Crée le 12-12-2012 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 12-12-2012 - 14H45 PAR: LE PALMARES
Le climat au sein de la Majorité présidentielle, est des plus délétères en ce moment. A la base, les monstres de la gestion des ambitions que l'on croyait à jamais endormis, mais qui se sont brusquement réveillés. Et ce, à cause de l'échec enregistré par le gouvernement Matata face aux rigoureux Experts du FMI. Dans une famille politique qui regorge des têtes biens faites, tout échec de ce genre se paie cash.
C'est ainsi que d'autres fortes têtes, soutenant mordicus qu'elles sont à même de tenir la dragée haute sur ces fameux bonzes du FMI, croient que l'heure a sonné et que le moment est tout indiqué pour démontrer ce dont elles sont capables.
Pour sa part, Matata n'entend pas se laisser scalper comme un mouton de Panurge. Il multiplie des initiatives (surtout d'alcôve) pour démontrer qu'il est encore l'homme de la situation. Et la dernière en date, est cette prestation mi-figue, mi-raisin, mais, constitutionnellement non prévue, devant la Chambre haute du Parlement. Avec un souci de convaincre à couper au couteau et sans lésiner sur les moyens comme le prouve la présentation de son speech bien imprimé et bien relié, Matata, face à un Kengo toujours friand d'humour et à des sénateurs émoustillés, a foncé comme un taureau aviné.
Mais, si l'initiative a semblé faire mouche au Palais du peuple, pour les caciques de la Majorité présidentielle, c'était une fuite en avant, un pétard mouillé, incapable de juguler la sentence, à savoir la mise à mort politique de Ponyo. Pour preuve, ces propos égrenés par l'un de ces caciques qui a requis l'anonymat : « C'est ce qu'on appelle chercher à construire une case après avoir été mouillé par une pluie diluvienne. Ces belles paroles, ces professions de foi, Matata devait les mettre en pratique avant la sentence du FMI. Le faire post mortem, ce n'est ni plus ni moins que faire la diversion ou amuser la galerie. C'est chercher à réveiller un mort ».
A la lumière de tels propos, on ne peut que comprendre le lynchage médiatique auquel est soumis Matata. L'homme est accusé de mener le pays tout droit dans le mur tandis que sa réputation de garant de la stabilité macroéconomique est considérée comme de la poudre de perlimpinpin.
En cette sale période ?
On peut aimer ou ne pas aimer Ponyo, on peut roucouler comme on veut sur l'échec du PEG II mais, on doit reconnaître que le moment ne se prête pas à ce genre de passes d'armes.
En ce moment où des farfelus du M23 prennent du plaisir à nous turlupiner, la cohésion nationale est plus qu'une panacée et en l'occurrence, l'exemple doit venir d'en haut, c'est-à-dire de la Majorité présidentielle.
C'est pourquoi, nous pensons que le temps de traverser le Rubicon, il convient d'enterrer la hache de guerre. Afin d'abord d'éteindre l'incendie. Quitte à s'empoigner après.
Tous ne sont pas des pestiférés …
Dans leur soif de noyer purement et simplement le bébé Matata né au début de l'année en cours, certains caciques de la Majorité, tiennent à faire tabula rasa de toute l'équipe gouvernementale.
Un raccourci dû au fait que quand le Premier ministre chute, toute l'équipe gouvernementale tombe avec lui.
Mais, si l'on individualise le débat, le constat se dégage comme un fruit trop mûr : tous ne sont pas des pestiférés au sein du gouvernement Matata. Il y a bien quelques pièces rares qui forcent l'admiration.
Nous n'en voulons qu'un exemple : Lambert Mende. En ce moment d'adversité indéniable, qui peut donc oser mettre sous le paillasson, la super-efficacité du ministre Lambert Mende ? L'homme est au four et au moulin et apparaît comme l'artilleur qui fait flèche de tout bois. A tout Seigneur, dit-on, tout honneur...
LP
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