Avec une enveloppe de 700 000 euros
La France soutient les projets du PAM en Equateur et à l'Est de la RDC
Mme Yamina Benguigui, ministre déléguée en charge de la Francophonie, et M. Martin Ohlsen, représentant-pays du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en RDC ont signé, le 10 juillet 2013 à Kinshasa, deux conventions de financement pour un montant total de 700 000 euros (soit près de 920 000 USD).
Ces conventions concernent deux projets distincts, mis en œuvre par le PAM dans la province de l'Equateur et à l'Est du pays (Sud-Kivu, Province Orientale)
Dans la province de l'Equateur, plus précisément dans le territoire de Bikoro, c'est le projet « Achat pour le Progrès » (P4P), qui sera soutenu. Et ce, avec un financement 200.000 euros.
Le projet P4P est l'un des outils innovants que le PAM, avec ses partenaires, la FAO, la SNV et OXFAM, a mis en place pour relancer la production et redynamiser le commerce des denrées agricoles en connectant les petits producteurs aux marchés. Ledit projet est destiné aux petits producteurs de la Province de l'Equateur. Il a pour objectif d'aider ces petits producteurs à accroître leurs revenus en leur permettant d'augmenter leur production et en veillant à la qualité des produits agricoles.
La FAO leur fournit les intrants agricoles (semences, outils aratoires et unités de transformation) et assure la formation en techniques agricoles ainsi que le suivi de proximité.
Le PAM assiste les bénéficiaires dans les opérations de stockage, de transport, aide à la réhabilitation des routes et met en lien les producteurs et les commerçants pour l'écoulement local des produits agricoles. Le PAM se constitue en acheteur en dernier ressort.
Le projet comprend cinq volets à savoir : La Dynamique communautaire qui permet de structurer les producteurs en organisations paysannes pour qu'ils aient un plus grand pouvoir de négociation lors de la vente groupée de leurs produits. L' appui à la production et à la transformation qui a pour but d' augmenter les capacités des petits producteurs à faible revenus à obtenir une production plus importante et de meilleure qualité. L'appui à la commercialisation pour améliorer et étendre le réseau de transport, mettre à disposition de petits moyens de transport et offrir des capacités de stockage. La redynamisation du commerce en vue de mettre en place le SIM (Système d'Information sur le Marché), offrir aux petits producteurs et commerçants un cadre idéal de discussions des prix en vue d'un marché gagnant-gagnant, etc. Et enfin, le volet qui consiste à offrir au PAM des sources locales d'approvisionnement pour ses autres programmes et renforcer la paix par la collaboration d'anciens antagonistes.
La contribution de la France au PAM témoigne de la volonté de favoriser la production et la commercialisation des exploitants de la Province de l’Equateur.
Il a été signalé qu'au total 3000 ménages de Bikoro structurés en 134 organisations paysannes sont bénéficiaires de ce projet.
Après le premier financement de 1,4 million d'euros accordé à ces derniers, respectivement en 2010 et 2012, la France poursuit son soutien pour une durée d'un an et pour un montant de 200.000 euros.
Notons que ce projet s'inscrit dans l'orientation prioritaire de la politique française d'aide alimentaire, essentiellement orientée vers la réhabilitation des moyens de production agricole dans les zones de stabilité de la RDC. Cette stratégie vise à la consolidation de la paix en désamorçant l'un des déclencheurs de conflits et en créant des opportunités d'emplois.
500 000 Euros pour l'assistance alimentaire aux victimes des conflits armés
C'est dans ce deuxième projet qui concerne les victimes des conflits armés localisés en Equateur et à l'Est de la RDC que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) affectera le montant de 500 000 Euros de l'aide apportée par la France. Ainsi, pendant une durée de six mois, le PAM va tant soit peu soulager à l'insécurité Alimentaire de 5 250 victimes des conflits armés, dont 2 250 déplacés internes au Sud Kivu et 3 000 réfugiés centrafricains en Equateur.
En effet, l'afflux massif de réfugiés centrafricains dans la province de l'Equateur a engendré une crise humanitaire importante. Les provinces de l'Equateur et Orientale reçoivent depuis décembre 2012 un bon nombre de réfugiés centrafricains fuyant les affrontements armés entre l'armée centrafricaine et la coalisation rebelle de la SELEKA. La prise du pouvoir par la SELEKA le 23 mars 2013 a encore provoqué une nouvelle vague de réfugiés. Selon le HCR, jusqu'au 5 mai 2013, le nombre de ces réfugiés s'élevait à 38 438 dont 31 933 dans la province de l'Equateur.
Par ailleurs, les tensions qui agitent l'Est de la RDC ont provoqué depuis un an, l'augmentation de personnes déplacées. Avec 702 093 déplacés, le Sud Kivu concentre le plus de déplacés internes derrière le Nord Kivu. Selon OCHA, la province du Nord Kivu compte 52 600 nouveaux déplacés depuis le début de l'année.
Dans ces deux cas, les populations déplacées connaissent un équilibre nutritionnel précaire. A cet égard, le PAM, soutenu notamment par la France, s'est fixé pour objectif de fournir une consommation alimentaire adéquate aux réfugiés centrafricains ainsi qu'aux nouveaux déplacés de la province du Nord et du Sud Kivu pendant la période d'assistance.
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