devant le bœuf pour ces nouveaux ministres ?
Clément Kanku : Les ministres en arrivant avaient déjà commencé à prendre des mesures. Vous l'avez vu avec ce gouvernement. Ils s'en sont pris, parfois à juste titre au fameux « esprit de mort ». Ça paralysé la ville de Kinshasa. Donc, le ministre n'a pas attendu qu'il soit évalué après quelques mois, non ! Il a pris des résolutions. Chaque fois que le ministre pose un acte, il peut être ou ne pas être apprécié par un Député national, qui ne fait que relayer les aspirations et préoccupations de la population.
Propos recueillis par Nicole Lidimbo
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