Crée le 05-06-2013 01H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 05-06-2013 - 11H15 PAR : LE POTENTIEL
Le gouvernement a affirmé, par la voie de son porte-parole, n'être « pas saisi de la révision de l'article 220 de la Constitution », comme l'a laissé entendre un communiqué de presse de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) publié le 29 juin à l'issue de sa 50ème Assemblée plénière du 24 au 28 juin 2013.
« Nous devons nous étonner d'une sorte de procès d'intention fait aux institutions de la République concernant une prétendue décision de réviser les dispositions de l'article 220 de la constitution. A ma connaissance, jusqu'à ce jour, ce débat d'intellectuels n'a pas franchi la sphère scientifique, aucune institution ne s'en étant saisie. On se demande alors si la mobilisation annoncée a pour cible le débat en tant que tel », a déclaré son porte-parole Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias au cours d'une conférence de presse.
Dans leur communiqué, les Evêques de la CENCO ont réaffirmé « leur détermination à s'opposer fermement à toute tentative de modification de l'Article 220 de notre Constitution qui stipule : +la forme républicaine de l'Etat, le principe de suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l'indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l'objet d'aucune révision constitutionnelle+ ».
« Par conséquent, les Evêques demandent aux fidèles et aux hommes de bonne volonté de demeurer vigilants et prêts à faire échec à toute manœuvre éventuelle de modification de la Constitution en ses articles verrouillés. Le respect de la loi fondamentale de notre pays constitue le socle de notre jeune démocratie et le gage de la stabilité de notre pays. Ils espèrent que les concertations en perspective y veilleront absolument », ont-ils déclaré.
« On se laisse aller à fustiger un débat scientifique »
Le porte-parole du Gouvernement a jugé « aberrant qu'au nom de la démocratie, on se laisse aller à fustiger un débat scientifique ; à moins qu'il ne s'agisse d'une réaction à la rumeur, ce qui ne justifierait pas davantage pareille levée de boucliers. Les auteurs du communiqué du 29 juin 2013 pourraient peut-être mieux expliciter le sens et la cible de leur charge », a souhaité Lambert Mende.
L'autre question querellée est le passage de la déclaration du communiqué selon lequel les évêques « n'ont présenté aucun ecclésiastique à la Commission Électorale Indépendante (CENI) ». « Que nous sachions, ce n'est pas à l'Eglise catholique que la loi a demandé de désigner un candidat à la CENI, mais plutôt à l'ensemble des confessions religieuses. Il n'est pas très décent d'insinuer que les vues de l'une quelconque parmi lesdites confessions religieuses devraient s'imposer sur toutes les autres », a réagi Mende.
Par ailleurs, le gouvernement congolais a salué « l'engagement citoyen de l'épiscopat de l'Eglise catholique dont il partage l'analyse concernant les souffrances des enseignants éloignés des structures bancaires, qui ne reçoivent pas leurs rémunérations à temps », après avoir lu le communiqué de la CENCO.
« A cet égard, le Gouvernement confirme son engagement de payer tous les agents publics, et notamment les enseignants ou qu'ils se trouvent, à travers les mécanismes les plus efficients », a indiqué le ministre des Médias.
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