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| LE CONSEIL DE SÉCURITÉ INTERPELLE - Yoweri Museveni : " La Monusco en tourisme militaire en RDC " Dec 12th 2012, 13:12 Crée le 12-12-2012 09H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 12-12-2012 - 14H05 PAR: ARTV NEWS-RADIO OKAPI 
La Mission des Nations unies pour la stabilité en RD Congo (Monusco), n'a pas encore fini de soulever des vagues d'indignation après la prise sans combats de la ville de Goma par les rebelles du M23 le 20 novembre dernier. Les Congolais n'ont pas digéré cette chute en présence des Casques bleus de la Monusco. qui, pourtant, disposent d'un armement plus sophistiqué que celui du M23 avec des " hélicos " d'assaut et des blindés légers ayant une capacité de dissuasion face à n'importe quelle troupe. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères était interloqué et n'a pas compris l'utilité de cette force de plus de 17.000 hommes incapables de faire face à des dizaines de rebelles. En conséquence il avait exigé le réaménagement du mandat de la Monusco afin de l'adapter au chapitre VII prévoyant l'usage de la force. On ne croyait pas si bien dire.
Au sommet de la SADC tenu à Dares-Salam sur la guerre en Rdc, tous les participants ont eu le même questionnement sur le bienfondé de cette force en Rdc où elle ne fait rien. Au point que Museveni, le Président ougandais et Président en exercice de la CIRGL a été très caustique à l'égard de la Monusco. Il a qualifié de honte leur comportement à Goma, le jour de l'entrée triomphale des rebelles du M23. Museveni ne s'est pas arrêté là dans sa réaction à l'égard de la passivité intolérable de la Monusco. Il a dit à brule-pourpoint que décidément ces Casques bleus sont en tourisme militaire en Rdc. Traduction : ils font tout sauf la guerre.
Ces propos du Président ougandais sont une interpellation à l'attention du Conseil de sécurité pour le changement du mandat de la Monusco qui à ce jour, frôle le ridicule, sa présence ne sécurisant personne. La population civile est souvent violentée par de groupes armés sans intervention de la Monusco dont souvent une unité d'intervention se trouve juste à côté du lieu du drame sans aucune réaction des Casques bleus.
Cette apathie de la Monusco en Rdc a poussé la SADC à exiger le réaménagement de son mandat afin de lui permettre d'utiliser la force. La balle est désormais dans le camp du Conseil de sécurité. Mais ce dernier se plaît toujours à prendre tout son temps pour examiner en urgence la question, estimant que la mission d'assurer la sécurité des biens et des personnes relève de l'armée nationale, les Fardc et non des Casques bleus. A quoi bon alors déployer près de de 20.000 hommes, avec armement lourd et un budget annuel d'un milliardUsd? Oui, c'est juste pour le tourisme militaire dont a parlé avec raison l'Ougandais Kaguta Museveni.
UNE FORCE NEUTRE DE LA SADC POUR QUAND ?
Par ailleurs le sommet de la SADC à Dar es-Salaam a mis en place, du moins encore sur papier, une force internationale neutre qui sera déployée en Rdc conformément à une Résolution de la CIRGL. Cette force de 4.000 hommes, soit 2 brigades, dont 1000 viendraient de la Tanzanie risque d'être un mort-né. D'autant que la SADC ne précise pas quel jour elle serait effectivement constituée alors qu'il y a urgence sur le terrain où la situation sécuritaire est très volatile et où le M23 s'est effectivement retiré de Goma pour aller se cantonner non à 20km comme décidé à Kampala mais plutôt à 3km, le doigt sur la gâchette. Ce qui constitue une pression sur les Congolais surtout aux négociations qui ne sont qu'à leur troisième jour à Kampala.
Est-ce la force de la SADC serait comme voulue par la CIRGL déployée à la frontière rwando-congolaise et ougando-congolaise, ou interposée entre le M23 et les Fardc ? Ce qui sonnerait la matérialisation de la balkanisation. La vérité est que, que ce soit du côté de Kampala avec la CIRGL ou de la SADC à Dar es-Salaam, on n'a pas entendu parler d'une force neutre qui irait à l'assaut des groupes armés qui écument le Kivu comme celle prévue au Nord-Mali.
Si tel n'est pas le cas, le mieux serait d'utiliser les 17.000 Casques bleus de la Monusco présents dans le secteur en guerre, ce qui relance l'option du réaménagement de son mandat toutes affaires cessantes. Le Conseil de sécurité est appelé alors à sortir de sa léthargie et surtout de son formalisme inutilement lourd. KANDOLO M. |  |
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