Crée le 15-04-2013 06H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 15-04-2013 - 13H30 PAR : ARTV NEWS
PARIS - Le président tchadien Idriss Déby souhaite toujours un dédommagement de la France, après l'affaire de l'Arche de Zoé dans laquelle six Français avaient tenté d'exfiltrer des enfants du Tchad présentés comme des orphelins du Darfour, avant d'être arrêtés et jugés.
© AFP/Archives Sia Kambou. Le président tchadien Idriss Déby , le 19 janvier 2013 à Abidjan
"Le gouvernement tchadien a été obligé lui-même, en lieu et place de ces malfrats, d'indemniser les familles tchadiennes, y compris leur avocat. Effectivement nous serions très sensibles si la France arrive à dédommager le Tchad", a déclaré dimanche M. Déby, interrogé à ce propos dans l'émission "Internationales" de TV5-Monde.
Les six membres de l'association l'Arche de Zoé qui avaient tenté en 2007 d'exfiltrer du Tchad 103 enfants, avaient été condamnés en décembre de cette année-là par une chambre civile de la Cour criminelle de N'Djamena, à verser aux familles 6,3 millions d'euros de dommages et intérêts.
Les prévenus n'ayant pas les moyens de payer cette somme, le gouvernement français devrait-il prendre le relais ? "Bien sûr, a répondu M. Déby. Il y a un accord juridique, un cadre de coopération entre les deux pays".
"En tout cas, ce n'est pas une affaire qui peut créer des problèmes ou bien des polémiques entre la France et le Tchad. Effectivement, on peut trouver une solution par le dialogue avec le président français", a ajouté M. Déby.
Le président de l'Arche de Zoé, Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch, ont été condamnés en France en février 2013 à trois ans de prison, dont un an avec sursis, pour escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire à l'adoption et tentative d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.
Tout comme quatre autres bénévoles de l'ONG, ils avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés. Leur peine avait été commuée en années de prison en France.
Le Parquet général de Paris s'est opposé vendredi à la demande de remise en liberté des deux responsables de l'ONG, sur laquelle la Cour d'appel de Paris se prononcera le 18 avril.
Leur procès en appel est prévu du 20 au 29 novembre prochain.
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