Crée le 25-08-2013 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour mercredi 25-08-2013 - 09H05 PAR : LE POTENTIEL
Avec l'harmonisation des rapports au niveau de différents états généraux, les concertations nationales ont amorcé la procédure d'atterrissage. Ce forum marque un véritable tournant dans l'histoire politique de la RDC. La dynamique de la cohésion nationale est telle que l'ombre d'une nouvelle majorité parlementaire plane déjà sur ces assises. L'option fait l'unanimité aussi bien dans la majorité que dans l'Opposition. Le décor est donc planté pour la formation d'un gouvernement, dit de cohésion nationale, tirée d'une majorité parlementaire totalement remodelée.
Les concertations nationales ont abordé le dernier virage. Dans les différents sites où se tiennent les états généraux, l'heure est à l'harmonisation des vues en prévision de la grande plénière d'où devra sortir la déclaration finale de ce forum national.
Quant à l'objectif de ces assises, des nouvelles glanées ça et là sont plutôt rassurantes. Tous les participants, rapporte-t-on, regardent désormais dans la même direction, celle de la cohésion nationale. Mais, comment atteindre cet objectif si on n'élargit pas le cercle de la majorité au pouvoir ? C'est la question à laquelle s'attellent pour le moment les participants à ces assises.
DES SIGNES D'OUVERTURE
Une chose est sûre. C'est que, au terme de ces concertations, la majorité parlementaire va changer de physionomie. Tous ceux qui se sont engagés à favoriser la consolidation de la cohésion nationale ont convenu de l'impératif d'ouverture. Objectif : fédérer davantage d'énergies autour de la cause nationale.
« L'ouverture, ce n'est pas un gros mot, mais un grand mot », a commenté un participant à ce forum, par ailleurs, cadre au sein de la Majorité présidentielle (MP). C'est la preuve que même au sein de la majorité au pouvoir l'on ne craint pas le pire. Le plus important, se défend-on dans ce camp, est de parvenir à créer une synergie en interne pour garantir la survie du pays.
Ainsi, il ne fait l'ombre d'aucun doute que les concertations nationales vont déboucher sur la formation d'un gouvernement qui prenne en compte la dynamique qui s'est développée au cours des travaux. La nouvelle équipe gouvernementale comprendra toutes les forces politiques ayant accepté de composer pour la sauvegarde de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale. Lesquelles formeront la nouvelle majorité parlementaire.
Le nouveau formateur du nouveau gouvernement, dit « gouvernement de cohésion nationale » sera désigné au sein de la nouvelle majorité parlementaire issue des concertations nationales. Cela aux fins de se conformer aux prescrits de la Constitution. Dans la majorité tout comme dans l'opposition, un consensus se serait déjà dégagé dans ce sens.
Bien sûr, l'Opposition s'en retrouvera sérieusement amputée. Mais, elle ne sera pas pour autant asphyxiée. Car, certaines forces politiques – en tout les plus radicales – et quelques individualités n'ont pas adhéré à la logique de ces concertations. Ce sont celles-là qui formeront logiquement la nouvelle opposition parlementaire.
Mais, la formation d'un nouveau gouvernement, s'appuyant sur une majorité parlementaire totalement réformée, sera aussi l'occasion de compléter l'architecture institutionnelle, en activant les organes tels le Conseil économique et social, la Cour de cassation ainsi que la Cour constitutionnelle. Ceux-ci seront dotés de leurs animateurs.
Même si les conclusions des concertations feront sérieusement bouger les lignes au niveau des institutions, particulièrement au gouvernement, le Parlement sera épargné du fait que tous les concertateurs ont convenu de ne pas toucher à la Constitution. A cause de ce verrouillage, l'Assemblée nationale et le Sénat garderont leur format actuel.
Le 7 septembre 2013, le président de la République l'avait clairement souligné dans son discours inaugural de ces assises. « Les délégués aux concertations nationales, avait déclaré le chef de l'Etat, n'ont pas vocation à se substituer au souverain primaire ; moins encore, à remettre en cause les décisions qui relèvent du pouvoir exclusif de ce dernier ». C'est que les résultats des élections de novembre 2011 ne seront pas remis en cause.
LE SORT DE MATATA
Quant au Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, son sort dépendra du bon vouloir du président de la République, à l'issue des concertations nationales. Si son sort demeure encore un mystère, celui de son équipe est plutôt scellé. Au regard de la recomposition de l'actuelle majorité parlementaire.
Pour le moment, les concertations nationales amorcent la procédure d'atterrissage avec l'harmonisation des vues au niveau de différents groupes thématiques.
Un nouveau départ est donc attendu de ces assises qui ouvriront, prédit-on, de nouvelles perspectives pour « dégager les voies et moyens susceptibles de rétablir et de consolider la cohésion interne, en vue d'assurer la victoire sur toutes les forces d'agression, de renforcer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national, de mettre fin au cycle infernal des violences à répétition, principalement dans le Nord et le Sud-Kivu ainsi que dans l'Ituri, de conjurer toute velléité de s'associer aux tentatives exogènes de déstabilisation du pays et de planifier, ensemble, son développement socioéconomique dans la paix et la concorde ».
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