Sunday, August 11, 2013

La Référence: Matata Ponyo invité à lever cette mesure préjudiciable à…

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Matata Ponyo invité à lever cette mesure préjudiciable à…
Aug 11th 2013, 22:26, by Patrick Mbuyi

Suspension des activités de la Chaire Unesco de l'Unikin

Matata Ponyo invité à lever cette mesure préjudiciable à la RDC

Le Gouvernement Matata a hérité d'un dossier dont on ne parle pas assez mais qui ternit l'image de la République démocratique du Congo (RDC) auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Il s'agit d'un arrêté pris en 2010 par le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de l'époque qui a suspendu les activités de la Chaire Unesco de l'Université de Kinshasa (UNIKIN). Les raisons objectives à la base de cette mesure inique n'ont jamais été avancées d'autant plus qu'elles n'existent pas. Le vrai motif est que l'autorité ministérielle pensait que le professeur Anicet Mungala qui dirigeait cette institution brassait des milliers  de dollars américains versés par l'Unesco et qu'il ne « songeait » pas à la hiérarchie. Ce qui n'était  malheureusement pas vrai.

Pour rappel, c'est lors des journées du 3 octobre et du 9 novembre 2000 que M. Koichiro Matsuura, le directeur général de l'Unesco de l'époque et M. Mpeyee Nyango, le recteur de l'Université de Kinshasa au moment des faits, ont signé l'accord relatif à la création d'une Chair Unesco pour la culture de la paix, le règlement des conflits, les droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance à l'Unikin.

A la base de cet acte constitutif, le souci des milieux scientifiques congolais en général, et de l'Université de Kinshasa en particulier est de participer activement à la restauration de la paix en  Afrique centrale et dans les pays membres de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), les deux sous-régions les plus affectées en Afrique par des conflits armés ou politiques. Suivant l'article 2 de l'accord portant sur sa création, cette Chaire Unesco a pour objectifs principaux de promouvoir un système intégré d'activités de recherche, de formation, d'informations et de documentation dans le domaine de la culture de la paix, le règlement pacifique des conflits, la démocratie, les droits humains et la bonne gouvernance.

Elle a également pour but de faciliter la collaboration entre chercheurs de haut niveau, de professeurs de renommée internationale des institutions d'enseignement supérieur de la RDC, de la SADC et du reste du monde. Ainsi, a-t-elle engagé dans le cadre du NEPAD, un partenariat africain pour la paix.

La création de cette chaire a reçu l'appui de la Conférence nationale sur les droits de l'homme, organisée à Kinshasa, du 2 au 12 mai 2001, ainsi que du bureau du Haut commissaire aux droits de l'homme à Kinshasa. La Chaire de l'Unesco/Unikin est membre du réseau SADSEM et membre de l'Université des Nations Unies pour la paix en Afrique. Elle est dotée de la personnalité civile, juridique et diplomatique conformément à l'accord de siège signé le 3 avril 2003 avec le gouvernement congolais.

Lors d'une visite à Kinshasa en 2006, l'ex directeur général de l'Unesco M. Koichiro, impressionné par l'organisation mise en place par le professeur Anicet Mungala, responsable de la Chaine Unesco/Unikin, a décidé que l'Unikin soit retenue comme le siège des Chaire Unesco de la SADC et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). C'est un grand privilège et un grand honneur que ce haut responsable onusien faisait à la RDC. L'image de la RDC se trouvait ainsi grandement redorée tant sur le plan éducationnel que politique.

Jalousie et égoïsme priment sur les intérêts du pays

Mais pourquoi l'ancien ministre de l'ESU aujourd'hui député élu du territoire de Rutshuru a-t-il pris une si grave et préjudiciable décision au détriment de la RDC ? La Chaire Unesco pour la paix de l'Unikin, comme indiqué plus haut, privilégie notamment la paix, le règlement pacifique des conflits et les droits humains. Cet ex ministre qui est originaire d'un territoire qui vit les affres de la guerre depuis plus de 10 ans a-t-il intérêt à supprimer une institution scientifique dont le but principal est la restauration de la paix dans des zones des conflits ? La réponse est d'emblée négative. Alors pourquoi une telle maladresse ?

Selon les informations les plus crédibles obtenues des milieux de l'Unikin, l'entourage de l'ex n°1 de l'ESU lui aurait fait croire que l'Unesco versait beaucoup d'argent à cette chaire. Ce qui est loin de la réalité. Car, à propos de la nomination du responsable d'une chaire Unesco, il est clairement indiqué que le candidat à retenir doit répondre à certains critères objectifs notamment sa disposition et sa capacité à mobiliser des ressources auprès des secteurs privé et public. C'est clair comme l'eau de la fontaine. L'Unesco ne verse pas des fonds à une chaire donnée, mais c'est le responsable qui doit faire preuve des qualités managériales pour attirer les donateurs.

C'est ce malentendu qui a poussé l'ex ministre de l'ESU à prendre son arrêté de suspension des activités de la chaire Unesco/Unikin. Depuis l'arrivée aux affaires de l'équipe Matata, les responsables de cette chaire ont tout fait pour être reçus par l'actuel ministre de l'ESU pour échanger avec lui sur cette question. Malheureusement, aucune suite favorable n'a été réservée à leur démarche. Pourquoi ? Selon des sources dignes de foi, deux conseillers de l'ancien ministre qi auraient favorisé la suspension des activités de la chaire Unesco ont été reconduits dans leurs fonctions dans l'actuel cabinet de l'avenue du Haut Commandement. Ce sont ces deux personnages qui continuent à pousser le ministre Chelo à ne pas casser cette mesure de son prédécesseur.

Que faire pour revenir à la raison et redorer l'image de la RDC auprès des autorités de l'Unesco qui ne comprennent pas qu'un pays comme la RDC décide de rejeter une si belle opportunité lui offerte pour renforcer son système éducatif. Car il n'est pas compréhensible qu'à cause de la jalousie de certains envers le prof. Mungala qui est très apprécié dans les milieux de l'Unesco, la RDC puisse rater de par son rôle de leadership au sein de la SADC et de la CEEAC.

Le gouvernement Matata qui nous a habitués à certaines décisions « téméraires » est appelé à réagir et vite pour lever cette mesure de suspension pour permettre à la chaire Unesco de l'Unikin de reprendre ses activités. Ce programme mis en œuvre par l'Unesco est l'un des instruments privilégiés du renforcement des capacités par la mise en commun et le transfert des connaissances dans un esprit de solidarité. Il promet ainsi la coopération nord-sud et sud-sud comme stratégie d'enrichissement des institutions. La RDC qui a l'ambition de se moderniser et de devenir un pays émergent ne doit pas se mettre volontairement en marge des nations civilisées. Comme preuve, les USA comptent aujourd'hui 18 chaires Unesco, l'Afrique du Sud 12, la Russie 56 et un petit pays comme le Togo 7 alors que la RDC n'en compte que deux : l'une à l'Unikin et l'autre à l'Université de Lubumbashi. Voilà des pays qui ont compris l'importance de la formation des personnes si on veut atteindre  le développement intégral tant souhaité.

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