Invalidé à l'Assemblée nationale
Mbusa dénonce un «acharnement» contre les opposants
«Je sais l'acharnement qui a toujours prévalu là-bas sur quelques personnalités qui ne sont pas en odeur de sainteté avec la majorité actuelle », a-t-il affirmé depuis l'Afrique du Sud où il séjourne.
- Il a quitté le gouvernement pour se représenter à l'élection présidentielle de novembre 2011 remportée par Joseph Kabila pour un nouveau mandat de 5 ans. Depuis lors, Antipas Mbusa séjourne à l'étranger d'où il appelle à l'«alternance» du pouvoir en RDC.
- Selon le rapporteur de ladite commission, la liste des députés nationaux à invalider est classée sous différentes catégories. La première est celle du groupe de six députés dont les relevés des absences de ces derniers ont été établis par la direction de séances au cours des sessions de septembre 2012, décembre 2012 et mars 2013
Antipas Mbusa Nyamwisi, l'un de cinq députés invalidés samedi 15 juin par l'Assemblée nationale pour absentéisme, désapprouve la méthode utilisée pour son invalidation. «Je sais l'acharnement qui a toujours prévalu là-bas sur quelques personnalités qui ne sont pas en odeur de sainteté avec la majorité actuelle », a-t-il affirmé depuis l'Afrique du Sud où il séjourne.
«Je regrette que cela ait été fait, sans qu'on m'ait demandé de m'expliquer sur mon absence à l'hémicycle, conformément au règlement intérieur de l'Assemblée nationale», a déclaré Antipas Mbusa Nyamwisi, dénonçant un vice de forme commis dans le but de nuire aux opposants politiques.
Parmi les invalidés figurent les opposants Eugène Diomi Ndongala, leader de la Démocratie chrétienne (DC) détenu à la prison centrale de Makala (Kinshasa) en attendant un procès pour une affaire de viol de mineures, Félix Tshisekedi, cadre et fils du leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Antipas Mbusa Nyamwisi, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie/ Kisangani-Mouvement de libération (RCD-K-ML).
« Je pense que cela est contraire à ce qu'on attend de cette majorité : la tolérance. Et je pense que cela est clair dans l'accord d'Addis-Abeba qu'il faut promouvoir la cohésion nationale, qu'il faut travailler sur les causes profondes des problèmes du pays. Mais ceci va dans le sens contraire de tout cela», estime-t-il.
Antipas Mbusa Nyamwisi affirme cependant que cette invalidation n'affectait en rien son enthousiasme et son engagement pour la cause nationale.
Candidat malheureux à la présidentielle 2006, Antipas Mbusa a occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de coalition dirigé par Antoine Gizenga. Le 27 octobre 2008, il est devenu ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Muzito.
Mais, il a qui quitté le gouvernement pour se représenter à l'élection présidentielle de novembre 2011 remportée par Joseph Kabila pour un nouveau mandat de 5 ans. Depuis lors, Antipas Mbusa séjourne à l'étranger d'où il appelle à l'«alternance» du pouvoir en RDC.
L'opposition crie à la chasse à l'homme
Dans ses arguments de défense, l'opposition estime que la question est traitée avec complaisance et sous une attitude de règlement de compte alors que sur 275 cas des députés absentéistes au parlement soulevé dans le rapport de la PAJ seul 6 d'entre eux seront invalidés. Dans son intervention, le député José Makila, a voulu savoir pourquoi évoquer aussi le cas de son collègue Mbusa Nyawisi, alors qu'il avait quitté la RDC avec un ordre de mission signé par l'Assemblée nationale. Allant plus loin, l'élu de l'Equateur a demandé à la commission PAJ la cause principale du non retour de l'ancien ministre des affaires Etrangères au pays. Malgré les efforts fournis dans le camp de l'opposition pour sauver leurs six collègues en péril, dommage, les élus alliés à la Majorité présidentielle (MP) disqualifient la motion incidentielle et donnent lieu à un débat.
Selon le rapporteur de ladite commission, la liste des députés nationaux à invalider est classée sous différentes catégories. La première est celle du groupe de six députés dont les relevés des absences de ces derniers ont été établis par la direction de séances au cours des sessions de septembre 2012, décembre 2012 et mars 2013. D'après les conclusions du rapport de la commission PAJ, les députés cités ci -haut sont considérés comme des soldats qui désistent à leur sa mission et doivent automatiquement perdre leur mandat. Conformément aux articles 110, point 6, de la constitution ; 85 et 119 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, les collègues de la majorité présidentielle ont finalement sanctionné ces six visés de l'opposition.
LRP
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