Crée le 29-08-2013 00H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 29-08-2013 -10H49 PAR : LE POTENTIEL
En fin de mission en RDC, Thabo Mbeki, personnalité à la tête de la mission d'un Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI), a particulièrement indexé le secteur minier congolais. Selon ce groupe, l'industrie extractive est au centre des flux financiers illicites en RDC.
Est-ce une interpellation ou une remise en cause de tous les efforts que déploie le gouvernement pour assainir ce secteur ? C'est la question que tout le monde se pose. Mais, au gouvernement, on reste serein. Le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, qui a eu un entretien avec ce groupe, a rendu compte de grandes réformes menées au niveau du gouvernement dans le secteur des mines. Que le secteur minier de la RDC soit gangrené par « l'argent sale », le gouvernement n'est pas de cet avis.
Toujours est-il qu'au cœur de sa mission en RDC à la tête du Groupe de personnalités de haut niveau (GPHN) sur les Flux financiers illicites (FFI), l'ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, a noté la place centrale que joue l'industrie extractive dans les flux financiers illicites en provenance d'Afrique.
La délégation de Thabo Mbeki, qui bénéficie de l'appui technique de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), est en RDC dans le cadre d'une campagne menée dans toute l'Afrique pour arriver au bout du fléau des transferts illégaux d'énormes sommes d'argent en provenance du continent. Les experts considèrent ce phénomène comme une cause importante du retard qu'accuse l'Afrique sur le chemin de la transformation socioéconomique.
La mission de trois jours a commencé avec des réunions entre l'équipe de Thabo Mbeki et le président Joseph Kabila, ainsi qu'avec le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, accompagnés de huit autres membres du gouvernement de la RDC, pour se pencher sur la situation des flux financiers illicites en provenance de ce pays riche en ressources, et pour prendre connaissance de l'action que mène l'Etat contre ces fuites d'argent.
Selon le Premier ministre, Matata Ponyo, il y a une relation directe entre le conflit, l'exploitation des ressources et ces transferts illicites d'argent de son pays. Le gouvernement, a-t-il ajouté, commence à affronter le phénomène de flux illégaux de capitaux en 2004 par la réglementation d'échange ; la mise en place des lois pour réduire ces flux, en encourageant la transparence dans le système bancaire ; et en poursuivant une politique de coopération avec d'autres pays pour favoriser l'extradition de ces fonds.
L'équipe de la CEA, qui dirige le secrétariat du Panel, a saisi l'occasion pour souligner la nature des fuites illicites de capitaux. Il s'agit notamment de pots-de-vin et autres formes de corruption impliquant des fonctionnaires; activités criminelles comme le trafic de drogues et le blanchiment d'argent, ainsi que des transactions commerciales frauduleuses telles que l'évasion fiscale, la distorsion des frais de transfert d'argent et la surfacturation (notamment par les entreprises transnationales).
Thabo Mbeki a déclaré que son équipe formulera des recommandations sur les mesures à prendre pour arrêter le transfert illégal de fonds de l'Afrique et orchestrer le retour de ces fonds, en s'appuyant sur les expériences des pays visités.
L'idée de créer le GPHN a vu le jour à Addis-Abeba en mars 2011 lors de la 4ème réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres africains de l'Economie et des Finances de l'Union africaine et la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l'Afrique.
Mais le mandat du GPHN n'a commencé qu'en février 2012, après un travail de base mené par la CEA et la CUA – les deux institutions ont été appelées à coordonner le programme du Groupe.
La mission générale du Groupe consiste à formuler des recommandations claires sur la maîtrise des flux financiers illicites en provenance de l'Afrique. Cette mission est considérée comme cruciale dans la mesure où ces flux illicites, estimés à 50 milliards Usd par an, dépassent l'aide publique au développement (APD) que reçoit le continent.
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