Crée le 12-02-2013 12H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 12-02-2013 -12H34 PAR: LA TEMPETE DES TROPIQUES
Dans leur mémo remis au facilitateur ougandais, les rebelles considèrent que la RDC n'a pas une Armée capable de neutraliser les forces négatives au Kivu, raison pour laquelle ils veulent lui prêter main forte. C'est une véritable insulte à la souveraineté nationale.
Les Congolais viennent de subir une véritable humiliation à Kampala où les négociations se poursuivent avec les rebelles pro rwandais du M23, après la réduction du nombre de
délégués, réduit à 8 personnes pour la partie gouvernementale.
En effet, le week-end dernier, les discussions ont tourné autour des questions sécuritaires. Dans son mémo remis au facilitateur ougandais Crispus Kiyonga, le M23 tient à être considéré comme partenaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en vue de traquer toutes les forces négatives opérant dans la partie Est de la RD Congo.
Argument avancé, Kinshasa n'a pas une armée capable de remplir cette mission. C'est ainsi qu'il compte prêter main forte à l'armée régulière en devenant son partenaire.
Réagissant à cette proposition, les délégués de la République démocratique du Congo ont dit tout haut qu'ils n'ont nullement confiance en ces éléments pro rwandais car le M23 est une force négative comme toutes les autres qui terrorisent le Kivu. Et par conséquent, la demande de cette rébellion ne peut en aucun cas obtenir une réponse positive.
Il est donc inacceptable que ces rebelles deviennent des partenaires des FARDC, quelles que soient les difficultés, aussi longtemps qu'ils sont eux-mêmes parmi les premières forces négatives qui sèment la terreur et la désolation dans cette partie du territoire congolais.
En plus, à la suite de l'occupation temporaire de la ville de Goma du 20 au 29 novembre dernier par ce groupe armé soutenu par l'armée rwandaise, ces éléments ont systématiquement pillé cette ville, procédé à des exécutions sommaires et violé des femmes, tel que l'indique le dernier rapport de Human Watch Right. Drôle de comportement pour un futur partenaire !
A travers cette revendication, le M23 tient sans nul doute à contourner l'envoi de la Force internationale neutre à la frontière entre la RDC et le Rwanda, surtout due cette force sera intégrée dans la Monusco qu'il considère comme une bête noire. Surtout que cette force a pour mission de taquer toutes les groupes négatifs qui insécurisent l'Est de la RDC, principalement le fameux M23.
Cette option prise par les rebelles constitue en plus un piège pour faire croire à l'opinion internationale que la crise à l'Est est essentiellement un problème congolo-congolais.
Une stratégie savamment réfléchie pour dédouaner le Rwanda.
Par ailleurs, comment en moins d'une année d'existence, le M23 peut se bomber le torse en s'estimant plus fort que les FARDC? C'est une insulte qui touche à la souveraineté nationale. Le pays subit une telle humiliation parce que ses dirigeants n'ont pas réalisé certaines priorités du Dialogue inter Congolais dont la réorganisation de l'armée. Par conséquent, jusqu'à ce jour, la République démocratique du Congo n'a toujours pas une armée véritablement républicaine et dissuasive.
Pourtant, la loi sur la réforme de l'armée, conçue, adoptée et votée à l'Assemblée nationale et au Sénat, selon des sources, se trouve à ce jour sur la table du président Joseph Kabila, attendant sa promulgation.
Selon la constitution, après un temps, même non promulguée, cette loi peut entrer en vigueur et devient opposable à tous. Mais à condition d'être publiée dans le Journal officiel. Or, ce dernier est géré par la présidence de la République. Donc, on fait du sur place.
Pour certains analystes, tout est fait pour que la République démocratique du Congo n'ait pas une armée véritablement républicaine et dissuasive.
LEFILS MATADY
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