Explosion
Environ 23 personnes, dont des officiers supérieurs des forces armées congolaises (FAC), soupçonnées d'être impliquées dans cette tragédie, comparaissent au cours de ce procès, dont l'issue est très attendue par de nombreuses victimes.
Au cours de cette session criminelle qui se tient après de nombreuses années de trêve, les dix jurés d'exception et les juges professionnelles vont par ailleurs, examiner plusieurs autres affaires à caractère criminel portant entre autres sur les assassinats, les braquages, les détournements des fonds publics, viols, de meurtre, faux et usages de faux de meurtre, de dommage à la propriété immobilière d'autrui, de menaces de vols, de détention illégale d'armes de guerre, d' assassinats et complicité d'assassinats, de détournements de deniers publics que la ville de Brazzaville a connu ces dernières années et qui n'avaient pas pu être jugées à l'occasion de la dernière session criminelle.
Pour le procureur général près la Cour d'appel de Brazzaville, Corneille Moukala Moukoko, la tenue ce jour de cette session criminelle, traduit la volonté du gouvernement congolais de faire la lumière sur les différents crimes commis et de rendre justice aux nombreux congolais ayant perdu leur vie, leur membres ou un membre de la famille.
S'adressant aux juges appelés à juger les accusés, il les a invités au respect des lois et à un bon exercice de leur métier car, selon lui, "la personne humaine est sacrée et a droit à la vie".
"Sachant que le dossier du 4 mars comporte beaucoup d'accusés, nous avons pris une marge de 30 jours et une session criminelle se prépare, on l'a préparé dans ce sens que les affaires sont prêtes et tous les acteurs judiciaires, magistrats, avocats, juges sont prêts", a-t-il en outre indiqué.
La tragédie du 4 mars 2012 a fait selon un dernier bilan officiel, 283 morts, des milliers de blessés, occasionné d' importants dégâts matériels et fait plus de 20.000 sans abris, rappelle-t-on.
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