Crée le 08-10-2013 07H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 08-10-2013 - 07H30 PAR : AFP-ARTV NEWS
RWANDA ZONE RETRANCHEE
Kigali - Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies a appelé lundi le Rwanda à participer, avec les autres pays de la région, à l'élimination des groupes armés opérant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
"Les groupes armés doivent être éliminés et tous les pays de la région doivent faire tout ce qu?ils peuvent pour s'en débarrasser", a déclaré Samantha Power, la représentante des Etats-Unis au Conseil de sécurité, à l'issue d'une rencontre avec le président rwandais Paul Kagame.
Mme Power fait partie d'une délégation du Conseil de sécurité qui s'est rendue en RDC, puis au Rwanda pour encourager les efforts de pacification dans l'est congolais.
Cette visite intervient quelques jours après la décision des Etats-Unis de suspendre leur aide financière et militaire au Rwanda.
Washington entendait ainsi sanctionner le recrutement d'enfants soldats par le M23 (Mouvement du 23 mars), une rébellion congolaise tutsi sévissant dans l'est de la RDC. L'ONU accuse avec insistance le Rwanda, au gouvernement dominé par les Tutsi, de soutenir le M23 pour combattre des rebelles hutu dans l'est de la RDC, et de chercher par ce biais à renforcer son influence dans cette zone riche en ressources minières. Kigali a toujours nié.
Après la rencontre entre la délégation des Nations unies et le président rwandais, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a assuré que "le Rwanda ne tolère pas que des enfants soient enrôlés dans un quelconque groupe armé".
Selon Mme Power, M. Kagame a répété son engagement pour les efforts de paix, réitérant son soutien à l'accord-cadre signé à Addis-Abeba en février par les pays de la région (dont le Rwanda), qui s'y engagent à ne soutenir aucun groupe armé dans l'est congolais, ainsi qu'aux négociations de Kampala (Ouganda) qui ont repris le 10 septembre entre Kinshasa et le M23 mais sont au point mort.
"Nous avons les engagements verbaux dont nous avons besoin", a dit Mme Power, prévenant néanmoins: "ce seront les peuples et les pays de la région qui détermineront s'il y a la paix ou non".
"C?est un très bon début mais nous avons déjà vu ce film une fois", a-t-elle ajouté.
Mme Power a expliqué que pour le moment, les forces congolaises et de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) étaient "en train de s'occuper du problème du M23, car le M23 a bombardé des civils".
Elle a précisé à l'attention du régime rwandais que les rebelles hutu ne seraient pas oubliés, car les militaires congolais et de la Monusco "ont très clairement fait comprendre qu?ils avaient également l?intention de s'occuper des FDLR" (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).
Les FDLR sont composées de Rwandais hutu réfugiés en RDC (alors le Zaïre) après le génocide rwandais de 1994 et qui veulent mettre à bas le régime tutsi au pouvoir à Kigali depuis lors. Nombre de ses membres sont accusés d'avoir pris une part active au génocide.
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