Crée le 21-01-2013 12H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 21-01-2013 - 15H16 PAR:OBSERVATEUR
Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) est attendue à Kinshasa dans les tout prochains jours, à faire foi aux dernières déclarations du vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, à l'issue de la réunion de la Troïka stratégique tenue la semaine passée autour de Matata Ponyo, Premier Ministre. L'objet de la visite de la délégation du Fonds consiste, selon toute vraisemblance, à entamer les discussions avec le gouvernement congolais pour la mise sur pied d'un troisième programme économique à conclure avec FMI, le PEG 3, parce que " le PEG 2 a fait flop ".
Une fois à Kinshasa, selon la source, la délégation du FMI va prendre directement langue avec les autorités congolaises dans la perspective de conclure un nouveau programme formel avec le FMI. Ce qui signifie, en clair que le PEG 2 ayant chaviré, Kinshasa va de nouveau ouvrir un nouveau cycle de discussions avec le FMI pour lever le verrou qui a fait chavirer le PEG 2.
Il s'agit, pour l'essentiel, de garantir la transparence dans le secteur des industries extractives en mettant au pas les entreprises du secteur. Mais dans l'entretemps, on argue que Kinshasa est entrain de bâtir un programme macro-économique tout à fait autonome.
Le même Daniel Mukoko Samba expliqué, à ce sujet, que la RDC peut compter sur la stabilité de sa macro-économie et sur les experts nationaux. " L'une de plus fortes recommandations que nous avons prises, c'est que nous ne sommes pas en programme avec le Fonds monétaire international, mais nous continuons de fonctionner sur une base saine de gestion macro-économique sur le budgétaire et le monétaire. Nous n'avons pas besoin aujourd'hui d'avoir en face de nous le Fonds monétaire international pour bâtir un programme. Nous avons des experts congolais qui savent le faire. Et nous avons donc convenu de formuler un programme autonome", a-t-il précisé à la même occasion.
Il sied de rappeler le 30 novembre 2012, Antoinette Sayeh, directrice du département Afrique du FMI avait adressé une lettre au ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, dans laquelle le FMI avait annoncé l'arrêt du programme qui le liait depuis le 11 décembre 2009 avec la RDC. Le FMI reprochait à la RDC de " n'avoir pas publié un certain nombre de contrats miniers signés par la Gécamines ".
Datée donc du 30 novembre 2012, la lettre coupe-gorge du FMI indiquait que " le FMI ne compte plus poursuivre le jeu de cache-cache avec la RDC sur le principe de la transparence dans le secteur des ressources naturelles. Mais en septembre 2012, c'est-à-dire un mois avant, les mêmes experts du FMI avaient conclu que " les résultats économiques de la RDC se sont nettement améliorés, mais les progrès dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement ont été lents. Des politiques macroéconomiques prudentes et des réformes structurelles ont été à la base de bons résultats et ont permis à la RDC de bénéficier, au milieu de 2010, d'un allègement de la dette au titre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) renforcée". Drôle tout de même !
Kinshasa attend donc cette délégation du FMI de pied ferme !
Willy Kilapi
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