Crée le 13-06-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 13-06-2013 -13H10 PAR : OBESERVATEUR
Le porte-parole militaire de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), Félix Prosper Basse, a précisé hier mercredi 12 juin au cours de la vidéo conférence hebdomadaire conjointe des Nations Unies que les drones, avions sans pilotes annoncés pour la surveillance de la frontière RDC-Rwanda, dans la province du Nord Kivu, nécessiteront l'expertise de deux hommes au sol.
" Bien sûr ce sont des avions sans pilotes mais il y aura deux personnes au sol : un pour le pilotage et l'autre pour récolter les informations ", a expliqué le lieutenant colonel Félix Prosper Basse, depuis Goma, où il se trouvait.
Ces fameux avions sans pilotes devant être déployés dans l'Est de la RDC, a-t-il dit, ce sont des outils additionnels mis à la disposition du commandant des forces de la Monusco pour prévenir les mouvements et la circulation des armes ou des troupes étrangères entre la frontière commune RDC-Rwanda.
Le porte-parole militaire de la mission onusienne rassure l'opinion sur l'arrivée tant attendue de ces engins de détection et de surveillance dans les tout prochains jours en RDC. " L'appel d'offres a été lancé et certains pays ont été sélectionnés. Bientôt nous aurons des informations pour mettre à votre disposition ", a-t-il promis.
Aussi claire que l'eau de source, il s'est adressé à l'auditoire en martelant que les informations ou données que ces drones vont récolter seront d'abord transmises au commandant des forces de la Monusco. " Bien sûr, ces informations ne seront pas mises à la disposition de tout le monde. Elles seront mises à la disposition du commandant des forces de la Monusco pour l'état major des forces onusiennes ", a-t-il révélé.
En fait, sur proposition du secrétaire général adjoint de l'ONU en chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, les Nations Unies avaient pris le 9 janvier dernier la résolution de déployer des drones non armés de surveillance dans l'Est de la République démocratique du Congo en appui de la Monusco dans cette partie du pays déchirée depuis plus d'une décennie par de conflits armés récurrents, sanglants et lourds en perte en vies humaines.
Sur la tribune du Conseil de sécurité, le haut fonctionnaire français avait informé l'assemblée un jour avant que la Monusco projetait de déployer trois drones pour surveiller la partie Est de la RDC, précisément la frontière RDC-Rwanda.
Une proposition qui fait l'unanimité
Cette proposition a fait l'unanimité. Evidemment elle n'a pas été du goût du Rwanda, pays accusé de soutenir les groupes rebelles opérant dans l'e "st de la RDC. Par la bouche du porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, le gouvernement américain a salué l'utilisation des drones de surveillance dans l'Est de la RDC" Les Etats-Unis soutiennent la proposition des Nations unies d'utiliser les avions sans pilotes non armés, par exemple en République Démocratique du Congo, pour accroître la capacité de surveillance des forces de maintien de la paix ", avait soutenu Mme Victoria Nuland.
Kinshasa à son tour ne pouvait que se ranger derrière cette solution pour empêcher l'infiltration des éléments armés et autre introduction des armes dans sa frontière commune avec le Rwanda au Nord Kivu. " Le déploiement de trois drones non armés pour surveiller l'Est de la RDC paraît d'autant plus utile au renforcement de la paix dans la région qu'il permettra d'affiner la maîtrise, par les forces internationales, des mouvements le long de la frontière à problèmes qui sépare la RD Congo et la République du Rwanda ", avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.
Dans la foulée, il avait indiqué que " la Force onusienne agissant au nom de la communauté internationale devrait pour la crédibilité de cette dernière, améliorer ses capacités opérationnelles pour arrêter la catastrophe humanitaire qui se joue au Kivu ".
Quant au déploiement en cours de la Brigade d'intervention de la Monusco dans la province du Nord Kivu, le porte-parole militaire de la mission onusienne appelle également à l'apaisement. Sur les trois pays contributeurs des troupes devant constituer cette force des Nations Unies, seules les troupes tanzaniennes sont déjà sur place et se mettent déjà l'œuvre. " Très bientôt une fois que tous les équipements militaires acheminés, cette brigade sera déployée entièrement ", mais auparavant, " une phase d'entrainement est envisagée avant que ces éléments soient opérationnels. Prenez votre mal en patience", a demandé Félix Prosper Basse.
Une fois de plus, le porte-parole militaire de la mission onusienne a tenu à enlever l'équivoque en rappelant que la brigade d'intervention est un outil additionnel intégré mis à la disposition des forces de la Monusco. " Bientôt vous la verrez à l'œuvre une fois tous les équipements installés ", a-t-il promis.
De même il a éclairé la lanterne des uns et autres en ce qui concerne le rôle dévolu au commandant de la brigade d'intervention et celui du commandant des forces de la Monusco. " Aucune confusion n'est permise entre ces deux rôles. Différentes composantes militaires des forces onusiennes sont dirigées chacune par un commandant, tout comme il y a la brigade du Nord Kivu, la brigade du sud Kivu, la brigade d'Ituri…dirigées par des commandants), mais ces commandants sont tous sous les ordres du commandant des forces de la Monusco ", a-t-il dit avant de poursuivre, " il n'y a qu'une force de la Monusco.
Par ailleurs, renseigne-t-on, l'insécurité observée ces derniers temps dans la route de Masisi constitue un vrai motif de préoccupation pour les utilisateurs de cet axe routier et autres populations riveraines. Plusieurs personnes qui empruntent cette route sont victimes d'exactions et de violations de droit de l'homme de tout genre de la part des groupes armés. Même de cas de meurtres sont déplorés. A propos, le porte-parole militaire de la Monusco a malheureusement relevé que tous les axes routiers sont dangereux dans la province du Nord Kivu.
Cobra Matata responsable des crimes dans la zone sous son contrôle
Toujours en rapport avec l'insécurité créée par des groupes armées, le lieutenant colonel Félix Prosper Basse, estime que les crimes commis dans le territoire de Mambasa, en Province Orientale, zone sous la responsabilité du chef rebelle Cobra Matata " il est bel et bien tenu pour responsable de ces crimes ", a-t-il tranché. Même si plusieurs groupes armés opèrent également dans cette zone. Il a enfin indiqué plusieurs cas de défection sont enregistrés dans les rangs des hommes de Cobra Matata.
Dovin Ntelolo Diasonga
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