Crée le 12-12-2012 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 12-12-2012 - 09H15 PAR: ARTV NEWS
Les rebelles congolais du M23 sont revenus mardi à Kampala à la table des négociations avec les autorités de République démocratique du Congo (RDC), se disant prêts à "avancer" après avoir boycotté les discussions lundi dans la capitale ougandaise.
© AFP/Archives Phil Moore. Des rebelles du M23 sur le point de se retirer de Goma, le 1er décembre 2012
"Nous sommes maintenant prêts à avancer," a déclaré François Rucogoza, chef de la délégation du M23. "C'est au ministre ougandais de la Défense, en tant que médiateur, de décider quand nous allons passer aux discussions sur le fond", a-t-il ajouté.
Lundi, le M23 avait refusé de sortir de son hôtel, reprochant à Kampala son agressivité aux débuts des pourparlers.
Ces pourparlers s'étaient ouverts dimanche entre Kinshasa et le M23, mouvement de mutins qui combat depuis avril l'armée régulière de RDC dans la riche province minière du Nord-Kivu (est).
Ces discussions avaient été promises aux rebelles au terme d'une médiation des pays des Grands Lacs orchestrée par l'Ouganda, en échange de leur retrait de Goma, capitale du Nord-Kivu, qu'ils ont quittée le 1er décembre.
Mais dès dimanche, les discussions avaient failli capoter, quand M. Rucogoza avait affirmé que le conflit dans l'est était dû à "une mauvaise gouvernance et, surtout, à un manque de leadership visionnaire". Le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, avait alors menacé de bloquer les pourparlers.
M. Tshibanda a finalement répondu aux accusations des rebelles mardi, affirmant qu'ils portaient la responsabilité des meurtres et autres violations des droits de l'Homme. "Comme tous les groupes armés, le M23 est une force négative qui doit être neutralisée et éradiquée," a-t-il déclaré.
Le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kiyonga, a quant à lui appelé les deux parties à passer à de véritables négociations, pour "se concentrer sur notre but - résoudre ce conflit par le dialogue et des moyens pacifiques".
Le M23 est surtout composé d'ex-rebelles Tutsi congolais qui avaient été intégrés à l'armée de RDC après un accord de paix signé en 2009. Ils s'étaient mutinés au printemps en arguant que l'accord n'avait jamais été entièrement respecté.
L'Est de la RDC, région frontalière avec le Rwanda et l'Ouganda, riche en cuivre, diamants, or et coltane, a été le théâtre de plusieurs guerres régionales de 1996 à 2003.
Kinshasa, comme l'ONU, accuse le Rwanda et l'Ouganda de soutenir les rebelles. Kigali et Kampala rejettent ces accusations.
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