Crée le 08-10-2013 07H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 08-10-2013 - 07H30 PAR : E POTENTIEL
Plus de 800 délégués de toutes les couches sociales ont recommandé, à la fin des Concertations nationales tenues à Kinshasa du 7 septembre au 5 octobre 2013, la création d'un Tribunal pénal international pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis sur le territoire congolais depuis 1993.
Déjà en 2002 au Dialogue intercongolais à Sun City (Afrique du Sud), la création d'un Tribunal pénal international pour la RDC avait été évoquée.
La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) avait relancé ce projet en annonçant la « récolte des signatures pour demander à la communauté internationale de créer un Tribunal pénal international pour la RDC ».
En août 2013, environ 52 personnalités féminines du monde ont réclamé la création d'un Tribunal pénal international pour la RDC dans une Déclaration adressée notamment au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, aux présidents français François Hollande et américain Barack Obama ainsi qu'à la présidente de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.
Ce TPI/RDC devrait « juger ceux qui ont bafoué les droits humains dans l'Est de la République démocratique du Congo et notamment ceux qui ont fait du viol une arme de guerre ».
« Ne pas ouvrir de TPI pour la RDC serait une discrimination à l'égard de la femme congolaise, un déni de justice internationale ainsi qu'un encouragement à commettre le +génocide+ ou +fémicide+. Car, après publication du rapport Mapping et la multitude de rapports sur la situation de ces femmes, nul n'est plus fondé à prétendre n'avoir rien vu, rien su, ni rien entendu », est-il écrit dans la Déclaration.
Une juridiction « nécessaire »
Tous les participants aux Concertations nationales ont convenu que la TPI/RDC est « nécessaire pour mettre fin aux crises récurrentes dans l'Est de la RDC ».
Pour l'avocat congolais Hamuly Réty, le TPI/RDC est une « solution incontournable pour la paix et la justice dans la région des Grands Lacs » et serait « chargé de poursuivre tous les crimes répertoriés dans le rapport Mapping (de plus de 550 pages) des Nations Unies » paru en 2010 et qui concerne les violations des droits de l'homme commises entre 1993 et 2003 en RDC.
Il répertorie « 617 incidents violents et des dizaines de milliers de personnes tuées, de nombreuses autres violées et mutilées - par des groupes armés congolais et des forces militaires étrangères ».
« Tout doit être fait pour faire connaître et dénoncer ces abominations, ces crimes monstrueux perpétrés contre les femmes en RDC. Parmi ces personnalités figurent notamment les anciennes ministres françaises, Rama Yade et Roselyne Bachelot, ainsi que la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Selon Françoise Héritier, professeure d'anthropologie émérite au Collège de France, autre signataire de la déclaration, « tout doit être fait pour faire connaître et dénoncer ces abominations, ces crimes monstrueux perpétrés contre les femmes en RDC ; un tel tribunal pourrait décourager ceux qui veulent faire du mal ».
« Il faudrait que tous les partis politiques, la société civile et les communautés locales s'engagent, que tout le monde s'investisse avec l'accompagnement de la communauté internationale, sinon je crains que tout ne soit bâclé. Or, un tel tribunal pourrait vraiment décourager ceux qui veulent faire du mal », soutient la présidente de la Ligue pour le droit de la femme congolaise, Angélique Kipu.
LA VIDEO SUR LA DECLARATION DE FOI DE 52 MARRAINES POUR UN TRIBUNAL INTERNATIONAL POUR LA RDC
0 comments:
Post a Comment