Crée le 01-10-2013 07H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 01-10-2013 - 07H19 PAR : LE POTENTIEL
Les pourparlers de Kampala ne sont plus qu'un vieux souvenir. Programmées pour 14 jours, selon le vœu exprimé par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, les négociations de Kampala ont pris plus de temps que prévu. Les négociations butent notamment sur les nouvelles revendications, présentées début septembre par le M23. A Kinshasa, l'on ne se dit pas prêt à céder au chantage. Pendant ce temps, dans la capitale ougandaise, les discussions basculent finalement dans un trou noir.
Lancées en décembre 2012, il reste difficile de prédire quand et comment vont se dénouer les négociations de Kampala entre le gouvernement et le M23. Relancé il y a trois semaines par la volonté des chefs d'Etat et de gouvernement de la CIRGL, ce dialogue patauge toujours. Les discussions piétinent. Pire, elles risquent de faire flop, à défaut d'un accord entre les protagonistes.
La dernière réunion spéciale de New York, organisée en marge de la 68ème assemblée générale des Nations unies, n'a pas non plus fait avancer les discussions dans la capitale ougandaise. Entre les deux parties, c'est finalement le langage des sourds. Chaque délégation campe sur sa position. Pas de concession. Pas de terrain d'entente. Malgré l'accent faussement optimiste de la facilitation, c'est le blocage.
Selon maints experts, cette situation jouerait en défaveur du M23. Décrédibilisé à l'extérieur, ce groupe armé classé, force négative, joue son va-tout. Toutes les puissances sont lassées de son aventure guerrière. Les Nations unies ne s'en sont d'ailleurs pas caché, manifestant publiquement leur opposition à toute forme d'amnistie en faveur des criminels de guerre évoluant dans les rangs du M23. Ainsi, à l'échelle internationale, celui-ci est tombé dans l'isolement. A l'exception du Rwanda. Parrain naturel, le régime de Kigali continue encore à offrir au M23 un certain appui.
La question qui se pose est celle de savoir jusques à quand Kigali se foutre de la pression internationale qui s'exerce sur lui ? Présente en RDC depuis plus d'une décennie et forte d'un contingent de plus de 18 000 Casques bleus, la mission onusienne semble animée par un sursaut d'orgueil.
L'Onu cherche à soigner son image, gravement ternie après la prise de Goma par le M23. Une humiliation que personne n'a avalée. La deuxième tentative aura été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Plus d'une dizaine de soldats de la Monusco sont tombés sur le champ de bataille en RDC. C'est un affront qu'il fallait vite réparer, au risque de subir un nouveau revers.
L'offensive enclenchée sur les collines de Trois antennes par les FARDC, avec un appui visible de la Brigade d'intervention, est un signal fort lancé en direction du M23, désormais considéré comme un pestiféré. Les pourparlers de Kampala ne sont qu'une porte de sortie offerte à Kampala et Kigali pour se tirer du bourbier congolais. Les conséquences du maintien du statu quo n'épargneraient pas les parrains occidentaux de leur responsabilité dans le drame qui se vit dans l'Est de la RDC.
Pressé de toutes parts, le M23 est dos au mur. Pour l'instant, la facilitation ougandaise tente, avec la complicité de la CIRGL, de négocier un sauf-conduit en faveur des dirigeants du M23. Une couleuvre que Kinshasa a du mal à faire avaler auprès de son opinion publique. D'où, le blocage depuis la réouverture des travaux de Kampala le 10 septembre 2013. Un blocage qui, s'il perdure, risque de faire basculer le dialogue dans un trou noir.
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