Wednesday, July 10, 2013

La Référence: 700.000 euros de la France aux projets du PAM à l’Equateur et à l’Est de la RDC

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700.000 euros de la France aux projets du PAM à l'Equateur et à l'Est de la RDC
Jul 10th 2013, 23:43, by Patrick Mbuyi

Page Aide aux populations défavorisées

700.000 euros de la France aux projets du PAM à l’Equateur et à l’Est de la RDC

Ambassade de France a servi de cadre hier mercredi 10 juillet 2013, à la signature de deux conventions de financement pour un montant total de 700.000 euros (soit près de 920 000 USD), entre Mme Yamina Benguigui M Martin Ohlsen, respectivement ministre déléguée en charge de la Francophonie et représentant-pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en RDC. Ces conventions concernent deux projets distincts, mis en œuvre par le PAM dans la province de l’Equateur et à l’Est de la RDC, notamment au Sud-Kivu et en Province Orientale.
Le premier projet intitulé  » Projet  » Achat pour le Progrès  » (P4P), concerne le territoire de Bikoro. Il est destiné aux petits producteurs de la Province de l’Equateur. Le P4P est l’un des outils innovants que le PAM, avec ses partenaires, la FAO, la SNV et OXFAM, a mis en place pour relancer la production et redynamiser le commerce des denrées agricoles en connectant les petits producteurs aux marchés.
Son objectif du projet P4P est d’aider les petits producteurs à accroître leurs revenus en leur permettant d’augmenter leur production et en veillant à la qualité des produits agricoles. La FAO leur fournit les intrants agricoles (semences, outils aratoires et unités de transformation) et assure la formation en techniques agricoles ainsi que le suivi de proximité.
Le PAM assiste les bénéficiaires dans les opérations de stockage, de transport, aide à la réhabilitation des routes et met en lien les producteurs et les commerçants pour l’écoulement local des produits agricoles. Le PAM se constitue en acheteur en dernier ressort.
 » Projet  » Achat pour le Progrès  » (P4P) comprend cinq volets à savoir : Dynamique communautaire, qui consiste à structurer les producteurs en organisations paysannes pour qu’ils aient un plus grand pouvoir de négociation lors de la vente groupée de leurs produits ; Appui à la production et à la transformation : augmenter les capacités des petits producteurs à faible revenus à obtenir une production plus importante et de meilleure qualité ; Appui à la commercialisation : améliorer et étendre le réseau de transport, mettre à disposition de petits moyens de transport et offrir des capacités de stockage ; Redynamiser le commerce : mettre en place le SIM (Système d’Information sur le Marché), offrir aux petits producteurs et commerçants un cadre idéal de discussions des prix en vue d’un marché gagnant-gagnant… et Offrir au PAM des sources locales d’approvisionnement pour ses autres programmes et renforcer a paix par la collaboration d’anciens antagonistes.
La contribution de la France au PAM témoigne de la volonté de favoriser la production et la commercialisation des exploitants de la Province de l’Equateur. 3000 ménages de Bikoro structurés en 134 organisations paysannes bénéficient de ce projet. Après un premier financement d’1,4 million d’euros accordé respectivement en 2010 et 2012, la France poursuit son soutien pour une durée d’un an et pour un montant de 200.000 euros.
Le projet s’inscrit en outre, dans l’orientation prioritaire de la politique française d’aide alimentaire, essentiellement orientée vers la réhabilitation des moyens de production agricole dans les zones de stabilité de la RDC. Cette stratégie vise à la consolidation de la paix en désamorçant l’un des déclencheurs de conflits et en créant des opportunités d’emplois.
Le deuxième projet consiste à l’assistance alimentaire pour les victimes des conflits armés localisés à l,Equateur et à l’Est de la RDC. L’afflux massif de réfugiés centrafricains dans la province de l’Equateur a engendré une crise humanitaire importante. Les provinces de l’Equateur et Orientale reçoivent depuis décembre 2012 un afflux de réfugiés centrafricains fuyant les affrontements armés entre l’armée centrafricaine et la coalisation rebelle de la SELEKA. La prise du pouvoir par la SELEKA le 23 mars 2013 a encore provoqué une nouvelle vague de réfugiés et, selon le HCR, leur nombre s’élevait au 5 mai 2013 à 38 438 dont 31 933 dans la seule province de l’Equateur.
Par ailleurs, les tensions qui agitent l’Est de la RDC ont provoqué depuis un an une augmentation du nombre de personnes déplacées. Avec 702 093 déplacés, le Sud Kivu concentre le plus de déplacés internes derrière le Nord Kivu. Selon OCHA, cette province compte 52 600 nouveaux déplacés depuis le début de l’année.
Dans ces deux cas, les populations déplacées connaissent un équilibre nutritionnel précaire. A cet égard, le PAM, soutenu notamment par la France, s’est fixé pour objectif de fournir une consommation alimentaire adéquate aux réfugiés centrafricains ainsi qu’aux nouveaux déplacés de la province du nord et du sud Kivu pendant la période d’assistance.
Dans ce cadre, l’aide apportée par la France au PAM bénéficiera, sur une durée de six mois et pour un montant total de 500.000 euros, à 5250 victimes des conflits armés, dont 2 250 déplacés internes au Sud Kivu et 3 000 réfugiés centrafricains en Equateur.

