Crée le 06-08-2013 08H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 06-08-2013 - 08H55 PAR : LA PROS
Il est parti tâter les réalités de terrain, après que le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité ait soutenu, devant la représentation nationale, que les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Katende étaient à leur quatrième phase. Il, c'est Claudel Lubaya, Député élu de la circonscription de Kananga. Profitant de ses vacances parlementaires, il est arrivé sur le site du barrage Katende. Le constat, a-t-il dit, est amer. Rien ou presque rien n'est fait.
A part la présence de quelques sujets indiens, dont la population décrie d'ailleurs le comportement, c'est à peine que l'on peut trouver une soixantaine de cornières, quelques barres de fer à béton, une pelle chargeuse d'occasion, 6 sacs de ciment, 2 cuves de WC, une baignoire et quelque dix maisons en construction du reste ne répondant pas aux normes architecturales et dont la plupart se trouvent au niveau de la fondation. Pour lui, tout ce que le Ministre avait soutenu devant les élus du peuple n'était qu'une somme de propagande du Gouvernement, un grossier mensonge d'Etat.
Après avoir initié une question orale avec débat, en rapport avec le barrage Katende, à la session de Mars 2013, André-Claudel Lubaya ne pense pas baisser les bras.
L'homme est allé jusque sur le lieu dans le cadre de ses vacances parlementaires pour vérifier si les déclarations du Gouvernement sur l'état d'avancement des travaux correspondaient à la réalité. « Contrairement aux déclarations du Ministre, je n'ai pu constater sur place que quelques tuyaux vraisemblablement abandonnés par l'entreprise sud africaine Clackson Power, une soixantaine de cornières, quelques barres de fer à béton, une pelle chargeuse d'occasion, 6 sacs de ciment, 2 cuves de WC, une baignoire et quelque dix maisons en construction du reste ne répondant pas aux normes architecturales et dont la plupart se trouvent au niveau de la fondation », a révélé amèrement Lubaya.
A l'en croire, aucun travail de génie civil, aucun matériel lié à la construction proprement dite du barrage n'est ni visible, ni perceptible sur le site. Plus grave, a-t-il poursuivi, les sujets indiens de l'entreprise Angelic International trouvés sur place n'ont été en mesure de présenter une étude de faisabilité. Parmi ces sujets, l'on compte un seul présenté comme ingénieur, deux cuisiniers, un infirmier, un mécanicien qui sont accusés par la population de maltraiter les travailleurs affectés à la construction des briques cuites, de les chasser avant 16h00, afin de s'adonner aux travaux d'extraction des matières du sous-sol qu'ils expédient en caisses on ne sait où, sous prétexte de faire des études de la roche, s'est-il étonné. Pour lui, il n'existe sur place, aucun fonctionnaire désigné par l'Etat congolais et commis à ce projet, encore moins un cabinet d'études
Les problèmes du K. Occidental
Après l'accueil triomphal lui réservé par la population de Kananga, l'Honorable Claudel Lubaya a, au cours de ses vacances parlementaires, fait le tour des 5 communes, des 27 quartiers et groupements environnants qui constituent la ville de Kananga ; question de se rendre compte du vécu quotidien de toute la population Kanangaise. Il y a lieu de signaler ici qu'il les a parcourus à pieds et en Jeep pour remercier ses nombreux électeurs et toute la population sans distinction d'âge, qui accouraient vers lui en signe de soutien et de confiance toujours renouvelée.
Pendant son séjour dans la Province du Kasaï Occidental, Claudel Lubaya a rencontré toutes les couches de la population. Il a accordé de nombreuses audiences à toutes les catégories socio-professionnelles, dans une proportion moyenne de 600 personnes par jour, reçues soit individuellement, soit en groupe. A tous et à chacun, il a rendu compte de son travail, puis il a recueilli les préoccupations locales et les doléances de la base. Professeurs d'Universités, Médecins, avocats, syndicalistes, fonctionnaires, enseignants, cadres et agents des entreprises, prêtres, religieuses, pasteurs, travailleurs et sans emplois, chefs coutumiers et responsables des associations, tous envahissaient le bureau de l'élu en vue d'échanger sur la situation du pays, la vie des populations kasaïennes ainsi que pour lui présenter leurs préoccupations et doléances devant nourrir son travail d'avocat du peuple et de défenseur de ses intérêts.
Signalons, par ailleurs, que grâce à ces échanges, Claudel-André Lubaya a retenu un certain nombre de préoccupations qu'il a classifiées en deux catégories : les unes à présenter aux autorités provinciales, pour des solutions locales, et les autres au niveau des instances nationales. Parmi ces problèmes, l'on peut signaler entre autres l'insécurité grandissante. Il y a également le mauvais état des routes. D'une part, l'abandon de l'entreprise chinoise après 3 Km de routes urbaines goudronnées sur les 11 prévues à Kananga et 0 Km sur les 11 prévues pour Tshikapa et ce après avoir décapé la couche supérieure des anciennes routes, exposant ainsi la population à la poussière en saison sèche et à la boue en saison de pluie et, d'autre part, les routes de desserte agricole non entretenues. L'on signale aussi la bancarisation et ses effets néfastes sur les fonctionnaires et agents de l'Etat qui connaissent plusieurs mois de retard de payement et surtout qui fait le malheur des fonctionnaires des territoires, obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour toucher un salaire de misère ; l'appauvrissement des populations et ses mauvaises conditions des vies, la multiplication des érosions qui menacent dangereusement de couper les routes et d'engloutir des habitations au risque de la disparition de la Ville de Kananga. Par ailleurs, Claudel Lubaya a relevé le problème lié à la multiplication des impôts et taxes et la prolifération des services taxateurs, notamment à la gare SNCC contrairement aux 4 services officiellement autorisés, faits qui asphyxient les opérations économiques. Enfin, faut-il le souligner, il y a recrudescence des conflits coutumiers alimentés par certains politiciens en quête d'enracinement populaire et encouragés par certains fonctionnaires véreux du ministère de l'Intérieur, au mépris des avis des autorités provinciales et locales et qui entrainent mort d'hommes. C'est avec un sentiment du devoir accompli que l'Honorable Lubaya Claudel André a regagné Kinshasa.
Kevin Inana
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