Crée le 23-10-2013 07H30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 23-10-2013 - 08H59 PAR :LE POTENTIEL
En signe de protestation aux contrôles intempestifs
Ça bouillonne au Katanga où les opérateurs économiques de la FEC, tout secteur confondu, menace d'aller en grève, en signe de protestation d'une mission de contrôle diligentée par le Parquet général de la République.
L'enquête diligentée depuis plus d'une semaine dans la province du Katanga par le Parquet général de la République est mal accueillie dans les milieux des opérateurs économiques de cette province. Ils menacent d'aller en grève pour protester contre ce qu'ils considèrent, à juste titre d'ailleurs, comme une nouvelle forme de tracasseries.
Sur place au Katanga, l'on rapporte que les enquêteurs du Parquet général de la République se sont détournés de leur mission, limitée initialement au seul secteur minier, en l'étendant désormais sur l'ensemble des opérateurs miniers de la province, tout secteur confondu.
Les sources internes de la section provinciale de la Fédération des entreprises du Congo renseignent plus de 400 opérateurs économiques sont visés par ces enquêtes « cavalières » du Parquet général de la République. Et, contre toute attente, poursuivent les mêmes sources, le Parquet général de la République n'accorde même pas de temps aux opérateurs économiques pour présenter leurs moyens de défense. « Tout est fait pour soutirer de l'argent aux opérateurs économiques, alors que nous évoluons dans des conditions extrêmement difficiles », a déclaré, un opérateur économique exerçant dans le secteur des services au Katanga, joint au téléphone.
Voulue comme une enquête visant essentiellement à déceler des indices de fraude dans le secteur minier de la province du Katanga, la mission du Parquet général de la République s'est finalement transformée en une chasse à l'homme, s'inquiète la FEC/Katanga. Elle menace dès lors de lancer un large mouvement de grève pour faire valoir ses droits. Une situation qui pourrait paralyser les activités minières de la province. C'est notamment les recettes publiques récoltées au niveau de la province qui pourrait en pâtir. Il faudrait donc éviter le pire, en empêchant notamment de mettre sa menace à exécution.
L'on se rappelle que la province du Katanga compte énormément dans le plan de mobilisation des recettes au niveau national. Un mouvement de grève sur l'ensemble des activités économiques de la province devait inévitablement entraîner des conséquences incalculables.
Une fois de plus, les remous qui sont observés actuellement dans les rangs des opérateurs économiques portent un coup dur dans les efforts que ne cesse de mettre en œuvre le gouvernement dans le cadre de l'assainissement du climat des affaires. En multipliant des tracasseries et des missions de contrôle, parfois impromptues, comme c'est le cas sur ce qui se passe au Katanga, le gouvernement scie, sans le savoir, l'arbre sur lequel il est assis pour réussir son programme économique.
Or, la réussite de ce programme dépend aussi de la capacité contributive de l'économie nationale. Malheureusement, en asphyxiant cette même poule aux œufs d'or, l'Etat amenuise en même temps les revenus à récolter auprès des opérateurs économiques.
Il y a lieu de travailler pour un retour rapide au calme dans le monde des affaires du Katanga. La FEC a certes haussé le ton. Mais, ce n'est pas pour autant que le divorce est consommé avec le gouvernement. Contrôler c'est bien, mais trop de contrôle nuit au contrôle.
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