Soutien à la croissance économique
Mme Yamina Benguigui a ensuite procédé à la signature du premier Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), avec M. Patrice Kitebi Mvul, ministre délégué aux Finances de la RDC. La signature de ce nouvel accord financier vient renforcer le solide partenariat entre la RDC et la France. Lutter contre la pauvreté et soutenir une croissance économique durable, tels sont les objectifs de ce C2D, qui permettra de mettre en œuvre des projets dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, de l’accès à l’eau potable et de la gouvernance financière.
La conclusion de ce contrat est le résultat des efforts accomplis par la RDC depuis plusieurs années pour assainir son cadre macro-économique et renouer avec la communauté des bailleurs de fonds internationaux. Ces efforts ont en effet permis au pays d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) le 1er juillet 2010 et à bénéficier d’une annulation de dette de plus de 6 milliards de dollars américains (USD). C’est dans le cadre de son effort d’allègement de dette additionnel que la France conclut aujourd’hui ce premier C2D avec la RDC, pour la période 2013-2016, pour un montant d’environ 106 M€. Une seconde phase portera le montant total du C2D à 170 M€ au terme de la période 2017-2022.
La démarche C2D est une procédure d’annulation des créances d’Aide Publique au Développement (APD) pour les pays pauvres très endettés (PPTE). C’est un des volets spécifiques français entrant dans le cadre général de l’initiative de traitement de la dette. Il s’agit d’un mécanisme de refinancement par don des échéances du service de la dette des pays pauvres très endettés. Concrètement, les pays continuent d’honorer leur dette, mais aussitôt le remboursement constaté, la somme correspondante est reversée sous forme de don pour qu’elle soit affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec l’Etat partenaire.
En RDC, plusieurs secteurs d’intervention ont été identifiés pour affecter ces fonds: éducation (40 M€) et formation professionnelle (25 M€), eau (18 M€), gouvernance financière (10M€). Chacun de ces secteurs a été jugé prioritaire par les deux gouvernements.
La signature de ce C2D permettra à la RDC et à la France d’approfondir le dialogue autour de leur politique de réduction de la pauvreté, et ainsi, de renforcer un partenariat déjà riche.
D’ores et déjà, des études de faisabilité sont en cours dans les secteurs définis par le C2D, afin d’assurer une mise en œuvre rapide de ce financement.
Pour Mme Benguigui, la signature de ce contrat est un acte fort de la coopération et une marque de confiance réciproque entre la France et la RDC.
De son côté, le ministre Patrice Kitebi a reconnu que ce contrat permettra au gouvernement de la république, d’utiliser les sommes libérées, dans les secteurs prioritaires. Il a pour ce faire, salué l’accompagnement de la France et de tous les créanciers de la RDC. A l’en croire, le gouvernement congolais ne ménagera aucun effort pour remplir sa part de responsabilité. Aussi a-t-il indiqué que le droit de regard de la France sera garanti, pour plus de transparence.
Au cours du point de presse qu’elle a animée à la résidence de l’ambassadeur de France, la ministre déléguée à la Francophonie a fait savoir que la France souhaite ardemment le retour de la paix en RDC, et soutient les efforts consentis par le gouvernement de la république, pour améliorer la situation des populations et pour que la démocratie devienne une réalité. Elle a par ailleurs reconnu que la RDC rencontre d’énormes difficultés, d’où, il ne faut pas toujours la lecture occidentale pour ce pays.
A une question sur le commentaire de la France sur la révision constitutionnelle, notamment en son article 220, la ministre Benguigui s’est refusée de tout commentaire, évitant surement d’engager une polémique au sein de la classe politique congolaise.

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