Crée le 03-06-2013 10H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le lundi 03-06-2013 -11H40 PAR :LE POTENTIEL
Actualisation du Plan directeur du secteur
En 2012, l'industrie touristique a brassé 1 300 milliards USD dans toutes ses déclinaisons. Que faire pour que le secteur en capture quelques milliards en vue de renflouer le Trésor public? Un plan directeur actualisé en est une étape déterminante !
Sous d'autres cieux, l'industrie touristique participe pour 40% au budget national. En République démocratique du Congo, le secteur ne contribue que pour 0,001%. Une portion congrue, qui fait du tourisme congolais un nain, alors que le pays regorge des potentialités immenses. Le gouvernement qui est à la recherche d'importants financements, vise mobiliser 48 milliards USD durant le mandat 2012-2016 en ressources propres. Un objectif ambitieux qui impose imagination, intelligence et perspicacité en vue de dénicher des recettes innovantes. Le tourisme est catégorisé comme étant la première activité génératrice des recettes du monde.
Pour l'exercice 2012, les statistiques évaluent à plus 1 300 milliards USD, les fonds générés par l'industrie touristique internationale. De ces 1 300 milliards, 219 milliards USD ont été enregistrées au titre du transport international de voyageurs !
Des recettes traditionnelles permettront-elles au gouvernement de se doter des moyens financiers conséquents pour le financement du développement du pays. Des recettes innovantes, il faut les trouver notamment dans la protection de l'environnement, voire dans l'organisation efficiente de l'industrie touristique. La revue américaine Forbes est formelle : la République démocratique du Congo sera la troisième destination touristique du monde à la prochaine décennie. Un minimum d'organisation et le retour de la paix qui s'annoncent sont autant de perspectives rassurantes.
Que faire pour le pays ait également sa part du gâteau dans cette cagnotte faramineuse de 1 300 milliards USD ? Aussi, doter le pays d'un outil de planification dénommé «Plan directeur du tourisme» se justifie-t-il amplement après l'état des lieux du secteur dressé par les Etats généraux du tourisme en 2009 ?
Pour se préparer à cette perspective de devenir la troisième destination touristique mondiale dans les dix prochaines années, le ministre de l'Environnement, Conservation de la nature, ayant également le tourisme dans ses attributions, organise un atelier d'actualisation du Plan directeur pour le développement du tourisme. L'atelier prévu, à cet effet, réunira les 11 ministres provinciaux et 11 les chefs de division du Tourisme des provinces de la République le 4 juin. L'actualisation projetée prendra en compte les plans directeurs élaborés par les provinces.
Au-delà du loisir, le tourisme est devenu une véritable industrie. Déjà, il est considéré comme la première activité économique au monde. « Le tourisme représente environ 30% des exportations de services à l'échelle mondiale et 6% des exportations totales de biens et de services, le tourisme se classe, aujourd'hui, au cinquième rang des plus importants secteurs d'exportation dans le monde derrière les carburants, la chimie, l'industrie alimentaire et l'industrie automobile, mais il arrive en tête dans de nombreux pays en développement».
La RDC ne serait-elle pas une destination touristique ? Le pays serait-il buté à un problème d'organisation? D'hommes? De moyens ou de marketing? L'atelier du 4 juin 2013 est appelé à répondre à toutes ces pertinentes interrogations. Que va-t-on actualiser en vue d'entrevoir sereinement d'atteindre d'aussi ambitieux objectifs face aux perspectives heureuses qui se profilent à l'horizon ? A cette question, il convient de noter l'insuffisance des données dans la précédente édition du plan directeur national. Le tout dernier remonte à 2009. L'évolution institutionnelle avec l'arrivée des provinces qui détiennent en concurrence le secteur touristique avec le gouvernement central est une donne importante.
D'où l'intégration des plans directeurs provinciaux dans la stratégie nationale globale de développement du tourisme au Congo. Les précédentes éditions du plan directeur ont péché, pour n'avoir pas intégré les aspects liés à l'attrait des touristes vers les sites où existent des infrastructures appropriées.
LES ATTENTES
La consolidation de la paix en cours doit s'accompagner des activités susceptibles de booster l'économie du pays. Le plan directeur national pour le développement du tourisme actualisé doit prendre en compte tous les services concernés.
Aucun compartiment ne sera laissé au bord de la route. Un tableau indicatif de tous les projets avec coûts, moyens, stratégies, les sources de financements et les intervenants devra être présenté. La mise en place d'une commission permanente de suivi de la réalisation assurera la bonne exécution des mesures prises. Pour cette raison, les plans directeurs provinciaux feront l'objet d'un examen minutieux. S'assurer d'une exécution réelle des programmes, des actions, des stratégies et toutes les autres activités arrêtées dans le cadre du plan directeur national du développement du tourisme.
Les attentes les plus déterminantes portent donc sur l'opérationnalisation et l'exécution du Plan directeur national actualisé. Un message fort d'attrait des bailleurs de fonds peut conduire à des investissements massifs, à la redynamisation du secteur touristique et au final au soutien de la croissance économique.
Comme créateur d'emplois, le ministre Bavon N'Sa Mputu est d'avis que « le tourisme participe à la diminution d'émissions de gaz à effet de serre d'autant plus que tous ceux qui s'adonnaient aux cultures sur brulis se convertiront à des activités plus écologiques ».
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