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| D'IMPOSTURE EN IMPOSTURE: Enfin le " M23 " installe un «gouvernement» fantôche à Rutshuru Aug 22nd 2012, 12:52 Crée le 22-08-2012- 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 22-08-2012 - 14h50 PAR :OBSERVATEUR 
C'est chose faite. Ce que l'on craignait mais que " Forum des As " avait prévu dans son édition de jeudi passé s'est réalisé lundi dernier. Les rebelles du M23 ont formé leur propre gouvernement qu'ils ont installé à Rutshuru. Cette agglomération est devenue la capitale de leur Républiquette. Le Premier ministre de ce gouvernement fantoche est un certain Bishop Ruveni, non autrement identifié, qui est en fait un illustre inconnu. Tandis que du côté militaire, c'est le colonel Makenga Sultani, ex-officier CNDP intégré dans les FARDC qui est devenu le nouveau cheval de Troie du dictateur rwandais, Paul Kagame. Un transfuge du gouvernement provincial de Julien Paluku au Nord-Kivu fait aussi partie de cet exécutif.
L'empire M23 commence à Rutshuru jusqu'aux confins du Nord-Kivu, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda. Sur le plan tactique, cet espace permet à la rébellion de bien respirer par ses bases arrière solides qui sont le Rwanda et l'Ouganda qui lui offrent un sanctuaire vital.
Le schéma qui est en train d'être exécuté par le M23 sous la dictée du Rwanda est classique et bien connu. Par le passé, le RCD-Ruberwa tout comme le CNDP-Nkunda avaient pris le même chemin. Première étape : création d'un «Etat». Deuxième, le conforter au moyen militaire. Troisième, imposer une négociation au gouvernement congolais.
Au cours de ces deux dernières semaines, une certaine classe politique s'était leurrée dans la capitale à sabler le champagne en confondant la fausse accalmie sur le terrain avec une fin des hostilités, donc à la fin de guerre. Alors que la réalité était que les rebelles avaient mis ce temps à profit pour préparer l'installation de leur pseudo-Etat dont ils viennent de former le gouvernement. Quelle force les en délogerait? La soi-disant force neutre encore sur papier ou les Fardc ? On se perd en conjectures.
Toujours est-il qu'avec la formation de ce «gouvernement», le M23 espère se poser en interlocuteur dans tout pourparler dans la recherche de la paix à l'est de la Rdc ; ce qui est du reste l'objectif premier de la formation précipitée de ce gouvernement.
Quant au Ier ministre du M23, le soi-disant bishop Ruveni, Kigali n'a pas dérogé à sa stratégie d'utiliser des hommes liges qu'il peut dégommer au gré de ses intérêts. On se rappellera l'épopée du RCD-Goma en 1998. Ce mouvement avait connu une flopée de Présidents.
Quand le Rcd a occupé le Bas-Congo, c'est le Prof Wamba dia Wamba, natif du coin qui a eu le perchoir pour légitimer le combat du Rcd dans cette province. Lorsqu'ils ont placé le Maniema, c'est Arthur Zahidi N'Goma qui a été le catalyseur de l'action de l'agresseur. Le Katangais Emile Ilunga lors de la percée dans le Katanga a joué le même rôle ingrat.
A chaque fois le Rwanda faisait appel à un fils du pays, non Rwandophone, Congolais de souche pour faire accréditer son message de la balkanisation. Ce n'est que bien plus tard que Ruberwa Manywa prendra les rênes du mouvement.
Aujourd'hui c'est sieur Ruvoni qui est appelé pour la besogne à la place des planificateurs qui nichent dans des officines stratégiques. Mais ce qui est sûr est que le Congolais d'en bas ne se laissera pas faire. Kandolo M. | |
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