Clôture ce jeudi des travaux du conclave
Soudée, l’opposition rejette les concertations politiques
Les cinq commissions du conclave ont présenté hier leurs conclusions qui ont été adoptées en plénière.
* Les participants ont rejeté les concertations politiques au profit du dialogue politique national inclusif et transparent prévu dans l'accord-cadre d'Addis-Abeba. A l'instar de la Conférence épiscopale nationale catholique, le conclave a mis en garde la majorité présidentielle contre toute tentative de modification de la constitution.
* L'opposition s'est dotée d'une coordination de ses activités après le conclave et avant la désignation prochaine de son porte-parole.
uverts le samedi 6 juillet, les
travaux du conclave de l’Opposition politique prennent fin ce jeudi. Durant quatre jours, les participants issus de près de 120 partis politiques, ont débattu de divers sujets en rapport avec la tenue du dialogue national en cours de préparation et le fonctionnement de l’opposition. Hier mercredi, les cinq commissions mises en place ont présenté en plénière leurs conclusions qui ont été adoptées. Le rapport final des travaux sera présenté à la clôture ce jeudi.
Comme il fallait s’y attendre, le conclave a réaffirmé les principales options contenues dans la déclaration politique de l’Opposition publiée le 1er juillet dernier au Cepas et au discours prononcé par le leader de l’Unc, Vital Kamerhe, à l’ouverture des travaux du conclave. En gros, le conclave a rejeté les concertations politiques proposées par le président Joseph Kabila au profit du dialogue politique national inclusif et transparent prévu dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu. A l’instar de la Conférence épiscopale nationale catholique, le conclave a mis en garde la majorité présidentielle contre toute tentative de modification de la constitution notamment les dispositions verrouillées de l’article 220 sur le mandat du Chef de l’Etat. L’opposition s’est enfin dotée d’une structure exécutive de coordination de ses activités après le conclave et avant la désignation prochaine de son porte-parole.Pour les opposants, la logique des concertations politiques suiviepar le président de la République s’est totalement écartée de celle de l’accord cadre d’Addis-Abeba qu’il a pourtant signé. Une des résolutions adoptées hier au conclave énonce clairement que l’opposition n’est pas concernée par ces concertations politiques considérées comme le congrès de la majorité présidentielle et n’y prendra pas part. Les conclavistes ontnoté qu’au lieu de créer les concertations politiques nationales sur une base douteuse, l’ordonnance présidentielle devait plutôt convoquer le dialogue national en s’appuyant sur les prescrits de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’Onu. « Le conclave invite instamment le Chef de l’Eta à convoquer le dialogue politique national », peut-on lire dans l’une des résolutions prises par les opposants.
Au chapitre du débat sur la révision constitutionnelle lancé par le Pr Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, le parti présidentiel, le conclave a réaffirmé le slogan « Touche pas à ma constitution » lancé il y a quelques semaines par le leader de l’Unc, Vital Kamerhe. Pour ne pas donner la moindre brèche à la majorité présidentielle sur la révision constitutionnelle, les opposants se sont accordés à n’envisager aucune révision des dispositions même révisables de la constitution, à l’instar du retour aux deux tours pour les élections présidentielles. « Le mandat présidentiel prend fin en 2016. Joseph Kabila cessera définitivement d’être Chef de l’Etat le 19 décembre 2016 à minuit », a lancé le député Baudouin Mayo Mambeke de l’Unc qui a présidé l’une des commissions chargées d’examiner la question liée à la révision constitutionnelle.
Enfin l’opposition a fait preuve de maturité politique en acceptant de se doter d’une coordination de 15 membres coiffée par un coordonnateur qui aura entre autres missions d’assurer me suivi des résolutions du conclave, de convoquer et présider les activités de l’Opposition en attendant la désignation de son porte parole. Se basant sur l'accord cadre d'Addis Abeba, l'opposition a puisé les six thèmes à débattre au dialogue dans ce même texte. Il s'agit entre autres de la réforme des services de sécurité, la réconciliation et la cohésion nationale, la gouvernance économique, la démocratisation et les infrastructures.
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